AvideceWopyBalab

Quelques heures avant le match de cloture de 29ème journée de Ligue 1 entre le PSG et les Girondins de Bordeaux, PKFoot est allé à la rencontre de deux joueurs bordelais, et . Rencontre en toute franchise à l'approche de ce choc.

Il est 13h15 à l'hotel Mercure des joueurs des Girondins de Bordeaux. Les joueurs sortent d'un repas expédié en moins de 20 minutes et filent à la sieste. Dans le couloir, deux joueurs sont arrêtés par leur service de communication pour échanger avec nous. D'un côté, Jaroslav Plasil, que tout le monde, même lui, surnomme « Yaro », déambule avec des oranges à la main. De l'autre côté, Lamine Sané et son mètre quatre-vingt treize de muscles, jouent le jeu d'une petite interview sous l'oeil de la caméra des Girondins TV.

Jaroslav Plasil arrive le sourire aux lèvres, détendu, et répond le premier aux questions. Il semble aimer ce jeu des interviews et met tout de suite à l'aise. Pour lui, un match contre Paris est forcément un match à part. L'ambiance du Parc est particulière, les souvenirs nombreux, lui qui débarque cette année dans la capitale avec le statut de capitaine. Un statut qui lui convient et qu'il assume. Il dégage une telle sérénité que cela semblait légitime. C'est pour ça que tout le club l'adore ! Ne lui parlez pas de « leader technique », rôle qu'il semble dévouer à Obraniak. Idem pour les coups de pied arrêtés, domaine dans lequel il excelle pourtant. Si Plasil apporte son pied droit, Ludo Obraniak apporte un pied gauche puissant. Sacrément humble de « Yaro ».

En 2003, Plasil était prêté à Créteil pour 6 mois. A cette époque, il ne se posait pas encore la question de jouer un jour contre le grand – et imposant – voisin du PSG. Depuis, il sourit quand on lui rappelle que la plupart des joueurs du PSG n'ont même pas la moitié de son expérience en coupe d'Europe…

Quand Lamine s'assoie à côté de nous, il reste toujours plus grand d'une bonne tête. Ce fan de championnat anglais « depuis tout petit » parle avec passion de ce qui est son métier. Son parcours atypique lui a permis d'exploser en 3 ans. « Chaque entraineur à Bordeaux nous a apporté quelque chose. Pour Tigana, c'était le physique. Gillot est plutôt tactique ». Ses souvenirs du Parc ne sont pas nombreux mais intenses. Son scénario de rêve ? Une victoire comme en aout 2010 et la 3ème journée de la saison  précédente 2-1 acquise dans le temps additionnel. « C'était un vrai braquage je dois l'avouer. Mais c'est le football, on sait qu'il va être dur de faire le jeu aujourd'hui. Alors pourquoi pas de nouveau un braquage sur une contre-attaque ? »

La Coupe d'Europe reste l'objectif du club

Son gabarit, il refuse de le comparer à ceux des joueurs du PSG, aussi costauds que lui. « Je n'ai pas de comparaison à faire », dit-il en souriant. « Je suis complémentaire en défense centrale avec Planus. Je peux aussi dépanner à droite, comme en sélection où le faible nombre de matchs nous permet de le faire, mais je préfère le centre ». Même s'il ne sera pas présent ce soir contre le PSG, en raison d'une rhino qui traine (il sera remplacé par Henrique), il encouragera son équipe qui profite du focus médiatique sur le club de la capitale. « Le fait que les médias se concentrent sur le PSG nous a permis de nous remobiliser, même si nous n'étions pas plus sous les lumières que cela ».

Quatre jours après avoir fêté ses 25 ans, Lamine Sané reste conscient des objectifs du club. « La Coupe d'Europe reste l'objectif du club, et nous ferons tout pour y arriver ». Le long chemin commence ce soir à 21 heures au Parc des Princes.

Lamine Sané : "Pourquoi pas un braquage comme l'année dernière ?"