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Il y en a qui n’ont nul besoin d’expérience ou quoi que ce soit d’autre pour réussir, seulement la réussite leur colle à la peau. Explication sur ces entraineurs qui valaient 3 milliards…

Baby-Boom

Ceux qui font le show cette année ce ne sont pas les joueurs mais bien les entraineurs. Véritable balai organisé, la valse des entraineurs se poursuit et atteindra son apogée cet été. Mais attardons nous sur certains hommes arrivés en cours d’année (ou pas) qui atteigne les sommets sans les -soit disant- bagages obligatoires. « Le président » comme on aime l’appeler dans le milieu, Laurent Blanc [44 ans] en est le parfait exemple. Jeune diplômé il est directement intronisé a la tête des girondins de bordeaux en 2008, un détail. Sans expérience, sans réel vécu, sans apprentissage poussé du métier il envoie le FCGB en haut du classement en étant vice-champion de France en 2008. Et ça ne lui suffit pas, il ajoute dans sa besace un titre de trophée des champions et décroche le titre UNFP de meilleur entraineur de la saison, rien que ça… et il est bien parti pour offrir le titre cette saison aux bordelais. Dans la même lignée, on retrouve Josep Guardiola [38 ans]. L’ancien capitaine du Fc Barcelone se retrouve aujourd’hui sur le banc, non pas celui des accusés mais celui des adorés. Il réalise une saison historique et risque de gouter au titre suprême le 27 mai.

Le jeu des 7 différences

Qu’est ce qui relie ces 2 entraineurs ? le manque d’expérience, oui. Cela peut leur profiter, en effet ils ne sont pas corrompus à des méthodes archaïques ou a des comportements de lassitude. Tout est nouveau pour eux et cette fraicheur (dans les choix, les méthodes, le discours, l’accompagnement des joueurs…) nous pousse à croire que le talent y est pour beaucoup dans leur réussite. Au delà de ça, il y a un autre argument qui les fédère, le fait qu’ils aient été d’anciens joueurs professionnels de très haut niveau. Tous deux joueurs emblématiques de leur époque, ils ont toutes les qualités requises pour briller sur le terrain mais aussi en dehors, ce qui les pré-destinaient a une carrière qu’ils connaissent aujourd’hui. Charismatique, meneur d’hommes, fair-play,telles sont les qualités mises en avant par ces néo-coach qu’on leur reconnaissait bien entendu lorsqu’ils chaussaient les crampons. Une autre figurer s’ajoute à ce tableau pour illustrer cette analyse. Le futur coach olympien en la personne de Didier Deschamps [41 ans]. Il apparaît comme un de ces nombreux ‘jeunes’ issus de la génération des néo-retraités du foot pro, qui aspirent à la réussite et qui visent les sommets dans un tout autre registre. Rappelons qu’il n’a entrainé, excusez du peu le grand Monaco de l’époque ainsi que la Juventus de Turin (champion de Série B en 2007) et reste le dernier entraineur français à avoir atteint une finale de LdC (c’était en 2004 avec Monaco contre Porto). Lui aussi était un meneur d’hommes (capitaine du grand OM et de l’EdF) et avait un charisme exceptionnel, qu’il possède toujours d’ailleurs.

Chef, la recette

Autant de vécu qui on le voit bien, une fois mis à profit sert à merveille et devient la recette incontournable pour réussir. N’occultons pas le fait que l’expérience demeure une des principales qualités pour être un technicien digne de ce nom. Fraichement parachuté à Chelsea pour une intérim de luxe, Hiddink[63 ans] en est le parfait exemple ! Gerets [55 ans] prouve lui aussi que son expérience en tant qu’entraineur lui a permis de tirer profit au maximum du talent de son équipe.

Nous voila donc en plein conflit entre la vieille école et la génération costume cravate, touillette entre les dents et sourire décontracté. Le 27 mai on saura si l’apprenti aura dépassé le maitre car outre le duel magnifique sur le terrain c’est aussi un combat tactique entre l’aspirant (Guardiola [38 ans]) et le décoré (Sir Ferguson [68 ans]). Ce qui est sur c’est que la relève est bien là.