AvideceWopyBalab

Merci l’arrêt Bosman ! En 1995, ce cher Jean-Marc Bosman aurait-il pu prévoir les conséquences des contestations de son transfert avorté du FC Liège vers le club français de Dunkerque ? Le fait d’avoir porté l’affaire devant la CJCE (Cour de Justice des Communautés Européennes) changea sans aucun doute l’avenir du football au sein du vieux continent puisque l’UEFA s’est pliée à la jurisprudence communautaire et abolit les quotas de joueurs étrangers à partir de la saison 1996 – 1997. Ainsi, le prix des transferts des joueurs n’a cessé d’augmenter, jusqu’à atteindre les sommes exorbitantes que nous connaissons aujourd’hui. Mais jusqu’à quand ?

Penchons nous sur le football français. Il semble que l’ouverture des transferts a conduit notre ancienne D1 à sa perte. De nombreux joueurs français se sont expatriés dans les championnats limitrophes depuis 1998, et la tendance est encore plus flagrante 17 ans plus tard. D’autant plus que financièrement, la DNCG (Direction Nationale de Contrôle de Gestion), chargée de surveiller les comptes des clubs de Football professionnels en France, semble beaucoup moins indulgente que les commissions des autres championnats majeurs.

Seul le Paris Saint Germain semble être serein quant à son avenir, avec un réel projet d’investissement dans le centre de formation et dans l’agrandissement du Parc des Princes qui devrait engendrer une rentrée d’argent conséquente, qui pourra peser dans la balance du fair- play financier. Le futur des autres club de l’hexagone apparaît très incertain, les clubs espèrent trouver de riches repreneurs afin de s’attirer les meilleurs noms, ainsi nous attendons toujours que Mammadov renfloue les caisses du RC Lens, de savoir si Maillol a réellement de l’argent à investir dans le football, de confirmer les rumeurs qui veulent que des Saoudiens investissent dans Sedan, ou bien encore, le rachat de Sochaux par des Chinois. Mais en attendant, les clubs de l’hexagone essayent de survivre tant bien que mal face aux départs constant de ses plus jeunes et talentueux footballeurs.

Partir tôt est-il synonyme de meilleur réussite ?

Cette tendance semble s’accentuer ces dernières années, avec notamment l’affaire du jeune gardien de but Nicolas Tié, âgé de 13 ans et demi, qui s’est engagé avec Chelsea et rejoindra leur centre de formation lorsqu’il sera en âge légal de départ, c’est à dire 16ans. Recruter de tels jeunes peut paraître immoral, mais ça peut rapporter le « pactole » aux clubs. En effet, plus on les prend jeunes, et moins ils sont chers? Ainsi chaque grand club envoie des recruteurs à travers le globe afin de dénicher la « pépite » qui représentera un investissement plus que rentable au club. Ces jeunes rêvent d’évoluer pour ces grands noms du football mondial, et alors qu’ils n’ont pas encore de contrat professionnel dans notre pays, ils percevront dès le plus jeune âge des salaires qu’ils n’auraient pas en France. Et même le Paris Saint Germain peine à garder ses jeunes joueurs, comme Kingley Coman qui a préféré partir pour la Juventus, et qui n’aura pourtant pas plus de temps de jeu que dans la capitale.

L'expatriation constante des footballeurs français

Nicolas Tié

Il faut cependant être prudent sur ce phénomène, car nos jeunes joueurs connaissent des fortunes diverses lorsqu’ils partent tôt. Dans le cas de Pogba, Varane, Griezman, Zouma tout à l’air de bien se passer et l’avenir s’annonce très prometteur, mais n’oublions que d’autres n’ont pas eu cette chance, comme nos espoirs Le Tallec et Sinama Pongolle à Liverpool, Meghni à Bologne, David Bellion à Sunderland ou bien encore Gael Kakuta à Chelsea. Nous en venons à nous poser certaines questions d’ordre éthique sur cette mode, qui parfois peut virer au cauchemar, qui prive également l’adolescent de sa « jeunesse » alors qu’il n’est pas sur de réussir. Nous sommes typiquement ici sur la valeur marchande d’un produit, c’est le business football, ce qui amène les instances françaises et internationales à se pencher sur le sujet, et peut-être que de nouvelles lois viendront protéger un peu plus nos jeunes pousses dans l’avenir, pour la qualité de notre championnat évidement, mais en premier lieu pour leur intégrité morale et physique.

