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Le championnat de France reprend ses droits après la trêve estivale et la Coupe du Monde. Même si les effectifs ne seront définitifs qu'à la fin du mercato, le 31 août, revue des forces en présence en fonction des différents enjeux. Pronostics de ce qui se passera (ou pas).

Le titre

Le PSG semble bien seul en France. Renforcé par les arrivées de Serge Aurier et de David Luiz, l'effectif parisien semble encore plus fort et devrait à nouveau écraser la concurrence. Zlatan et ses coéquipiers ont en tout cas déjà gagné le trophée des champions en prouvant qu'ils sont déjà en forme. Personne ne semble pouvoir leur disputer le titre.

La qualification pour la Ligue des Champions

Dauphin assez brillant l'an dernier grâce à la métamorphose de James Rodriguez et l'arrivée de Berbatov pout palier la blessure de Falcao, Monaco paraît cependant moins fort pour le moment. Sans son jeune prodige colombien parti au Real Madrid et sans Emmanuel Rivière et Mounir Obbadi (deux hommes qui ont compté la saison dernière), l'effectif monégasque entraîné par Jadrim est, pour le moment, moins fort. A tel point que le club du Rocher pourrait reculer au classement.

Troisième l'an dernier, le LOSC n'a pas encore vendu ni Salomon Kalou ni . Au contraire, les Nordistes se sont renforcés avec l'arrivée (enfin) de Sébastien Corchia qui devrait occuper une place offensive sur le flanc droit, comme lors de sa fin de saison à Sochaux. Sans oublier celle du prometteur milieu offensif portugais Marcos Lopes, prêté par Manchester City. En fait, le principal handicap des Lillois en Ligue 1 serait de se qualifier pour la Ligue des Champions, une compétition prestigieuse et rémunératrice mais qui leur ferait laisser des plumes en championnat.

La Ligue des Champions avait d'ailleurs amplifié les problèmes de Marseille la saison dernière.  » Débarassés » de ce poids, les Olympiens de Bielsa ont certes perdu Mathieu Valbuena mais il devrait être bien remplacé par Romain Alessandrini et son départ devrait libérer Florian Thauvin et Dimitri Payet. Le potentiel offensif marseillais est impressionnant avec l'arrivée d'un autre jeune prometteur, le Belge Batsuhayi. Monaco, Lille et Marseille partent avec un peu d'avance sur leurs rivaux dans cette course au podium, mais il y en aura au moins un en trop.

Le scenario du championnat de L1 2014/15

La qualification pour l’Europa League (4e place)

Ils se sont battus pour cette place la saison dernière, ils devraient recommencer cette année. Les rivaux stéphanois et lyonnais devraient à nouveau s'opposer en 2014/15, sans toutefois avoir la possibilité de faire beaucoup mieux. Qualitativement et quantitativement, ils ont perdu des joueurs importants, notamment devant. Le Saint-Etienne de Christophe Galtier a perdu Brandao sur qui toute son attaque s'appuyait et il est encore tôt pour dire si (l'ex)-espoir néerlandais Ricjy Van Wolfswinkel parviendra à le remplacer, lui qui a brillé au Portugal avant de rater sa saison en Angleterre. Sainté devra également faire sans le puissant défenseur Kurt Zouma (parti à Chelsea) et ne compte plus sur les prêts de Joshua Guilavogui et de Benoît Trémoulinas qui avaient été bénéfiques à leur arrivée au mercato hivernal.

Pour Lyon, la situation est comparable avec la perte de Bafetimbi Gomis, un attaquant sous-estimé mais qui pèse 104 buts en L1. Bien utile aussi, Jimmy Brilland sera remplacé par les jeunes issus du centre de formation. Il n'y a que Christophe Jallet qui remplace Miguel Lopes poste pour poste. Hubert Fournier devra donc espérer être plus épargné par les blessures (notamment de Grenier et de Gourcuff) que Rémi Garde l'an dernier. Sans oublier que Stéphanois et Lyonnais vont jouer l'Europa League.

Le haut du ventre mou

Difficile de dégager une hiérarchie ensuite. Si l'on se fie à la forme de la fin de saison dernière, Rennes pourrait cette fois avoir son mot à dire parmi les outsiders. Les Bretons ont perdu Alessandrini mais ils démarrent la compétition avec Ola Toivonen, Paul-Georges N'tep et Kamil Grosicki qui avaient fait du bien à l'attaque de Philippe Montanier après le mercato hivernal. Néanmoins, avec beaucoup de chamboulements de l'effectif, le manque de stabilité ne laisse aucune certitude. Autre équipe transformée l'an dernier à mi-saison, le Montpellier de Rolland Courbis a perdu Rémy Cabella (transféré à Newcastle) et Mbaye Niang retourné au Milan, des pertes importantes mais remplacées par de bonnes pioches du championnat : Paul Lasne (Ajaccio) et Kévin Bérigaud (Evian).

