43 monstres du football ont obtenu le titre de meilleur joueur de l’année depuis 1956. Le livre 60 ans de Ballon d’Or (Solar) permet de redécouvrir ces génies qui ont marqué leur sport.
Di Stéfano (1957 et 1959), Best (1968), Beckenbauer (1972 et 1976), Van Basten (1988, 1989 et 1992), Zidane (1998), Ronaldinho (2005)… chaque décennie peut fièrement revendiquer la liste des ses stars qui ont obtenu le Ballon d’Or. Alors que la 61e édition du trophée vient de sacrer Cristiano Ronaldo pour la quatrième fois, le rapprochant des cinq consécrations de Lionel Messi, un livre revient sur chaque lauréat depuis 1956.
En un coup d’œil en parcourant le sommaire de 60 ans de Ballon d’Or (Solar), on prend plaisir à retrouver des joueurs de légende. Sous forme chronologique, cet ouvrage pédagogique et facile à lire compile la majorité des plus belles individualités qui ont sublimé ce sport collectif. Symbole d’individualisme à l’heure où sa course ne se limite plus qu’en deux prétendants (Messi et Ronaldo) qui dépassent les frontières du réel, le Ballon d’Or a en effet depuis toujours eu pour vocation de faire ressortir le principal artisan du succès du meilleur club ou pays du moment. D’ailleurs, Jean-Pierre Papin le résume très bien dans la préface : « Chaque fois, il me rappelle des matchs, des buts et des partenaires avec lesquels j’ai joué. C’est mon trophée, j’en suis fier, et c’est aussi la plus belle histoire qui ait pu m’arriver. (…). Maintenant, si j’étais la pointe de l’épée qui portait le coup de grâce et faisait la différence, je n’oublie jamais que je n’ai pas gagné ce Ballon d’Or tout seul. On ne gagne jamais seul en foot ».
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Et pourtant, il ne peut en rester qu’un comme dirait l’autre. C’est réducteur mais lorsque l’on demande qui est le leader, la star, la réponse est souvent unanime. Le livre résume succinctement pourquoi chaque lauréat l’a emporté. Petit bémol d’ailleurs avec la bio express que l’on retrouve à l’identique pour les lauréats récidivistes, là où on aurait préféré lire une anecdote supplémentaire ou plus de statistiques de buts, trophées… Le boulot est en revanche remarquable avec les interviews (de Di Stéfano, George Best, Johan Cruyff, Michel Platini, Marco Van Basten, Zinedine Zidane, Cristiano Ronaldo et Messi) qui sont vraiment agréables à lire avec un retour sur la carrière des stars, l’importance du Ballon d’Or pour eux et plus globalement l’évolution du foot.
L’histoire retiendra que le Ballon d’Or a commencé avec le Wizard of the dribble Stanley Matthews, juste avant les grandes heures du Real Madrid (Kopa, Di Stefano)… mais plutôt que de vous citer toutes les célébrités du palmarès, intéressons-nous à quelques « inconnus » :
- Josef Masopust 1962, meneur de jeu du Dukla Prague et de la Tchécoslovaquie battue en finale de la Coupe du Monde par le Bresil : « Je jouais au club de l’armée qui était honni dans tout le pays car nous représentions l’ordre établi. A partir du moment où j’ai eu le Ballon d’Or, j’ai été conspué deux fois de plus que les autres ».
- Florian Albert 1967, attaquant hongrois de Ferencvaros, considéré comme l’héritier du Onze d’Or hongrois de la bande à Puskas et qui a nettement devancé Bobby Charlton sur la première marche du podium.
- Allan Simonsen 1977, lutin (1,65 m) danois de Mönchengladbach, champion d’Allemagne, qui a devancé de justesse Kevin Keegan et Michel Platini.
- Igor Belanov 1986, buteur soviétique du Dynamo Kiev qui a marqué quatre buts lors du Mondial et s’est permis de coiffer au poteau Gary Lineker et Emilio Butragueno.
Le dernier lauréat espagnol remonte à 1960 (Luis Suarez), le Calcio ne compte plus de vainqueur depuis Kaka (2008) et la L1 depuis JPP (1991). Diego Maradona (1995) et Pelé (2014) ont obtenu un Ballon d’Or d’honneur.[/well_tb]