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Si chaque supporter suivait cette règle, le monde du football devrait faire face à de fortes inégalités dans la consommation de bières entre les championnats. Et même entre les clubs. Nos pauvres amis sochaliens tourneraient à moins d’une mousse par match pour cette saison alors que les parisiens auraient depuis longtemps retourné le Trocadéro.

Mais fort heureusement, pour certains, ceci n’est pas une règle établie par le FIB. On a donc aucune raison de s’y plier. En revanche, ce à quoi nous devons nous plier, ce sont les lois. Ainsi, en Angleterre, les pubs servent jusqu’à 23h. Le samedi 14 juin, les anglais débuteront leur coupe du monde contre l’Italie, à 23h. Malaise. Le gouvernement refuse de retarder les horaires de fermeture. Résultat, nos meilleurs ennemis vont donc devoir apprendre à regarder un match de football sans le précieux breuvage. Un manque à gagner estimé pour les pubs à 20 millions de livres pour le premier et le dernier week-­‐ end de la compétition.

Regarder un match de football sans bière, c’est possible ?

Pour la FIFA, un football sans une blonde ou même une petite brune est impossible. Et on ne parle pas de bunga­‐bunga. Pour la Coupe du Monde à venir, l’instance a ainsi fait tout son possible pour que le gouvernement brésilien revienne sur une loi datant de 2003 qui interdisait l’alcool dans les stades. Pression. Derrière ce bras de fer, une affaire de gros sous. Budweiser a signé en 2011 un contrat de sponsoring très juteux avec la FIFA pour les Coupes du Monde au Brésil, en Russie et chez nos amis Qataris.

Au prochain but, je reprends une mousse !

Sans revenir sur les propos d’un Sepp Blatter courroucé après un énième fait divers sur un terrain de foot en Hollande (« il nous faut absolument chasser l’alcool et le tabac de nos stades » ‐ 11 décembre 2011), il est bon de rappeler que l’alcool est interdit dans les stades par toutes les fédérations en Europe. Toute sauf une. L’Allemagne, et son Oktoberfest, résiste encore et toujours à l’envahisseur. La pinte est indissociable de la messe footballistique du dimanche. Dans le stade de Schalke 04 par exemple, il existe un système  unique  au  monde :  5 kilomètres de canalisation réservés à l’acheminement de la bière dans les différents restaurants du stade. Et cela ne semble pas déranger les 22 acteurs sur le terrain.

Jouer au foot après 4 pintes, c’est possible ça ?

Selon la légende, la bière aide à récupérer après un match. En tout cas, Dédé exige qu’un pack de sa bière (mexicaine) préférée soit à disposition après les matchs de l’équipe de France. Pour décompresser, sûrement.

Et avant le match, la bière permettrait d’améliorer les performances. Légende encore. L’alcool n’a jamais aidé Govou à mieux centrer ou Diawara à mieux tacler. D’autres, mais des anglais (Best et Gascoigne pour ne citer qu’eux) ont démontré le contraire. Entre boire et jouer, il n’y avait pas forcément besoin de choisir, sauf avec les jeux d’argent peut-être. Et que cela pouvait même conduire directement au Ballon d’Or.

Le football est la bière en fait, c’est surtout une question de culture. Et un peu d’argent. Ainsi toutes les années à jouer sous le maillot de Chelsea ont dû donner des idées à Didier Drogba. L’Ivoirien est devenu récemment ambassadeur d’une bière namibienne. Comme quoi.

Au prochain but, je reprends une mousse !

Boire avec excès pourrait amener des situations étranges, comme voir des spartiates partout

Sans savoir si la bière améliore la force de frappe ou la conduite de balle, l’abus d’alcool reste dangereux pour la santé.