Faisons maintenant un constat sur nos Français de l’étranger, en mettant en avant ceux qui jouent le plus régulièrement, qu’ils soient jeunes ou expérimentés.

114 Français dans les 4 grands championnats européens !

Une récente étude de l’Observatoire du football a comptabilisé plus de 113 joueurs, ayant grandi dans l’hexagone, qui jouent dans les 4 principaux championnats européens (Italie, Allemagne, Espagne et Angleterre), détrônant pour la première fois les anciens leaders de l’exportation: l’Argentine et le Brésil. Bien évidemment, les passionnés de football connaissent une grande partie d’entre eux, ces championnats étant fortement médiatisés. Outre les Pogba, Benzema, Varane, Giroud, Sakho, Menez, Griezman, Remy, Yanga Mbiwa… qui sont le plus mis en avant du fait de leur fréquente titularisation dans les plus grands clubs d’Europe, d’autres Français s’illustrent chaque week-end dans ces mêmes championnats.

Lorsque l’on pense aux Français, la première destination qui vient à l’esprit reste l’Angleterre, notamment avec Newcastle (6 joueurs), Arsenal (6 également, en comptant Diaby) qui nous volent nos plus talentueux joueurs de ligue 1. Mais beaucoup d’autres « Frenchies » évoluent dans des clubs moins cotés, mis à part Schneiderlin qui a été mis en lumière par sa convocation surprise de Didier Deschamps pour le Mondial Brésilien, n’oublions pas notre cher Sylvain Distin, le doyen des Français d’outre Manche, évoluant dans la Barclay’s depuis 2001, et portant les couleurs d’Everton depuis 2009. Parmi les joueurs étant les plus utilisés nous retrouvons l’ancien Lyonnais Cissokho mais aussi N’Zogbia qui sont fréquemment titulaires avec Aston Villa, N’Zonzi avec les « Potters » de Stoke, Morgan Amalfitano à West Ham, sans oublier Gomis à Swansea qui devrait avoir plus de temps de jeu depuis le départ de Bony pour City, ou bien encore un Lyonnais en la personne de Réveillère, qui après un passage délicat à Naples, tente un dernier challenge du coté de Sunderland.

Le second championnat très plébiscité par nos Français reste depuis plusieurs années l’Italie. L’Italie, cette nation qui a vu passer un grand nombre de nos stars Française, Zidane, Platini, Deschamps et Trezeguet évidemment pour la vieille dame, mais les Djorkaeff, Dessailly, Thuram ou bien encore Sabri Lamouchi ! Même si les clubs ne dominent plus la scène européenne, notamment avec le déclin des deux Milan, les Français ont toujours cette attirance pour ce football où l’âge n’importe guère, tant que l’amour du maillot est présent. Ainsi, nous trouvons d’autres Français qui font leur petite vie tranquille dans des clubs de moindre renommée de l’autre coté des Alpes. Benalouane est fréquemment utilisé par l’Atalanta Bergame, de même pour Babiany pour le malheureux dernier, Parme, qui est loin de son glorieux passé européen… Que dire de Defrel qui n’a jamais été professionnel en France et qui s’est imposé dans les rangs de Cesena, de même que Nicolas Frey avec le Chievo Verone, de Sebastien De Maio qui joue régulièrement avec le Genoa, de Koulibaly qui fait le bonheur des Napolitains, et enfin des deux Français si bons avec l’Udinese, que ce soit Heurtaux ou Théréau.

Partons maintenant en Liga, championnat dans lequel les qualités techniques prévalent sur les prédispositions athlétiques, faisant le bonheur de Benzema, Griezman, Varane, Mathieu, pour ce qui est des 3 plus grosses écuries. D’autres Français se sont frayés un chemin, comme Foulquier à Grenade, Yoda à Getafe, ou bien encore l’ancien « prodige » Gaël Kakuta qui tente de se relancer au Rayo Vallecano. Et nous ne présentons plus l’étoile montante de Bilbao, le plus Français des Basques, le jeune Laporte, si brillant en défense centrale et qui attire l’oeil des plus gros clubs d’Europe. Et pour finir, n’oublions pas nos 3 expatriés du coté de Seville, l’ancien buteur des Merlus, Gameiro, le latéral gauche Trémoulinas, et enfin, le plus polonais des Français, Kolodziejczak.

