AvideceWopyBalab

Les projets humanitaires sont nombreux en Afrique. Celui que je vous présente ici est d’autant plus intéressant qu’il allie Football et Social.

La startup Pavegen, qui a levé 253% de son appel de fonds sur une plate-forme de crowd-funding, a lancé un terrain de football qui utilise les déplacements des joueurs pour générer de l’électricité. Elle s’est associée au pétrolier Shell et à la star de la musique Akon via son programme « Akon Lightning Africa ».

Lancée initialement au Brésil juste après la Coupe du Monde, dans une favela de Rio, avec Pelé en guest, cette nouvelle génération de terrains utilise des capteurs pour emmagasiner l’énergie dite cinétique des pas des joueurs. Le jour, ce sont les panneaux solaires qui permettent aux batteries de se recharger plus rapidement.

Mon père m’a appelé Edson en hommage à Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule !
Pelé, lors de l’inauguration du terrain à Rio

Un terrain de football éclairé grâce à l'énergie des joueurs qui y jouent

L’énergie ainsi produite peut être stockée ou tout simplement servir à éclairer le terrain pour pratiquer la nuit, via des projecteurs en LED basse consommation.

Environ 90 capteurs, composés à 80% de matériaux recyclés, sont présents sous la pelouse pour subir la pression de pas des joueurs. Le volume d’électricité depend de l’activité sur le terrain. 7 watts sont générés à chaque pas sur le terrain.

Un autre terrain vient d’être lancé à Lagos, l’ancienne capitale du Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain, où le besoin d’énergie se fait sentir au quotidien. Le pays est pourtant un des premiers exportateurs de pétrole d’Afrique.

Pavegen tente de baisser les coûts de construction de chaque terrain, estimés à près de 50 dollars par mètre-carré. Peu après la première installation en 2014, les Brésiliens des favelas critiquaient – à juste titre – le tarif exorbitant de l’accès au stade : 25 dollars par heure et plus de 30 le week-end ! Une somme folle pour les populations locales défavorisées : « du lundi au vendredi, le terrain est vide » indique un travailleur humanitaire. « Nous devons partir jouer loin de notre communauté car nous ne pouvons payer. Les gens qui viennent jouer sur ce terrain ne viennent pas de ces quartiers » répond un jeune joueur.

Un terrain de football éclairé grâce à l'énergie des joueurs qui y jouent