AvideceWopyBalab

« Un diplôme même d’entraîneur c’est comme le bac. Ce qui compte c’est ce que l’on fait après. Bravo aux deux ».


Pour  R.  Domenech,  pas  de  vainqueur  dans  le  clash  Blanc/Gourcuff  de  la  semaine dernière. L’homme qui a su diviser la France pendant 6 longues années a essayé de réconcilier deux entraineurs à la vision totalement opposée du métier d’entraineur de football. 2 entraineurs, 2 époques, 2 visions différentes. Aucun vainqueur ?

Quelle est la recette Marmiton pour devenir un bon entraineur ? La première et seule réponse, c’est celle du terrain. Le meilleur entraineur, c’est d’abord celui qui est capable d’enfiler les trophées comme des perles. L’exemple le plus frappant cette année est celui de l’après Ferguson : le vieux scotch écossais avait réussi à compiler plus de 38 trophées en 27 années de présence sur les bancs de touche de MU. L’année suivante, après sa retraite, Merseyside Red s’essaye à un tout autre hard. Et il faut dire que celui-­‐ci est beaucoup plus dur à avaler. David Moyes peine depuis son arrivée. Avec un effectif pourtant quasi-­‐inchangé par rapport à l’année dernière (seul Fellaini a suivi son coach à l’intersaison, et le club n’a souffert d’aucun départ). Un seul être vous manque et tout se barre en cacahuètes.

Le diplôme d’entraineur, c’est comme le bac

En fait pour diriger une meute, on n’a jamais fait mieux que les loups. A l’image de Simeone à la tête de l’Atletico cette année, un entraineur est avant tout un meneur d’homme.  Un  mec  capable  de  gueuler  sur  n’importe  quel  joueur  à  la  mi-­temps. L’argentin aux cheveux gominés en est à 78% de victoires depuis son arrivée en décembre 2011. On pourrait même penser que l’effectif de l’Atletico a perdu en valeur depuis le temps (départ de Falcao, d’Aguero, de De Gea, de Forlan…). En fait, les Rojiblancos ont surtout appris à défendre depuis l’arrivée de Simeone. 61 buts encaissés lors de la saison 2010-­‐2011 (celle du premier sacre en Ligue Europa), 31 la saison dernière. Et défendre au football, c’est 30% de tactique et 70% d’effort. Sans les courses et les duels gagnés, tout mise en place tactique, aussi perfectionnée soit-­‐elle, ne servirait à rien. Le football, comme tout autre sport, c’est avant tout une affaire de volonté. Et pour donner envie aux joueurs de s’arracher sur le terrain, l’entraineur a besoin d’un minimum de charisme. Rémi Garde dislikes this.

Il n’y qu’a voir de la même manière le Renard de Sochaux à l’œuvre. L’entraineur, qui a découvert la ligue 1 en octobre dernier, gère sa troupe comme un père de famille. L’approche humaine est essentielle pour lui, et il considère ses joueurs comme ses fils. La même recette qu’il a mise en œuvre avec la Zambie pour remporter la CAN 2012. Depuis son arrivé, Sochaux va un peu mieux. Même si tout n’est pas parfait, l’entraineur a redonné de l’espoir à un club qui se voyait déjà en Ligue 2 dès la 9ème journée. Mais surtout, Hervé Renard est parvenu à faire courir Jordan Ayew sur un terrain de foot et à faire marquer Roy Contout. Et ça, ça compense toutes les mises au point tactique au monde. Le Sorcier Blanc porte vraiment bien son surnom.

A talent équivalent, un joueur fera la différence en fonction de sa motivation, de son état d’esprit et de son caractère. Il ne suffit donc pas simplement de savoir poser les plots correctement sur un terrain d’entrainement ou d’amuser les journalistes avec sa touillette en conférence d’après match.

En fait, bien plus que ça, le meilleur entraineur sera celui pour lequel les joueurs se transcenderont. Un entraineur, c’est un leader. Un chef. Un mec pour, et avec lequel vous partirez en guerre. Même s’il décide de la faire en chemise blanche.