L'expatriation constante des footballeurs français

Jimmy Briand semble bien s’amuser à Hannovre !

Pour en finir avec cette tournée des Français évoluant dans les 4 plus grands championnats du monde, nous partons outre Rhin, ou chaque journée de championnat affole les statistiques en terme de buts marqués. Et dire qu’il n’y a que 18 équipes. Moins sollicité par les Français, le championnat allemand a connu d’anciennes gloires de l’Hexagone comme Lizarazu, Ismael, Micoud, et Sagnol. Ribery dynamise l’attaque bavaroise depuis plusieurs années et nous retrouvons l’ancien Lyonnais Jimmy Briand à Hannovre, Jonathan Schmidt à Fribourg, Modeste à Hoffenheim et enfin Guilavogui à Wolfsbourg, pour ceux qui jouent le plus.

Ceux qui jouent dans des championnats européens moins médiatisés

306 Français jouent à l’étranger, dans 31 « 1e divisions »

Bien qu’ils soient 113 à évoluer dans ces 4 championnats majeurs, ils seraient 306 à porter les couleurs de clubs étrangers dans les 31 championnats européens de première division. Rapide tour d’Horizon des plus connus.

Coté Suisse, Yannis Tafer, formé à Lyon et ayant joué pour Toulouse, à choisi le Club de Saint Gall, le « grand » Guillaume Hoarau tente de se refaire une santé, et ça à l’air du plutôt bien réussir, avec les Young Boys de Berne.
 Chez nos amis Belges, nous retrouvons le cousin d’un ancien champion du monde, le gardien Yohann Thuram, formé à Monaco, et qui porte actuellement les couleurs du Standard de Liège. Oostende compte 6 Français dans son équipe, de même que Charleroi, dont Cédric Fauré, Kitambala et l’ancien portier valenciennois Nicolas Penneteau, qui a préféré partir plutôt que jouer en Ligue 2. Enfin, le club de Mouscron-Peruwelz compte 19 Français dans son effectif professionnel, dont Roy Contout, Rodelin et Langil. Ce nombre peut s’expliquer par l’affiliation de ce club au LOSC depuis 2011 et que ce dernier en est l’actionnaire majoritaire. Toujours pour rester proches de nos frontières, faisons un rapide tour dans l’Eredivisie. Isimat-Mirin est prêté cette saison par Monaco au PSV Eindhoven. Edouard Duplan, inconnu en France, joue dans le championnat des Pays-Bas depuis 2006 et est actuellement à Ultrech, ainsi que Sebastien Haller, récemment mit en avant par son quadruplé le week-end dernier.

D’autres encore ont préféré s’exiler beaucoup plus à l’Est, comme le Franco-marocain, ancien champion de France avec Montpellier, Belhanda à Kiev, et en Russie, comme Thomas Phibel, qui jouait en CFA en France, mais qui joue pour Amkar en D1 là-bas. Que dire de l’épanouissement de notre Valbuena qui régale les supporters du Dynamo, avec William Vainqueur à ses cotés.
 On en retrouve aussi à Chypre, où Bertrand Robert, Camel Meriem, ou bien encore Mendy se sont installés sur cette petite île à la culture moitié grecque, moitié turque.

Ces Français de l’autre bout du monde

L’Asie, la nouvelle destination à la mode, mode lancée par Wenger en entraînant l’équipe japonaise de Nagoya de 94 à 96 avant de rejoindre les rangs d’Arsenal.
 Une très bonne illustration de cette implantation Française en Asie fut L’Etoile football club, club singapourien fondé en 2010. Le sponsor du club était la Société Générale et l’équipe était uniquement composée de joueurs francophones qui ont fréquenté différents clubs allant de CFA2 à la Ligue 2. Mais en 2012 le club perd sa licence et le droit de participer à la Super League de Singapour.

