AvideceWopyBalab

Le moment est venu pour que toute l’équipe de PKFoot se penche sur cette année 2015 – forte en émotions – qui se termine très bientôt. Chaque rédacteur a sélectionné un moment marquant dans l’année, où les compétitions et coups d’éclat ont été nombreux malgré une année sans Coupe du Monde. L’année 2016 s’annonce au moins aussi bien, avec comme point d’orgue l’Euro dans notre pays.

Sébastien

La Coupe du monde féminine

Du 6 juin au 5 juillet dernier, le Canada accueillait la Coupe du monde de football féminin, soit l’édition la plus attendue d’une pratique qui se démocratise. En France, l’intérêt est encore plus grand avec une équipe nationale qui tient largement la route, ses deux locomotives que sont l’OL et le PSG se comportant particulièrement bien au niveau européen. Malheureusement, le rêve s’arrête le 26 juin contre des Allemandes roublardes qui savent profiter des rares ballons portés. Un vrai match indécis comme on les aime (et où les Allemandes gagnent toujours à la fin) ! Au-delà du parcours des Bleues, l’engouement populaire laisse augurer un bel avenir au foot féminin. Il suffit de constater le monde sur la 5e Avenue pour fêter le titre des Américaines !

Axel

Le départ de Steven Gerrard

Deux ans après le départ de Jamie Carragher, c’est l’autre enfant du pays qui s’en va. Un crève-coeur pour les fans de voir leur capitaine s’en aller vers la MLS alors que Stevie ne suit plus le rythme de la Premier League dans une ère Brendan Rodgers en bout de course qui ne lui aura même pas offert une sortie décente. Lui qui aura été le coeur de ce club, privé d’un titre de champion sur un détail, une glissade qui le hantera toute sa vie.
Mais Liverpool et Gerrard feront toujours la paire. Il reviendra à Anfield, dans les tribunes d’abord, puis possiblement en costume dans cette si petite zone technique caractéristique de ce stade magique. Et qui sait, peut-être l’aura t-il sa Premier League. En attendant, le Kop continue de chanter à sa gloire. Une gloire pas si lointaine, légendaire, un soir de mai 2005 …

https://twitter.com/Malaysia_Latest/status/599815596964970496

Stanislas

Le FIFA gate, enfin

C’était en 2006. Je m’étais intéressé pour la première fois au journalisme sportif d’investigation en découvrant Carton rouge, les dessous troublants de la FIFA, du britannique Andrew Jennings. On y découvrait déjà les affaires de la fédération internationale de football, les noms de dirigeants impliqués dans un système comparable à la mafia… C’était en 2006 et depuis… rien, ou presque. Jusqu’au coup de filet orchestré par le FBI, informé par sa taupe Chuck Blazer, le 27 mai 2015. Avec le soutien des autorités suisses, les arrestations de dignitaires de la FIFA se sont multipliées, mettant également le président Sepp Blatter dans la tourmente. Même Michel Platini n’est pas assuré d’en sortir indemne, peut-être coupable de s’être finalement opposé à cette organisation ? En tout cas, s’il est encore trop tôt pour crier victoire, les magouilleurs commencent enfin à être signalés hors-jeu.

Darinh

Le PSG et Monaco en quarts de finale

Soyons francs : on ne donnait pas cher de la peau du PSG et de l’AS Monaco face à Chelsea, alors intenable en championnat, et Arsenal, dont l’expérience européenne était bien plus grande que celles des jeunes Monégasques. Pourtant, les représentants de Ligue 1 ont éliminé leurs homologues de Premier League, avec la manière. La bande de Jardim formait une belle alchimie, entre les tauliers Subasic, Toulalan, Coutinho et Berbatov, qui encadraient une brochette de talents partis vers d’autres cieux depuis (Abdennour, Kurzawa, Kondogbia, Carrasco, Martial). Ils ont battu Arsenal avec la manière, avec un match aller à couper le souffle.

Pour le PSG, si les attentes était plus élevées, l’adversité était tout autre face à une équipe qui roulait sur la Premier League et qui avait obtenu le match nul au Parc des Princes tout en marquant. L’expulsion d’Ibrahimovic a donné une dimension encore plus tragique à cet exploit en terre londonienne, avec un match nul épique aux allures de victoire. Même si cela a été éphémère, et que les deux équipes ont chuté par la suite, ces huitièmes de finale ont tout simplement donné le sourire à l’ensemble du public français.

