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Ce week-end des 9 & 10 mai, l’Europe du football nous a offert ce qu’elle a de meilleur… mais aussi ce qu’elle peut faire de pire. Voici la liste des faits et gestes qui ont retenu notre attention. Et dans la mesure où on ne peut pas tout voir, n’hésitez pas à raconter également les moments de foot qui vous ont marqué ce week-end !

Le meilleur du week-end

7 victoires lors de ses 8 derniers matches de championnat, dont des succès de prestige face au Bayern Munich, Dortmund, Wolfsbourg, et le Bayer Leverkusen ce week-end (3-0), ‘Gladbach s’impose comme la meilleure équipe de Bundesliga dans ce sprint final. Une fois n’est pas coutume, Leno est coupable sur le second but, mais ne peut rien sur celui de Traoré, qui clôture la marque d’une frappe lointaine difficile à lire.

La manière n’y était pas, et heureusement que De Gea a sorti les bons arrêts. Mais le résultat reste positif pour Manchester United, qui renoue enfin avec la victoire, sur la pelouse de Crystal Palace (1-2). Ce succès ne se base pas sur une quelconque maitrise technique ou une supériorité athlétique, c’est finalement un peu au bonheur la chance que les Red Devils ont obtenu les 3 points. Une victoire tirée par les cheveux de Fellaini, qui profite d’une sortie complètement ratée du gardien adverse pour pousser le ballon dans le but vide.

La première mi-temps du derby de Vérone était animée, avec notamment 4 buts inscrits, et même une barre pour Luca Toni, par ailleurs auteur de son 19e but de la saison (2-2). La ville n’est pas aussi connue pour son football que pour l’histoire d’amour entre Romeo et Juliette, mais les deux formations, certes en bas de tableau, arrivent à proposer du spectacle, avec 2 attaquants, Toni et Paloschi, très méritants sur l’ensemble de la saison.

Le match de la peur, entre Hambourg et Fribourg, s’est soldé par un match nul qui n’arrange personne (1-1), mais qui a eu le mérite d’être indécis et intéressant jusqu’à son dénouement. Les visiteurs croyaient tenir le bon bout jusqu’aux dernières secondes de la partie. C’était sans compter sur Kacar, une nouvelle fois sauveur des siens dans le money time, une semaine après avoir marqué contre Mayence. Mais le vrai héros de la partie demeure Adler, qui a rappelé l’espace d’un match pourquoi il était considéré à une époque comme le prochain grand gardien de l’Allemagne après Oliver Khan.

Tout va bien pour le Barça, qui a vécu un week-end ordinaire avec une victoire, face à la Real Sociedad. Comme d’habitude, les Catalans ont affiché leur supériorité, n’ont pas été mis en danger, et ont emporté la mise. Messi pour une fois muet, ce sont Neymar et Pedro qui se sont chargés de la sentence (2-0). L’Espagnol s’est même permis un magnifique retourné. Formé au club, il reste un élément clé à Barcelone, malgré son faible temps de jeu. En effet, remplaçant de luxe, probablement titularisé s’il jouait ailleurs, son rôle de complément est fondamental à Barcelone, et sa présence sur le banc suffit à prouver la qualité de l’effectif en place.

Si Kane a été la révélation du championnat, et que Diego Costa a largement contribué au titre de Chelsea, comment ne pas considérer qu’Aguero est meilleur qu’eux ? A mes yeux, c’est une évidence. Plus complet, moins tributaire du jeu de son équipe, l’Argentin a encore brillé face à QPR, en marquant un triplé (1 penalty et 2 buts somptueux) et en offrant une passe décisive. Certes, l’opposition était faible (6-0), mais c’est surtout lui qui est très fort.

Seferovic, que le public français a découvert lors d’un barrage de Ligue des champions entre la Real Sociedad et Lyon, est un sacré joueur. Le Suisse de Francfort a déposé ses adversaires directs d’un coup de rein dévastateur pour inscrire le but du break face à Hoffenheim. Volland, annoncé comme la future pépite du football allemand – ce que je ne partage que partiellement, car il est bon mais pas exceptionnel à mon sens – a sauvé l’honneur de belle manière, inscrivant ce qui aurait été le plus beau coup franc du week-end allemand, si Junuzovic n’y avait pas mis du sien également.

Auteur de 2 passes décisives de son mauvais pied, et très bon dans le jeu, Honda a enfin retrouvé, l’espace d’un match, son niveau de jeu du début de saison. Cela tombe bien pour l’AC Milan, qui s’offre une victoire de prestige en cette triste saison, puisqu’il s’agissait de la réception de la Roma (2-1). Le nouveau maillot a porté chance aux Rossoneri. Dans l’autre opposition entre Rome et Milan, c’est l’Inter qui est allé battre la Lazio sur sa pelouse, grâce à un doublé d’Hernanes. Le Brésilien n’a pas montré la moindre pitié au moment de crucifier ses anciens coéquipiers, qui auront récolté 2 cartons rouge lors de ce match.