Comment l’Asie peut-elle être une terre d’accueil pour les Européens? L’Inde et la Chine sont deux pays très puissant d’un point de vue démographique et financier. La Chine devrait être la plus grande puissance mondiale dans une dizaine d’années, alors que l’Inde continue son incroyable développement industriel, permettant à certaines personnes de faire « fortune ». Ainsi, pour devenir une grande nation, les gouvernements souhaitent souvent briller par le biais du sport, et notamment par le plus médiatisé d’entre eux, le football. Etant donné leurs ambitions futures, il ne serait pas étonnant de voir les prochaines coupes du monde se dérouler dans ces pays. Pour ce faire, et pour être compétitif, il faut investir là où sont les meilleurs joueurs, en Europe, afin de les attirer et de mettre leurs championnats sous le feu des projecteurs. En faisant venir ces stars à prix d’or, et parmi elles, des Français, les gouvernements souhaitent créer un élan chez les plus jeunes, et investir dans des infrastructures modernes pour élever de futurs champions.

Le meilleur exemple est celui de l’Indian Super League qui a créée son championnat de 8 équipes en 2014, en faisant venir de grands noms du football, que ce soit en tant qu’entraîneurs ou joueurs avec 1 capitaine star pour chaque équipe, dont 2 Français : Pires et Trezeguet. Cette « League » présente un avantage, elle a été mise sur pied sur un modèle américain, avec huit équipes se disputant quatre places qualificatives pour des play-offs, le tout en moins de trois mois, l’occasion pour ces stars vieillissantes de briller encore un peu, mais aussi pour d’autres joueurs de se relancer. C’est une aubaine pour les joueurs sans contrat, où l’exposition médiatique pourrait être plus belle que dans le cadre des championnats Chinois ou Australiens, dont le format est celui des saisons « annuelles » que nous connaissons en Europe.

Ils sont nombreux à s’être essayé à cette expérience : Monsoreau à l’Atletico de Kolkata, ou bien encore Bracigliano, Bernard Mendy et Mikael Silvestre pour le Chennaiyin Football Club. On trouve également des Français moins connus, comme Youness Bengelloun, formé au PSG mais qui ne s’est jamais imposé dans l’hexagone et qui participe à ce championnat dans l’équipe de Robert Pires, le FC Goa, au coté de Gégory Arnolin, qui a fait la majorité de sa carrière au Portugal, enchaînant les clubs depuis son départ de France. Le Kerala Blasters, entraîné par ce bon vieux « Calamity James » compte deux de nos expatriés dans ses rangs, Hengbart et Raphael Romey, ex habitué des championnats de CFA et de National.

N’oublions pas non plus Nicolas Anelka, qui n’était plus à un club près, et qui s’est engagé avec le Mumbai City FC, avec son compatriote Johan Letzelter, l’ex joueur des chamois Niortais.
 Cette ligue Indienne a eu de meilleurs retours, d’après les Français, que le championnat Chinois. On se souvient notamment des problèmes rencontrés par Anelka ou même Hoarau avec leur passage dans la Chinese Super League. Depuis, plus aucun Français n’évolue en Chine. Les présidents des clubs n’ont pas de vision sur le long terme, se servant de leurs joueurs comme de simples « jouets ». Il y aurait moins de stabilité financière qu’au Qatar, destination fortement plébiscitée par d’anciens joueurs de Ligue 1 voulant finir leur carrière et avoir un dernier contrat fort onéreux.

Peu de Français jouent pour la Qatar Stars League actuellement. On retrouve Grégory Gomis, l’ancien portier de Vanne et Sedan et qui joue pour Al-Sailiya SC, de même qu’Amine Lecomte, formé à Sochaux, à Lekhiwa FC. Mais le plus connu, reste l’éternel espoir Aliadière, qui joue, depuis son départ de Lorient, à l’Umm Salal SC.

Partons outre Atlantique, où le « soccer » est en train de faire son trou parmi les sports traditionnels Américains. Djorkaeff, ou le néo retraité Thierry Henry ont toujours donné une image positive de ce championnat méconnu des Français. D »ailleurs 3 autres Français évoluaient avec Henry, il s’agit de Luyundula, Zubar et Damien Perinnelle. Cela a donné des idées à quelques anciens de la Ligue 1, le plus récent étant Alou Diarra, qui aurait du s’engager avec les Fire de Chicago, pour un énième challenge, mais qui s’est retrouvé en division 2 Anglaise, à Charlton. On retrouve également un ancien de Bastia, Hassoun Camara, accompagné et Wandrille Lefèvre, qui évoluent pour l’Impact de Montréal. Aurélien Colin, qui brillait avec Kansas City, a été transféré cet été à une nouvelle franchise, Orlando City. L’ancien sochalien Nogueira a choisi de ne pas évoluer en Ligue 2 et a rejoint l’Union de Philadelphie, au coté de Sébastien Le Toux. Idem pour Benoit Cheyrou, bizarrement sans contact depuis la fin de son contrat Marseillais, qui a rejoint le Toronto FC. Il semblerait cependant que nos compatriotes aient une préférence pour la Conférence Est de la MLS. Pour la Conférence Ouest, nous retrouvons seulement deux joueurs, le Corse Jean-Baptiste Pierazzi, qui a fait toute sa carrière à l’AC Ajaccio, et qui est parti l’an passé pour les San José Earthquakes, et Kevin Parsemain pour Seattle.
 L’Australie attire aussi certains joueurs, comme le Franco-tunisien Ben Khalfallah ou Matthieu Delpierre, l’ancien joueur de Lille et de Stuttgart.