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Benjamin

Ghiggia, le dernier bourreau

C’était le 16 juillet. A la saison où le football se vit par procuration, grâce à quelques notifications entre un barbecue et deux apéros. La nouvelle de sa disparition n’a pas fait « l’effet d’une bombe » dans le monde du ballon rond. Et pourtant, Alcides Ghiggia était l’une des plus grandes figures de la Coupe du monde du football. Le 16 juillet 1950, l’Uruguayen avait inscrit le deuxième but de la Celeste dans un Maracaña médusé. Cette « finale » du Mondial brésilien qui semblait promise à la Seleção et qui avait abouti, à l’époque, au plus assourdissant silence de l’histoire d’un stade alors rempli de 200.000 supporters passionnés. Soixante-cinq ans jour pour jour après la rencontre, c’est le dernier survivant du Maracanaço qui s’est éteint. Le dernier buteur de la rencontre. Le dernier fantôme d’un cauchemar qui, aujourd’hui encore, plane sur la zona norte de Rio de Janeiro. Un homme et un destin sans lequel, ensuite, le Brésil ne serait sans doute pas devenu la plus grande nation de l’histoire du football. Le dernier véritable bourreau.

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Sabri

Le Barça remonte sur le trône

Mai 2014, le Barca fait revenir Luis Enrique au club pour le mettre en charge de l’équipe A. Dans ses valises débarqueront notamment Rakitić, Claudio Bravo et le turbulent Luis Suárez. Luis Enrique a été chahuté toute la saison, accusé notamment de ne pas savoir gérer les égos de son vestiaire et surtout du (bientôt quintuple) Ballon d’Or Leo Messi. Il a su imposer sa patte d’un jeu plus vertical et moins prévisible du FC Barcelone, tout en gardant les principes de possession et de tiki taka chers aux supporters et à l’ADN du club. Luis Enrique restera une légende au FC Barcelone pour être le second entraîneur à réaliser le triplé Championnat-Coupe d’Espagne-Ligue des Champions après un certain Pep Guardiola. Le Barca remportera même la Supercoupe d’Europe cette saison au cours d’un match complètement dingue contre le FC Séville (5-4 après prolongations). Ce match résume à lui seul la saison du Barca: d’abord dominants puis dans la tourmente, les hommes de Luis Enrique ont toujours su trouver la formule cette saison pour s’imposer dans les grands rendez-vous.

https://twitter.com/JerseyGrosir__/status/607926641344380929

Julien

Le transfert record d’Anthony Martial

Le dernier jour du mercato est souvent annoncé comme « le jour le plus long », cette année, lors du mercato d’été, ce dernier jour a été particulièrement animé puisqu’il a vu le transfert d’un jeune français « plus cher que Zidane ». 80 millions d’euros bonus compris, c’est le montant total annoncé pour le transfert d’Anthony Martial de Monaco à Manchester United, une telle somme qui forcément laissera tout le monde septique. Les tabloids anglais, le Daily Mail en tête titrant « Madchester », n’hésitant pas à se moquer ouvertement de la somme investie par les Red Devils. Wayne Rooney, « himself », ne connaissait pas son futur compère d’attaque et c’est donc renseigné auprès de Morgan Schneiderlein. C’est dire la pression sur les épaules de Martial …

Et pourtant c’était sans compter sur le mental du jeune frenchie. Début tonitruant enchainant les buts, des comparaisons avec Henry ou encore CR7, Martial a même été élu joueur du mois de septembre en Premier League, le plaçant en candidat crédible pour la liste des 23 bleus pour l’Euro.

Péo

La Copa America ! Historico !

Déjà auteur d’une coupe du monde 2014 très remarquée, le Chili avait l’occasion de se montrer une nouvelle fois et de la plus belle des manières. Organisateur de la copa america, soutenu par tout un peuple et sûrs de leur jeu, l’occasion était trop belle pour la manquer.
En amoureux du ballon rond il était donc difficile de ne pas voir la beauté et l’écho de cette victoire historique du Chili.
Une première, à domicile, qui résonnait dans des stades en ébullitions comme une victoire populaire. Cette victoire était belle et méritée comme cette image de Gary Medel en pleurs, lui le joueurs dur et coriace tel qu’on le connaît si bien..
En ne citant que lui le meilleur joueur de cette Copa, Arturo Vidal a été étincelant pendant trois semaines, et cette victoire si symbolique face à l’Albiceleste lui a permis également de laver l’affront subi face à Leo Messi, un peu plus tôt en Ligue des champions.

Par ailleurs ce succès n’est pas une surprise, il ne s’agit pas de réduire ce sacre à l’abnégation d’une équipe, bien au contraire. Le système développé par le Chili (initié par un certain… Marcelo Bielsa) durant cette compétition était basé sur un jeu porté vers l’avant et plein de percussion qui a fait mouche petit à petit. Bravo au Chili !

Chloé

Le licenciement d’Ancelotti

Et si virer Carlo Ancelotti était la plus grosse erreur de Florentino Pérez depuis qu’il est à la tête du Real Madrid ? L’Italien, pourtant adoré par ses joueurs et très apprécié dans la capitale espagnole, a fait les frais de la politique sportive plus que douteuse du président madrilène. Pas de titres = la porte.