Mais aussi

Qui ne tente rien n’a rien. Les buts de Sunderland sont immondes, avec des frappes déviées de façon très chanceuses, mais la victoire sur la pelouse d’Everton (0-2) pourrait être décisive dans l’optique du maintien. Le maintien, cela ne concerne aussi Newcastle, qui a enfin mis fin à sa série de 8 défaites grâce au match nul obtenu face à WBA (1-1). Stamford Bridge a eu le bon goût de réserver une ovation à Gerrard, pourtant buteur face à Chelsea (1-1). L’Espanyol a pu compter sur le sang froid de ses attaquants dans la zone de vérité face à Eibar (0-2). Voir autant de calme et de lucidité dans la surface est assez rare pour être souligné : les deux buts inscrits sont remarquables. Cologne a ouvert le score face à Schalke après une super action collective, pour finalement l’emporter (2-0). Juninho en autrichien, ça pourrait se traduire Junuzovic ? Le milieu du Werder Brême a égalisé face à Hanovre (1-1) d’un coup franc splendide, son 5e cette saison.

Et le pire…

Souverain il y a encore quelques semaines malgré une flopée d’absents, le Bayern Munich connait une fin de saison calamiteuse. Cela fait désormais 3 défaites consécutives pour le champion, quelques jours après la déroute face à Barcelone. Augsbourg, surprenant 5e du championnat, a fait le dos rond, profitant de la malchance de Gotze et Lewandowski, qui ont touché les montants, avant de marquer l’unique but du match via une magnifique Madjer (0-1). Même dans ses rêves les plus fous, Bobadilla n’espérait sans doute pas faire tomber le Bayern dans son antre, d’une si belle manière, et face au meilleur gardien du monde. Neuer, préservé au coup d’envoi, n’aura pu souffler que 14 minutes, le temps nécessaire à Reina pour se faire expulser… Les Munichois arboraient le maillot de la saison prochaine pour la première fois (marketing oblige) : celui-ci ne porte pas encore bonheur.

Entre une équipe déjà championne, qui pense à la Ligue des champions, et une autre qui lutte pour son maintien, le degré de motivation et d’investissement dans les duels est forcément différent. Et les concurrents directs de Cagliari pesteront sans doute un peu de voir la Juventus afficher une équipe bis. Car les joueurs de Festa n’auraient sans doute pas obtenu le match nul (1-1) si son adversaire du soir alignait tous ses meilleurs éléments, avec une pression du résultat. Résultat, Cagliari a égalisé dans les dernières minutes, et aurait pu l’emporter si Sau n’avait pas loupé la balle de match dans les arrêts de jeu. Bonne nouvelle pour la Juve : Pogba a marqué pour son retour et semble déjà bien en jambes.

Avec une seule victoire sur les 5 dernières journées, Tottenham affiche clairement ses limites. Candidat déclaré au Big Four chaque année, le rival d’Arsenal ne brille que par son inconstance et son incapacité à obtenir des résultats sur l’ensemble d’une saison. Stoke City n’a eu aucun mal à disposer de cette équipe (3-0) qui compte pourtant beaucoup de joueurs talentueux dans son effectif. Mais entre les joueurs renvoyés au placard, ceux qui sont trop peu ou mal exploités, ceux qui semblent avoir l’immunité à cause du manque de concurrence, et le départ des joueurs qui se distinguent individuellement : cela fait des années maintenant que les Spurs semblent condamnés à jouer les seconds rôles.

Le Real Madrid a pratiquement dit adieu au titre ce week-end, n’ayant pas pu faire mieux qu’un match nul face à Valence (2-2). Menés au score, les Merengues ont fait preuve de caractère malgré la malchance qui les a suivie, et s’est matérialisée par un poteau pour chaque attaquant : Ronaldo, Bale et Chicharito. Le Portugais, qui garde un taux de conversion très important, n’a pas réussi à transformer un penalty qui aurait pu tout changer. Alves est clairement le héros du match, puisqu’il a signé plusieurs arrêts déterminants.

Logiquement battu par une équipe de Wolsburg supérieure, Paderborn a réalisé la mauvaise opération du week-end dans la lutte pour le maintien en Allemagne (3-1). Héros le week-end dernier, Rupp n’a pu que sauver l’honneur en fin de match. Les Loups avaient déjà fait le plus dur, notamment via Dost, auteur de ses 15e et 16e buts en championnat… en seulement 19 matches. Le Néerlandais est un joueur de surface, qui marque toujours après moins de 3 touches de balle : frappe directe ou après un contrôle. Certains diront qu’il ne fait que pousser le ballon, d’autres souligneront le fait que s’il est toujours bien placé, ce n’est pas par hasard…

Mais aussi

Habituellement intéressante à suivre, l’équipe de Mayence a refusé le combat face à Stuttgart (2-0) qui aurait pu l’emporter bien plus largement sans des gestes aussi approximatifs à la finition. Journée porte-ouvertes sur la pelouse d’Udinese, avec des largesses défensives criantes tout au long du match (hormis l’action de la 50e minute où l’équipe protège bien son but) et qui aurait pu finir sur un score plus large encore si la Sampdoria s’éait montré plus réaliste (1-4). Après avoir mené de 2 buts, magnifiques d’ailleurs, Cesena a craqué et officialisé sa descente en Série B, après la défaite concédée face à Sassuolo (2-3). Enfin, Herrera ne risque pas de prendre la place de Tyton dans le but d’Elche, après sa semi-bourde sur le but de Villarreal (1-0). Le vétéran a largement le temps de voir venir la frappe et de la claquer en corner, plutôt que de faire cette chandelle qui termine sur la tête de Campbell.