Paris, Lille et l’OM sur le podium de L1, voici les prévisions de l’Observatoire du football, un groupe de recherche faisant partie du Centre International d’Etude du Sport basé en Suisse. S’appuyant sur différentes données comme le statut des joueurs, la cohésion de l’effectif et l’ambition des clubs, il annonce aussi les futurs rélégables : Nice, Caen et Lens en France. Que faut-il penser de ces analyses qui sacrent également Chelsea, le Barça et la Roma dans leurs championnats respectifs ?
La nuance entre prévisions et prédictions (un terme d’ailleurs employé par l’Observatoire sur son site officiel) est mince malgré tout le crédit que l’on peut accorder à l’étude objective de tous ces paramètres. Sont-ils suffisamment sûrs d’eux pour tout miser sur ces pronostics ? Pour rappel, avant la Coupe du Monde, c’était l’Espagne qui était annoncée vainqueur face au Brésil en finale tandis que la France s’inclinait en petite finale contre l’Argentine. L’Allemagne, deuxième de son groupe, ne passait pas les quarts de finale contre la sélection de Messi.
N’est pas Paul le Poulpe qui veut, même s’il faut relativiser en reconnaissant que l’aléatoire est bien plus présent en réduisant le nombre de matchs et lors d’éliminations directes. Mais sur un championnat entier, il n’était guère plus évident de prévoir les déroutes de MU, Milan ou de Marseille la saison dernière par exemple. Et si L’Observatoire a correctement prédit 12 des 15 équipes ayant terminé sur le podium dans leur championnat respectif, il n’a trouvé que deux champions (Juventus et PSG), en se trompant sur Dortmund (au lieu du Bayern), sur MU (au lieu de City) et sur le Real Madrid (au lieu de l’Atletico). L’argent et le big data ne pourront jamais supprimer totalement ce petit fait de jeu qui peut faire basculer un match et une saison : hors-jeu ou pas, risque de blessure d’une star, crise de confiance d’un buteur ou expulsion grossière d’un défenseur…
