17e budget de Premier League, premier titre, avec Ranieri le loser à sa tête, c’est une belle histoire que vient d’écrire Leicester et qui devient du storytelling et fait vendre beaucoup (de journaux au moins), plus que si ça avait été un banal membre du Big Four. On nous présente Leicester comme l’anti-footballbusiness.
Remettons les choses dans leur contexte. Ce titre est peut-être avant tout la faillite des gros clubs. Aucun n’aura vraiment été à la hauteur, sans renter dans les détails. L’équipe de Ranieri sera le champion avec le moins de points depuis 4 ans. Alors oui, c’est quand même un fantastique exploit, car le club aura su gagner quand il fallait, et surtout faire la course en tête en étant sacré avec 2 journées d’avance !
Mais le club de Leicester n’est pas tout à fait le petit poucet que l’on nous décrit. Un budget d’à peu près 120M€, à peine moins que celui de l’OM et donc plus que deux-tiers des clubs français. L’écart avec le premier budget de Premier League est au maximum de 1 à 5, en France et en Liga, ce serait au bas mot le double. Presque aucun club de Ligue 1 n’aurai pu se payer Ranieri, ni Kanté d’ailleurs (même l’OM n’a pas pu s’aligner). On répète que le club s’est sauvé à la dernière journée l’an dernier, mais est quand même allé fêter ça par une tournée en Thaïlande. Imaginez Toulouse ou Guingamp aller fêter le maintien à Bali (au mieux ils iraient en Corse). Il dispose d’un beau stade, refait à neuf, et même namé, ça aide pour les recettes de billetterie.
Mais – par contre – oui que ce champion est beau ! Que Ranieri est beau ! Mahrez, Vardy et Drinkwater sont beaux ! Cette équipe multiculturelle où l’on retrouve quand même des Anglais à l’ancienne est belle ! Et que la fête à Leicester a dû être magnifique lundi dernier !
Vive Leicester, Vive le football !
