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Chaque week-end, l’Europe du football nous offre ce qu’elle a de meilleur… mais aussi ce qu’elle peut faire de pire. Voici la liste des faits et gestes qui ont retenu notre attention. Et dans la mesure où on ne peut pas tout voir, n’hésitez pas à raconter également les moments de foot qui vous ont marqué ce week-end !

Le meilleur du week-end

Depuis son revers face à Monaco, en huitième de finale aller de Ligue des champions, Arsenal ne fait que gagner. La série s’étend désormais à 7 victoires consécutives toutes compétitions confondues, malgré un déplacement à Old Trafford, et la réception de Liverpool ce week-end (4-1). Les Gunners ont remarquablement débuté leur match, empêchant les Reds de franchir la ligne médiane pendant plus de 15 minutes. Les débats se sont ensuite équilibrés, jusqu’à ces 3 buts encaissés juste avant la mi-temps.

Giroud, critiqué en Ligue des champions, continue de marquer en Premier League. Son but est aussi beau que ceux d’Ozil et Sanchez. Côté Liverpool, Sterling ne pouvait pas tout faire malgré son immense talent, qui devrait le conduire plus haut que ce que peut lui proposer son club actuellement.

Comme pour Giroud, les semaines se suivent et se ressemblent pour Ménez, encore décisif avec l’AC Milan. Le Français a inscrit le but de la victoire dans les dernières minutes sur la pelouse de Palerme (1-2), en y allant seul, comme un grand. Et comme (trop ?) souvent cette saison, son coup d’éclat a permis de masquer les faiblesses de son équipe.

Peu en vue avec l’équipe de France lors de sa dernière apparition, Griezmann a retrouvé des couleurs face à Cordoba (2-0). La liberté dont il jouit sur le terrain lui permet d’exprimer pleinement son talent, et d’être régulièrement décisif. Avec 15 buts en Liga, il n’est plus qu’à une unité de son record personnel. Ce qui est plus impressionnant est de se rappeler que Simeone ne l’a pas ménagé, le plaçant souvent sur le banc il y a quelques mois, et ne le titularisant « que » 20 fois sur ses 28 apparitions en championnat.

C’est beaucoup plus facile face à une équipe de Hambourg en perdition (4-0), mais il n’empêche. Le Bayer Leverkusen est une des équipes les plus agréables à voir jouer en Europe. Leurs individualités sont loin du niveau de celles des grosses écuries, mais tous prennent plaisir à attaquer ensemble, à combiner, et à faire les efforts pour le collectif. Le quatrième but est une preuve éclatante de l’envie de chacun de tout donner pour l’équipe, sans tirer la couverture sur soi.

C’est triste pour l’Italie de voir que la relève n’arrive pas, au point que Conte soit obligé de composer avec Zaza, Immobile et Pellè, puis de « naturaliser » Eder. Loin de toutes ces considérations, Toni continue à s’éclater en Série A. Auteur d’une excellente saison dernière, qui aurait dû lui permettre d’aller au Brésil, au même titre que Di Natale d’ailleurs, le vétéran continue à peser sur les défenses avec son physique hors norme, et à enchanter ses fans. Son doublé face à Cesena (3-3) en est une nouvelle illustration.

Les fans de Swansea peuvent remercier Gomis. L’international français a offert la victoire à son équipe face à Hull City (3-1) en signant un magnifique doublé : un premier but en position acrobatique, et un second d’une balle piquée plein de sang froid. On peut souligner son intelligence sur sa seconde réalisation, puisqu’il attend judicieusement derrière la ligne médiane pour ne pas être sifflé hors-jeu.

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On résume souvent la Liga au Real Madrid, au FC Barcelone, et dans une moindre mesure, à l’Atletico Madrid. Beaucoup trop d’observateurs oublient le FC Séville, club spécialiste des victoires en Ligue Europa, et équipe intéressante à regarder. Parmi les bons joueurs présents en Andalousie, Bacca brille de mille feux, comme face à Bilbao (2-0). Sur le premier but de son équipe, il laisse intelligemment Vidal agir seul, pour ne pas être sifflé hors-jeu. Sur le second but, son appel est pertinent. Gameiro aura bien du mal à lui prendre sa place, le Colombien lui étant supérieur dans tous les domaines, y compris dans les déplacements dans la profondeur, pourtant point fort du Français.

