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Les prix de la Ligue 1

29e journée de L1 : Angel Di Maria Prince du Classique, le sursaut de Guingamp

Écrit par 18/03/2019juillet 9th, 2019No Comments

Un Classique « classique », des remous en bas de tableau et une course à l’Europe relancée, ce week-end « post-hécatombe européenne » a tenu ses promesses.

Le joueur : Angel Di Maria, démon des Marseillais

L’homme de la journée, c’est lui. Si la mise en lumière de Kylian Mbappe est légitime en l’absence de Neymar et Edinson Cavani, c’est bien Angel Di Maria le véritable leader de l’attaque parisienne ces derniers temps. Malgré sa contreperformance contre MU au match retour, Di Maria a remis les pendules à l’heure et été une nouvelle fois dans tous les bons coups ce dimanche face aux Phocéens. En première mi-temps, son ouverture pour Mbappe est une merveille, la première de la soirée. Viendront ensuite s’ajouter deux buts dont un somptueux coup franc transformé après avoir provoqué l’expulsion de Steve Mandanda. Un récital.

Pendant plus de 90 minutes, Angel Di Maria a été un véritable poison à chacune de ses prises de balle. Souvent cité sur le départ pour rentrer dans les clous du FPF et moins « clinquant » que ses trois compères de l’attaque parisienne, El Fideo a une nouvelle fois prouvé qu’il était un membre clé du collectif de Thomas Tuchel. Une nouvelle masterclass de la part de l’Argentin qui confirme son excellente saison – un double-double avec 15 buts et 15 passes décisives toutes compétitions confondues pour le moment.

Le carton : Sainté, 5 étoiles en Normandie

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La joie des Verts. Copyright/ASSE.

Une manita « historique » et c’est peu dire. Cela faisait 45 ans que les Verts n’avaient plus passé au moins cinq buts dans un match à leurs adversaires en Championnat. C’était à Bastia, le 22 mai 1974 et l’ASSE s’était imposé 6-1. Ce week-end, les hommes de Jean-Louis Gasset en ont passé 5 à Caen, qui poursuit sa descente aux enfers. Bien que privés de sept joueurs – dont Wahbi Khazri, Mathieu Debuchy, Loic Perrin ou encore Kévin Monnet-Paquet, la vague verte, emmenée par Romain Hamouma, l’ancien de d’Ornano, a submergé des Caennais patauds et sans idée.

C’est l’une des premières fois où j’ai senti qu’on n’avait pas d’équipe.
Fabien Mercadal

Désormais lanterne rouge, Caen aura « 9 finales » à disputer d’ici le 25 mai pour espérer sauver sa place dans l’élite. Rolland Courbis l’a annoncé : « Ce 0-5 va nous sauver ! ». Alors, salutaire cette claque ? Réponse dans quinze jours, à Louis II, face à des Monégasques en plein renouveau.

L’Eurostar : Reims, retour vers le passé ?

Qui, au début de l’exercice 2018-2019, aurait tablé sur le Stade de Reims comme prétendant à l’Europe ? Personne. Pourtant, les Rémois sont bien placés dans la course à l’Europa League. Avec son nouveau succès contre Nantes (1-0), Reims, invaincu depuis le 15 décembre dernier (!), confirme et revient à un petit point de la quatrième place tenue par l’OM. Grâce au neuvième but de Rémi Oudin cette saison, les Champenois poursuivent leur série et peuvent continuer à rêver d’Europe. Une scène européenne que les Rémois n’ont plus goûtée depuis 1963.

Le rempart : Gurtner, la muraille de Picardie

Amiens a souffert, mais a tenu bon samedi à Angers. Invaincus depuis un mois, les hommes de Christophe Pélissier ont poursuivi leur bonne série en allant arracher un nul précieux dans la course au maintien. Si les Amiénois ont dû batailler pour ramener quelque chose en Picardie, ils le doivent grandement à leur portier, Régis Gurtner. Considéré – à juste titre – comme l’un des remparts les plus réguliers du championnat, le natif de Saverne a multiplié les parades pour sauver la maison amiénoise. Le clou de son spectacle ? Sa parade main opposée sur le penalty de Cristian Lopez. On jouait la 84e minute. Désormais à sept points de la place de barragiste, Amiens respire encore un peu plus et retourne en Picardie avec un point qui va compter pour le maintien dans l’élite. Le poin(g) de Régis Gurtner.

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Gurtner, muraille picarde. Copyright/Courrier Picard.

