AvideceWopyBalab

Après la victoire épique contre l’Allemagne, on voyait tous la France dérouler son jeu en finale, et s’imposer à domicile. Mais le Portugal a réussi à faire déjouer les Bleus, et à trouver la faille en prolongations, infligeant aux Français ce qu’ils ont vécu en 2004 : le dépit d’une défaite à domicile en finale de l’Euro. La compétition était bizarre, sa conclusion est cruelle pour le peuple tricolore…

Tout était pourtant parfait…

Tout était fait pour que la France puisse remporter son troisième titre européen. Le tirage au sort avait réservé un groupe accessible aux Bleus, qui ont eu la chance de tomber ensuite sur l’Irlande et l’Islande (coucou les Anglais), là où le Portugal a affronté la Croatie en huitièmes, ou que l’Italie a fait face successivement à l’Espagne puis à l’Allemagne. Le premier véritable obstacle a finalement eu lieu en demi-finale (on ne peut pas non plus gagner en ne jouant que des nations mineures) pour un hold-up inespéré, qui laissait penser que le plus dur était fait.

Mais le football a ceci de cruel que le pragmatisme prend parfois le pas sur le talent individuel. Largement à la portée des Bleus, le Portugal a réussi son coup à la perfection, ne se laissant pas démobiliser par la sortie prématurée de son leader et capitaine Ronaldo. S’en plaindre serait quelque peu hypocrite, car c’est ce même cynisme qui a permis à Deschamps d’aller si loin dans la compétition. Non, on ne joue pas une finale à domicile tous les jours, et l’occasion était parfaite. Mais on ne va pas reprocher non plus au Portugal d’avoir tout donné en fonction de son effectif en place. La défaite est cruelle, mais c’est bien le propre du football de ne répondre qu’à sa logique… quitte à nous refiler une sacrée gueule de bois aujourd’hui.

L’œil de l’Euro

Puisque le football n’est pas qu’une histoire de résultats, et que les histoires et faits de jeu restent ce qui fait la beauté de ce sport, on livre une poignée de choses qu’on a observées. Et on a vu ce dimanche :

  • Ronaldo sortir sur blessure très tôt, laissant croire que la bonne étoile de Deschamps était décidément plus forte que tout.
  • Ronaldo devenu coach adjoint après sa sortie. On peut dire ce qu’on veut sur lui, son implication et son influence sur le groupe portugais sont admirables. Un vrai leader, un capitaine qui assume.
  • Pepe patron de la défense portugaise. Comme souvent lors des grandes occasions, le Madrilène a élevé son niveau de jeu. Varane qui ?
  • Lloris magnifique pendant tout le match, et globalement excellent durant la compétition.
  • Sissoko au four et au moulin, remarquable dans ses percées de « tout-droit ». Dans son registre certes limité, le Magpie s’est distingué par son envie de tout casser.

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  • Rui Patricio sortir le match de sa vie. Au pire des moments.
  • Raphaël (tel qu’il floque son maillot) fracasser la barre de Lloris sur un coup franc obtenu sur une main d’Eder. A quelques centimètres près, il faisait de Clattenburg l’arbitre à abattre.
  • Gignac presque sauveur de la nation après avoir enrhumé Pepe. A quelques centimètres près, on ouvrait un fast food juste pour le plaisir de donner son nom à des burgers (idée déjà largement prise par beaucoup lors de l’Euro).

  • Un troisième de groupe remporter la compétition. Après un premier tour sans avoir gagné un match, et avec un jeu peu emballant. Le foot est injuste, et il n’y a que le résultat qui compte. Mourinho a encore de beaux jours devant lui.
  • Eder unique buteur de la finale… Mais c’était vraiment n’importe quoi cet Euro en fait.