Pour l’instant, il est LA bonne pioche du dernier mercato d’hiver. Remplaçant inutilisé à Chelsea, Salah revit à la Fiorentina. Buteur face à la Sampdoria (2-0), l’Egyptien est un super joueur, qu’on préfère voir sur le terrain plutôt qu’en tribunes. Si les effectifs des grands clubs sont toujours plus fournis, cela se fait malheureusement au détriment d’individualités qui gagneraient à évoluer dans des formations moins prestigieuses, mais plus à même de leur offrir un contexte propice à un meilleur épanouissement personnel. Partis de Londres pour Wolfsbourg, De Bruyne (17 passes décisives en Bundesliga) et Schürrle (auteur de son premier but ce week-end avec sa nouvelle équipe) peuvent aussi en témoigner.

Rooney, maladroit en quelques occasions, mais précieux dans le jeu et auteur d’un but magnifique, a crevé l’affiche face à Aston Villa (3-1). Meilleur ces dernières semaines, le numéro 10 de Manchester United est celui qui profite le plus de la formule adoptée par van Gaal depuis plusieurs semaines. Avec un Carrick en premier relanceur, Mata et Herrera pour construire le jeu, et Fellaini pour jouer dos au but, l’Anglais évolue enfin à un niveau conforme à son standing. Et tant pis pour Di Maria, qui se contente désormais de bouts de matches…

Le Bayern Munich a réalisé un match solide sur la pelouse d’une équipe de Dortmund combative mais peu précise dans le dernier geste (0-1). Comme un symbole, Lewandowski a crucifié ses anciens partenaires, sur un but où il montre ses qualités d’organisateur sur sa passe pour Muller, puis de finisseur classique sur sa tête. Gentleman, le Polonais a perpétué la mode du joueur qui ne fête pas son but face à son ancienne équipe.

Mais aussi

C’est l’arme fatale du footballeur, puisqu’avec ça, on ne peut pas être sifflé hors-jeu, et le ballon est plus facile à reprendre. Le centre en retrait a permis à la Roma de Pjanic de s’imposer face à Naples (1-0). Plus difficiles, les buts de Cambiasso (Leicester) et Defoe (Sunderland) mettent en lumière l’importance de l’équilibre quand on frappe un ballon aérien. En Italie, Pinilla n’a pas pu empêcher la défaite de Bergame face au Torino (2-1), mais son but n’en demeure pas moins le plus beau inscrit en Italie ce week-end. Encore moins évident, le but d’Adam est fabuleux. Marquer de plus de 60 mètres n’arrive pas tous les jours, le faire face à un gardien de la trempe de Courtois est encore plus fou.

Et le pire…

Si Di Maria est le grand perdant du nouveau schéma tactique de Van Gaal à Manchester, on ne peut pas en dire de même pour Falcao, qui était déjà abonné au banc de touche. Le Colombien n’est plus que l’ombre du buteur qu’il était. Peu tranchant dans ses appels, maladroit et sans inspiration, il affiche un niveau de jeu embarrassant pour quelqu’un qui est, selon son agent, encore convoité par de grandes équipes européennes.

Il y a 10-15 ans, ce match aurait été une affiche à ne manquer sous aucun prétexte. En 2015, une opposition entre l’Inter Milan et Parme (1-1) ne ressemble plus à grand-chose. Si ce match n’était pas le plus pauvre du week-end, les nostalgiques ne peuvent se contenter de cette qualité de jeu, quand on sait ce que représentaient ces deux équipes il y a peu.

La disette de Pellè continue, et a de quoi inquiéter son équipe. Si Howard a certes fait un bon match pour Everton, vainqueur face à Southampton (1-0), l’Italien ne marque plus et pénalise grandement son club. Les Saints risquent de ne pas être récompensés de leur belle saison par une participation en coupe d’Europe, et pourraient revivre un nouvel exode massif à l’intersaison.

Si séduisante il y a quelques années, la Real Sociedad est redevenue une équipe moyenne en Liga. Le jeu proposé par les Basques est particulièrement pauvre, surtout quand on voit les très bons techniciens (Canales, Granero, Prieto) qui font partie de l’effectif. Le départ de Griezmann et les blessures de Vela ne peuvent expliquer à elles seules ce déclin dans les résultats, mais aussi dans le jeu.

Mais aussi

Dommage de finir sur un match nul et vierge quand il y a autant d’intentions offensives. Les joueurs du Werder Brême et de Mayence ont manqué d’efficacité, malgré pas mal d’actions bien construites des deux côtés. La défense de Grenade a explosé face au Real Madrid (9-1) emmené par un Ronaldo insatiable. Celle du FC Barcelone aurait sans doute connu des déboires face à un adversaire plus réaliste que le Celta Vigo (0-1). Si la victoire a finalement été au rendez-vous, le leader catalan a affiché des lacunes inhabituelles en Galice.