AvideceWopyBalab

Après cette 13e journée de Ligue 1, nous distribuons des prix pour récompenser des joueurs, entraîneurs, dirigeants, supporters… Pas question cependant de primer uniquement le meilleur et le pire mais plutôt de se pencher sur quelques faits de jeu ou déclarations qui symbolisent la beauté du foot (prix Orange), ses boulettes (prix Banane) mais aussi toutes les dérives qui font malheureusement partie de ce sport : l'agressivité ou l'anti-sportif (prix Citron), l'individualisme ou l'ego (prix Melon).

Prix Orange : sur

On attendait la réaction des joueurs bordelais suite au « scandale Sagnol » qui a inutilement ébranlé l'ancien finaliste de la Coupe du monde, aujourd'hui entraineur. Ses joueurs ont mis un point final au dossier en allant gagner à Amiens avec la manière. Et Marc Planus de mettre la dernière estocade.

On avait une grosse envie de faire quelque chose pour le coach. La seule chose que je dirai à ce sujet, c'est qu'on a montré les limites intellectuelles de ce milieu. Les gens qui ne sont pas dans le milieu du foot nous dénigrent et ont énormément de préjugés sur nous. Certains, en créant la polémique, se sont montrés à la hauteur de ces préjugés et des amalgames qu'on fait dans le football. C'est une honte que certaines personnes, qui ne sont plus sous le feu des projecteurs, en aient profité pour se glisser dans cette affaire-là.
Marc Planus, défenseur bordelais

Prix Banane : sur le but de

Le défenseur marseillais a  subit un double malheur. Le premier a eu lieu lors d'un centre tendu qu'il n'est pas parvenu à anticiper. Benjamin n'a pas attaqué le ballon. Son deuxième est d'avoir été contré par le joueur parisien le plus en verve depuis le début de la saison, Lucas Moura. Le Brésilien a été à l'affût en plaçant son pied en opposition. Les Parisiens ont débloqué une situation délicate contre un vaillant OM. Merci qui ?

Je ne vois pas Lucas arriver, le ballon arrive sur mon pied droit…voilà. Je ne prends pas l'information derrière moi, je ne suis pas assez dur. Je fais une petite erreur.
Benjamin Mendy

Prix Citron : ces cartons rouges qui sortent trop vite (et les joueurs qui s’en servent comme excuse)

Si Marseille a plongé en fin de match, ce fut en grande partie à cause du départ anticipé d'Imbula, parti préchauffer la douche du Parc des Princes. Clément Turpin a peut-être sorti un carton rouge un peu rapide (dans la pure tendance de la Ligue 1) mais cela ne doit pas servir d'excuse à des Marseillais qui auraient pu plusieurs fois concrétiser leur possession de balle. On se répète, mais Marseille avait 70% de possession sur le premier 1/4 d'heure, avant de se faire tranquillement endormir par le PSG en seconde mi-temps.

C'est dommage parce qu'on peut encore revenir dans le match à ce moment-là, à onze contre onze. A dix, la fin a été très dure. C'est un être humain, il a le droit de faire des erreurs. Il a dû avoir peur pour Cabaye, donc il a sorti tout de suite le carton rouge. On voit ensuite que Yohan se relève assez vite quand même… On va dire que ça fait partie du jeu.

Prix Citron bis : Le LOSC qui finira par avoir une rubrique Citron dédiée tellement leur jeu est vide. Crispés, les nordistes ont encore failli à Reims, au point de goûter aux premières places… de la seconde partie du tableau. Une insulte pour le football.

Prix Melon : Claude Makélélé

L'ancien entraîneur de Bastia s'est illustré dans la semaine en une interview plutôt que par ses résultats sportifs. A peine débarqué par la direction corse, il reste conscient de ses débuts difficiles mais en profite pour envoyer quelques mots à ses anciens patrons. Face à l'exigeant public bastiais, l'ancien international tricolore bénéficiait d'une tolérance inhabituelle qu'il n'est pas parvenu à utiliser. De là à se disculper sur un effectif prometteur ?

Ça a été difficile. Quitter un groupe dans ce genre de situation, c'est délicat. Ca m'a ouvert les yeux sur certaines problématiques d'entraineur. Ça aurait été mon recrutement à moi, j'aurais fait différemment. J'ai pu compléter le recrutement qu'il y avait. Ce n'est pas l'effectif de Paris, mais j'étais capable de le rendre meilleur.
Claude « c'est pas moi c'est l'autre » Makélélé

13e journée de L1 : le rouge de Turpin comme excuse ?