AvideceWopyBalab

Après cette 11e journée de Ligue 1, nous distribuons des prix pour récompenser des joueurs, entraîneurs, dirigeants, supporters… Pas question cependant de primer uniquement le meilleur et le pire mais plutôt de se pencher sur quelques faits de jeu ou déclarations qui symbolisent la beauté du foot (prix Orange), ses boulettes (prix Banane) mais aussi toutes les dérives qui font malheureusement partie de ce sport : l'agressivité ou l'anti-sportif (prix Citron), l'individualisme ou l'ego (prix Melon).

Prix Banane : Palmieri rate son contrôle


Déjà menés 1-2 par Monaco, les Corses ont abandonné tout espoir d'égaliser quand, sur un contre rapidement joué, le ballon est arrivé à hauteur du rond central sur . Le défenseur corse a manqué son contrôle, ce qui a permis aux attaquants monégasques de filer au but et à Ferreira Carrasco d'enfoncer le clou. Allez, et pour le plaisir, un autre but casquette (mais complètement anecdotique) mérite le coup d'œil, celui du niçois Pléa suite à une sortie-dégagement magnifique du portier guingampais.

Prix Melon : mauvais joueur


Willy Sagnol a beau avoir vu son équipe se faire battre 3-0 et n'avoir que 35 % de possession de balle au Parc des Princes, il ne retient que l'exclusion de son défenseur.

Sur l'expulsion de Poko (37e minute, Ndlr), on peut épiloguer mais quand le directeur de jeu estime qu'un tacle par derrière et un tacle par devant c'est la même chose (…). Si ce rouge est mérité alors il faut faire de la danse ou du patinage artistique. On peut l'interpréter comme on veut. Le carton rouge était dans sa main avant même que Verratti soit tombé.
Willy Sagnol, entraîneur de Bordeaux

Ah, il faut aussi rappeler que Bordeaux n'a pas joué en infériorité numérique mais à 10 contre 10 vu que Van der Wiel avait déjà été expulsé.

Prix Orange : Le show


Eduardo n'avait marqué qu'un but en L1 cette saison. Il en a ajouté 5 à son compteur, terrassant presque à lui tout seul une équipe guingampaise à la peine après son aventure européenne. Parmi sa palette, un superbe coup-franc sur l'ouverture du score. L'attaquant brésilien de Nice prêté par Porto a même ajouté une passe décisive à sa prestation. On n'avait plus vu ça depuis 30 ans exactement et le quintuplé de Philippe Anziani contre Toulon. Pour un quintuplé à l'extérieur, il faut même remonter à 1949 !

11e journée de L1 : le prix Orange pour le quintuplé d'Eduardo

Prix Citron : Péno ou pas péno ?

Cette 11e journée a été riche en pénaltys. Dans le match Paris-Bordeaux, comme dans Caen-Lorient, deux pénaltys ont même été sifflés. Ce ne semblait pourtant pas suffisant pour Sylvain Ripoll, l'entraîneur des Merlus qui regrette qu'une main dans la surface n'ait pas été sifflée pour permettre à son équipe d'égaliser.

On ne m'a jamais entendu depuis le départ, même si certaines erreurs nous ont déjà pénalisés, je n'ai jamais rien dit. (…) Apparemment, (l'arbitre) était sur le point de siffler, et il a renoncé, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu'il y avait déjà eu deux pénaltys. Mais bon, quand il y a penalty, il y a penalty.
Sylvain Ripoll, coach merlu

Sans débattre de chacune des décisions des 5 pénaltys et des nombreux cas où une équipe en a réclamé pendant cette la journée, cette réflexion pose le débat de l'uniformité des décisions arbitrales. Les arbitres ont le droit de se tromper, ils se font d'ailleurs parfois abuser par les joueurs, mais il faudrait au moins que les consignes d'arbitrage soient partagées par chacun des hommes en noir. Et tant qu'à faire des doléances, merci aux joueurs d'essayer de marquer des buts plutôt que d'obtenir des pénaltys…