Tous ces Français ont l’air de s’épanouir et de trouver des raisons de rester dans ces championnats, parfois lointains, mais quelles en sont les raisons? On peut retrouver différents facteurs qui les poussent à s’exiler.

  • Le niveau : il semblerait que certains joueurs qui testent les petits championnats d’Europe, ou ceux des autres continents, n’ont tout simplement pas, ou plus, le niveau pour évoluer en Ligue 1. Et pour les anciennes gloires, il semble préférable pour elles de ne pas revenir évoluer en France afin de ne pas se « griller » aux yeux des spectateurs et de leurs exigences.
  • La formation : elle est de plus en plus décriée en France, des joueurs comme Valbuena ou Griezman, qui n’ont jamais été pris en centre de formation du fait de leur « petite » taille, sont l’exemple type de notre capacité à passer à coté de certains talents lorsqu’ils sont jeunes. Les qualités athlétiques ont une place importante dans la formation française, parfois au détriment des qualités technico-tactiques.
  • La différence économique (pour les 4 championnats majeurs) : seul le Paris Saint Germain (et l’an passé Monaco) peut se payer certains des joueurs les plus talentueux, à fort prix, car la Ligue 1 n’attire pas forcément les stars. Même un joueur titulaire dans son club en France serait prêt à tout pour aller jouer pour le dernier de première League! On peut ainsi supposer que les jeunes talents de Lyon s’en aillent après l’Euro 2016, Aulas a pu retenir Gonalons, mais il ne pourra pas garder tous ces joueurs indéfiniment, à contrat égal le joueur préférera évoluer pour un championnat plus prestigieux.
  • Les mentalités : en France, on ne fait pas confiance aux vieux ! Contrairement aux championnats italien ou anglais dans lesquels l’âge n’importe guère quant à la performance, en France nous ne valorisons pas assez ces trentenaires. Et pourtant, que ça fait du bien au football de voir évoluer des Barbosa, Feret, Nivet, Armand, Leroy et autres… En plus de ces « papis » de la Ligue 1 nous pouvons rajouter les mentalités dans le style de jeu. Soyons honnête, notre championnat n’est pas très prolifique en matière de buts marqués. Cela peut s’expliquer par cette obsession pour la peur de la défaite, plutôt que de jouer pour marquer et gagner absolument, et rappelons le, que l’on soit dernier ou premier, le football est avant tout être un spectacle.
  • La culture : il est vrai que partir pour connaître un univers différent tout en vivant de sa passion fait rêver. Les Français aiment voyager, partir pour de nouveaux horizons, et on peut comprendre que dans le football, mis à part pour des raisons financières, cela ne peut être qu’enrichissant pour le joueur de s’expatrier de près comme de loin. Et c’est aussi une différence avec les 4 autres championnats. Par exemple, la majorité des Anglais, Espagnols, Italiens ou Allemands évoluent dans leur championnat respectif et ne quittent jamais le pays. Cependant, de plus en plus d’Espagnols s’exilent, ils n’étaient que 57 à jouer à l’étranger en 2009, ils sont aujourd’hui 178. Chiffre qui s’explique par la suprématie financière du Real, du Barca et de l’Atletico qui forment un nombre impressionnant de joueurs sans leur donner une chance de se montrer. En dehors de ces 3 clubs, le football espagnol connaît une grande crise financière.

Les Espagnols n’étaient que 57 à s’exiler en 2009. Ils sont aujourd’hui 178 !