Le sursaut : les Gones en quête de rachat

Sèchement éliminés en Champions League au Camp Nou, les hommes de Bruno Genesio devaient réagir après la claque barcelonaise. Et l’OL n’a pas tremblé face au MHSC. Grâce à des buts de Martin Terrier, Moussa Dembélé et Houssem Aouar, les Gones ont décroché un précieux succès dans la course à la Ligue des Champions même s’ils se sont fait quelques frayeurs. Une habitude pour les supporters lyonnais. Malgré un nouveau pénalty manqué de son capitaine Nabil Fekir – son second manqué cette saison, deuxième plus haut total européen derrière Paul Pogba, cette victoire permet aux Lyonnais de conforter leur avance sur l’Olympique de Marseille. Ils reviennent surtout à quatre points d’un LOSC, défait à domicile par l’AS Monaco de Leonardo Jardim, et qu’ils affronteront le 04 mai prochain au Groupama Stadium. Le réveil du rouleau compresseur lyonnais de fin de saison ?

En tribunes : un match retour bien négocié pour le CUP

Il y a une semaine, le Parc grondait pour la reprise de l’entraînement après le fiasco européen. La tête basse, les joueurs avaient dû assumer une nouvelle gronde de leurs supporters après une nouvelle remontada. Au cours de cette semaine de Classico, les rumeurs allaient bon train sur un potentiel boycott du Classique de la part du CUP. Et la tribune Auteuil a, en effet, sonné creux pendant un gros quart d’heure. A l’échauffement déjà, une première banderole « On n’oublie pas » avait été déployé par les Ultras de la capitale. Un rappel inévitable d’une humiliation pas encore digérée. Dans une ambiance particulière, d’autres messages ont suivi notamment sur la fameuse gestion du match retour.

Alors que l’on annonçait un boycott des trente premières minutes, Auteuil s’est finalement réveillée au bout d’un quart d’heure, affiche oblige. Un réveil bienvenu alors que l’ambiance du Parc des Princes était assez « tranquille » en début de partie.

La statistique : Souleymane Camara, l’increvable

Si Montpellier n’a pas encore retrouvé le chemin de la victoire et voit l’Europe s’éloigner avec sa défaite 3-2 au Groupama Stadium, la statistique du week-end met à l’honneur un vieux routier de la Ligue 1. Non, on ne parle pas de Vitorino Hilton, mais de l’autre taulier du vestiaire héraultais, Souleymane Camara. Avec son coup de casque dans le temps additionnel, le supersub montpelliérain a marqué son 74e but pour la Paillade et est devenu par la même occasion le premier joueur à marquer lors de 15 saisons différentes en L1 au 21e siècle. Malgré son statut de remplaçant de luxe de la doublette Delort-Laborde et à bientôt 37 ans – il les fêtera le 22 décembre prochain, Camara peut encore espérer aller chercher Laurent Blanc et ses 84 réalisations en tête des meilleurs buteurs du MHSC. Challenge ?

L’ascenseur : Guingamp, 202 jours plus tard

Le match de la peur, ni plus, ni moins. Samedi soir, dijonnais et guingampais s’affrontaient dans un match au sommet dans la course au maintien. Un « Kombouarico » qui a tourné à l’avantage des Bretons. Lanterne rouge depuis la 3e journée, Guingamp s’est offert un grand bol d’air avec ce succès. Grâce à un but de Ludovic Blas, l’EAG a enfilé le costume de barragiste avec 22 points. Une courte avance sur son adversaire du jour, mais qui fait beaucoup de bien à un club qui se morfondait à la dernière place depuis 202 jours. Bien que la sortie de la zone rouge apparaisse très difficile pour les Costarmoricains, cette cinquième victoire pourrait donner des ailes au collectif de Jocelyn Gourvennec. De bon augure avant la finale de la Coupe de la Ligue contre Strasbourg, le 30 mars prochain.

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La délivrance après le but de Blas pour les Bretons. Copyright/EA Guingamp.

Du côté du DFCO, la défaite au Roudourou est un nouveau coup de massue. Avec seulement deux buts marqués et un point pris lors des huit derniers matchs, la soupe à la grimace continue pour les supporters dijonnais déjà très critiques envers l’ancien entraîneur du PSG. Entre « [frustration, déception et incompréhension] » selon les mots d’Antoine Kombouaré, les coéquipiers de Julio Tavares devront vite réagir dans quinze jours contre Nice.