Pourtant grand vainqueur de la tant attendue Décima l’année précédente, Carlito a été gentiment (ou non), remercié de son poste d’entraîneur, après une saison 2014-2015 non loin sans mérites (2ème à 2 points du Barca, demi-finaliste de ligue des champions). Résultat des courses, Pérez voit en Rafael Bénitez l’idéal successeur de Carlo, et l’envoie sur le banc madrilène. Néanmoins la réalité est tout autre… Après 15 matchs de Liga, le bilan est édifiant : Bénitez compte 30 points et 32 buts, contre 39 points et 55 buts pour Ancelotti l’an passé. Le Real d’Ancelotti battait il y a un an le Barça, 3-1, à Bernabéu. Quant à cette année, avec les 10 mêmes joueurs de champ, le Real de Bénitez s’est fait démolir à domicile 4-0 lors du Clasico… Bien moins apprécié des joueurs que Ancelotti, Rafa Bénitez risque lui aussi de faire les frais de la mauvaise gestion de Pérez. Sur un siège éjectable depuis le Clasico, il ne devrait pas faire long feu sur le banc du Real, les rumeurs envoient d’ores et déjà Zidane pour le remplacer. Une débâcle quasi inévitable, et un échec de plus sur la liste de Pérez…

https://twitter.com/RMadridFact/status/675040576723689472

Le licenciement de Carlo, un moment fort de l’année, est très significatif, avec des répercutions quasi immédiatex qui prouvent que le Real est loin de pouvoir rivaliser avec le Barça et son solide projet sportif.

Gabriel

Le départ de Gignac pour le Mexique et son rappel en Equipe de France

Parler de Bielsa, ce serait trop facile, parler de l’OM et de son incapacité à bien vendre ses joueurs, ce serait trop facile. Autant parler de Gignac.

Malgré sa bonne cote en Europe, il est parti jouer au Mexique, à la grande surprise de tous les commentateurs qui lui ont craché dessus, dénigrant le joueur mais surtout le championnat mexicain. Quelle condescendance de la part des Ménès et cie qui ont crié haut et fort qu’il avait fait une croix sur l’Euro, les Bleus et même limite sur sa carrière. Comme si c’était qu’en Europe que l’on jouait et vivait le foot. Un manque de respect au ballon rond. Là-bas à Monterrey, au Nord du pays il a rejoint la nouvelle capitale du football mexicain (4 titres en six ans sont allés aux deux clubs de la ville, les Tigres et les Rayados). Son nouveau stade, surnommé « El Volcan », est historique puisque la ola y est née en 1986, et que le premier carton jaune de l’histoire du foot y a été distribué en 1976) et il y retrouve des vrais supporters qui vivent avec passion le foot. Son aventure a déjà payée, puisqu’il a porté jusqu’en finale de la Libertadores son club et qu’il vient de gagner le deuxième titre de sa carrière.

Mais dans l’histoire, Gignac n’est pas le seul courageux, Deschamps l’est tout autant et a montré son respect pour le Football avec un grand F. Plutôt que de laisser Gignac dans son coin, Deschamps a continué de regarder ses matchs, et à ne pas dénigrer le football d’ailleurs. Deschamps a eu le courage de sélectionner pour la première fois en Equipe de France un joueur évoluant hors d’Europe, et espérons que cela ouvre la brèche pour un vrai football universel, comme je le conçois. Merci Deschamps ! Tiens bon Dédé et on se retrouve en juin à Marseille pour l’ouverture de l’Euro !

Nicolas

L’Olympique de Marseille, la douche froide

Parce qu’on a été séduits par le football offensif de l’équipe de Bielsa lors de la fin 2014, on était en droit d’attendre un OM conquérant pour 2015. Auréolée du titre honorifique de champion d’automne, marchant sur la L1, c’est un déplacement piège par excellence chez une équipe de CFA en Coupe de France qui va être annonciateur d’une année extrêmement compliquée pour les Marseillais, aussi bien en coulisses que sur le terrain. La deuxième partie de saison n’est pas à la hauteur de la première, même si l’équipe garde son allant pour l’attaque (76 buts marqués notamment). Le club renoue toutefois avec l’Europe, en décrochant son billet pour l’Europa League grâce à sa 4ème place.

Mais l’été de tous les dangers, entre un coach dont on ne sait pas s’il effectuera une seconde saison avec un président qui est loin d’être son ami (on se rappelle l’affaire Doria), et des cadres en fin de contrat (Ayew, Gignac) dont les départ sont actés, va confirmer la chute de l’OM. Payet et Imbula sont vendus afin d’équilibrer les comptes, l’équipe type est amputée de la moitié de ses titulaires de la saison passée, remplacés par des joueurs en prêt pour la plupart, ou bien venus pour se relancer.

Bielsa, lui, claque la porte dès la fin du match inaugural face à Caen, et sera remplacé par Michel quelques jours plus tard.
Résultat des courses : aujourd’hui, l’OM se traîne dans le ventre mou, brillant par son inconstance, son manque de jeu collectif ainsi qu’un bilan à domicile indigne de son statut. Une année de galères, d’autant plus pour les supporters comme moi, passés d’un football total et d’un stade plein, à un jeu fait d’approximations devant des tribunes toujours plus clairsemées.