Le Calcio Florentin est un sport collectif ancestral, datant de la Renaissance et qui a vu le jour en Italie, du côté de Florence, d’où son nom. Disparu courant du 18e siècle, il fut relancé à Florence dans les années 1930.
Une guerre de 3 jours
Inspiré de jeu de balle ancien et de lutte romaine, ce sport se pratique lors d’un tournoi en juin, chaque année, uniquement à Florence en Italie. Quatre équipes de 27 hommes représentant quatre quartiers historiques florentins (les Azzurri de Santa Croce, les Rossi de Santa Maria Novella, les Bianchi de Santo Spirito et les Verdi de San Giovanni) s’affrontent durant 3 jours.
Parmi les 27 joueurs de chaque équipe on retrouve : des gardiens, des attaquants, des tireurs. Le but du jeu est assez simple, il consiste à aller marquer une « caccia », comprenez : mettre le ballon dans les filets d’en face. Les règles ? Il faut donc emmener le ballon dans le filet adverse, avec n’importe quelle partie du corps, les pieds, les mains, la tête, les genoux, le dos, les oreilles, peu importe. Il est interdit d’affronter un adversaire en 2 contre 1, ou de l’attaquer par derrière.
La plupart du temps, les matchs font l’objet d’une violence inouie, ce qui explique en partie son interdiction pendant près de 200 ans, ou l’annulation de l’édition 2006, là aussi pour excès de violence.
Mais sinon ça se passe comment ?
Les parties de Calcio Florentin durent 50 minutes, les équipes s’affrontent sur un terrain rectangulaire, une ligne blanche comme au football divise le terrain en deux. Il y a un capitaine dans chaque équipe, qui a un rôle prépondérant dans le bon déroulement de la rencontre. En effet, ils doivent éviter les rixes et pacifier le jeu avant que les arbitres n’interviennent. Les arbitres, parlons en justement. Le staff arbitral est composé d’un arbitre central qui et accompagné de 6 juges de touche mais aussi d’un juge commissaire qui donne le coup d’envoi d’un match et peut stopper le jeu à tout moment.
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Le Calcio Florentin recommandé par les Dieux ?
Traditionnellement, l’équipe qui sortait victorieuse du tournoi recevait une vache Chianina, le bovin typique de la région toscane. Dorénavant aujourd’hui, un festin d’après-match est offert à l’équipe gagnante.
De l’autre côté des Alpes, on raconterait même que certains anciens papes en avaient fait un de leur sport favori, pas très « Saint » pourtant ce calcio florentin … Pour d’autres ce sport n’est qu’un exutoire ou l’homme libère tout ce qu’il a de plus mauvais en son intérieur, un sport où la violence sans limite est gratuite, un jeu de gladiateur où des hommes mettent en péril leur vie pour offrir une parodie de spectacle à une foule avide de sang comme à l’époque des gladiateurs romains. Tout est dit.
Pour en savoir plus sur ce « sport », on te propose de regarder ce petit documentaire (en VO sous titré en Anglais)
Photos : David Ramos
