AvideceWopyBalab

Eté 2009. Deux stars du football portugais viennent grossir les rangs des deux ennemis du football français, au grand étonnement d’un championnat qui cherchait sa star depuis le départ d’un Ronaldinho. Deux ans après, « les médias » les ont déjà pendus haut et court. Analyse d’un phénomène typiquement français.

Lisandro et 10 autres gars

L’un se nomme Lisandro, buteur décisif. Loin d’être soliste, il reste par contre opportuniste. Le joueur a toujours réussi à s’adapter aux joueurs qui l’entourent en les sublimant parfois bien loin de leur niveau réel. Le transfert le plus cher de l’histoire du club mérite les 2.5M€ de salaire annuel qu’il a demandé.

Sans lui, Lyon aurait vécu une transition terrible en cotoyant l’Europa League. La demi-finale de Champion’s League lui est dûe grâce à son pressing terrible sur les défenseurs apeurés de voir ce chasseur de but.

Sa non-chalance sur les terrains (il ne répond à pratiquement aucune interview, sourit rarement) a attiré les foudres des médias, qui annoncent d’emblée qu’il veut quitter le club dès sa première saison. Si son apprentissage du français est plus long que prévu, celui du niveau pauvre du championnat ne dure que quelques mi-temps, histoire de montrer son apport au club. L’homogénéité de Lyon, c’est lui.

Lors de l’été 2010 et des raisons que cherchaient « les médias » au « non-titre » de l’OL les saison précédentes, on pointe son surpoids. Au delà d’un réalité (2/3 kilos), c’est surtout le mental du joueur qui est affecté : un recrutement poussif et de dernière minute qui l’empêche de se projeter.

« Les médias » l’envoient durant ce mercato en Russie, au Spartak Moscou. Si le club annoncé manque d’originalité (comprenez « les médias » que le coup des sud américains en Russie, c’était in il y a 3 saisons), cela montre que certains cherchent des problèmes où il n’y en a pas.

Lucho Gonzales, entre blessures et braquage, un champion de France

L’autre s’appelle Lucho. Au delà d’un surnom qui s’en bon la bonne viande argentine se trouve un incroyable distributeur et métronome. Personne ne l’a jamais vu courir mais beaucoup ont entendu parler de ces redoutables passes millimétrées. Quand Lucho frappe, c’est souvent cadré, là où un APG mettra 35 frappes à se convaincre d’ouvrir les yeux avant de tirer.

« Les médias » l’ont étouffé en 2010. Champion de France tout frais au milieu d’un collectif rodé, les médias attendent encore plus de lui. Son année 2009/10 a en effet été parsemée d’embuches : fracture de la clavicule pendant sa préparation, malléole, genou,… Comme un signe, il marque le but de champion de France de l’OM contre Rennes à domicile sur une frappe aussi basique que géniale.

Depuis son agression à son domicile en mars 2011, Lucho n’est plus le même. Choqué et à la fois lassé, on l’accuse de la fin de saison olympienne. Dire que toute une équipe tient sa forme de la santé morale d’un seul de ses éléments vous indique beaucoup sur son impact. Il n’y a pas une journée dans la presse française sans l’envoyer à Malaga, la Roma ou de retour en Argentine où seuls de sinistres échecs européens (Riquelme, Cavenaghi, …) n’ont osé retourner. Loin de sa nature, le joueur fait le dos rond et continue à travailler là où, aussi, d’autres joueurs remarqués pour 15 minutes de haut vol osent se prendre pour les stars qu’ils ne sont pas (pour toi, M.M).

La classe Lucho, c’est de la faire parler sur le terrain, et non en dehors, malgré l’acharnement médiatique. N’en déplaise au à la presse écrite française, un joueur peut atteindre la sagesse à 30 ans, sans être « carbo » et à la recherche de la facilité.

Alors s’il vous plait, avant de dire qu’ils « veulent absolument partir », regardez tout ce qu’ils ont apporté au football français.

Lisandro / Lucho : de stars à pestiférés de la presse

Attention « les médias », Lucho n’est pas encore mort