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Le ventre mou

7e l'an dernier, cela tenait presque du miracle pour Bordeaux. Willy Sagnol parviendra-t-il à faire mieux que Francis Gillot amputé de Chalmé, Henrique, Bellion, Hoarau et Nguemo pour le seul Wahbi Khazri comme véritable renfort ? Cela relèverait là encore de l'exploit. D'autres clubs semblent d'un niveau semblable à celui de l'an dernier : pas assez bons pour voir haut et relativement confiant pour ne pas regarder en bas. Bastia est dans ce cas avec des départs plutôt bien compensés : le jeune Alphonse Areola remplace le retraité Mickaël Landreau dans les buts tandis qu'offensivement, les Corses, toujours impressionnants à domicile, y remplacent Gianni Bruno par Brandao et se délestent d'Ilan, Florian Raspentino, et Toifilou Maoulida avec les arrivées de Gadji Tallo, auteur d'une belle saison à Ajaccio, et du percutant Floyd Ayité (Reims).

Les Rémois justement ont remplacé leur entraîneur Hubert Fournier par Jean-Luc Vasseur (Créteil) qui aura la lourde tâche de sur-performer aussi avec le club champenois qui a perdu son meilleur joueur, le milieu récupérateur polonais Grzegorz Krychowiak mais qui l'a remplacé par l'expérimenté Grégory Bourillon. Dans cette logique de recrutement malin, Reims ne semble pas y perdre à remplacer Ayité par Benjamin Moukandjo. Guingamp a effectué une belle saison l'an dernier en parvenant à se maintenir et en décrochant la Coupe de France, un parcours qui lui a d'ailleurs coûté quelques points en L1 Les Bretons ont essayé de recruter malin (notamment au Danemark) pour avoir un peu plus de marge, cela devrait suffire si le club arrive à digérer sa participation européenne…

Ils sont en danger

D'autres équipes ont perdu gros dans leur effectif et ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise. C'est le cas de Lorient, orphelin de mais aussi de Jérémy Aliadière, Grégory Bourillon et de Kevin Monnet-Paquet et qui n'est pas certain d'arriver à conserver Vincent Aboubakar (16 buts l'an dernier). Avec son système en 5-3-2 (3-5-2), Toulouse a alterné entre le solide et l'offensif, sans parvenir à trouver un juste milieu. Le TFC pourra-t-il tenir le rythme en ayant perdu deux de ses meilleurs joueurs, l'excellent latéral Serge Aurier et le milieu Clément Chantôme, auxquels ils faut ajouter les départ de Jonathan Zebina et de Eden Ben Basat. A Nantes, peu de mouvement mais la perte du buteur Filip Djordjevic (58 buts au club) sera lourde à remplacer. Evian a plutôt bien remplacé son buteur Kevin Berigaud par un autre jeune attaquant, le Belge Gianni Bruno. En revanche, Pascal Dupraz a perdu des éléments offensifs importants avec la fin des prêts de Modou Sougou et Marco Ruben.

Le maintien serait un exploit

Pour eux, ce sera très très dur. Surprenant il y a deux ans, Nice a déçu l'an dernier avec un Cvitanich très discret. Cette saison, il faudra encore se battre pour se maintenir en confiant la cage à un des jeunes gardiens du club pour remplacer David Ospina parti à Arsenal. Il faudra aussi faire face aux départs de joueurs importants comme Nemanja Pejcinovic, Christian Brüls et Fabrice Abriel. Troisième de L2, Caen a décidé de miser sur l'expérience pour se maintenir en Ligue 1 avec les recrutements de l'élégant Julien Féret et de l'ex-gardien lyonnais Rémy Vercoutre. Devant, les renforts de Raspentino et de Sloan Privat renforceront l'attaque normande.

Le scenario du championnat de L1 2014/15

Brillant champion de L2, Metz a misé sur des recrues exotiques pour rester parmi l'élite, mais il est difficile de savoir si cela suffira, en dépit des perles offensives Diafra Sakho et Yeni Ngbakoto. Enfin, Lens qui a longtemps attendu avant de savoir si son accession en L1 était validée, a tout pour vivre une saison cauchemar avec un entraîneur qui a pris ses distances pendant la préparation. Sans renfort de dernière minute, le club de Gervais Martel risque de faire l'ascenseur.