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L’éternel recommencement de Zdenek Zeman. L’entraîneur italo-tchèque divise toujours autant le football italien, des dirigeants à ses compères techniciens, en passant par les amateurs du Calcio. Pendant que certains accusent « Il Boemo » d’incompétence avec un palmarès presque vierge, d’autres vouent un culte particulier pour ce technicien, synonyme de beau jeu et de confiance aux jeunes joueurs, promesses d’un spectacle assuré au stade. Mais Zeman c’est aussi un état d’esprit et un combat.

Il fut l’un des premiers à combattre la Juventus et à parler de ce qui allait devenir le Calciopoli. En réponse à ses attaques soignées et précises, le monde du football l’a jeté aux oubliettes, lui fermant les portes d’un éventuel retour au plus haut niveau, en Série A. Mais il en faut plus pour décourager ZZ.

Dans la longue liste des clubs par lesquels Zeman est passé, peu de clubs ambitieux. Plutôt des équipes où cet entraîneur rigoureux avait carte blanche pour appliquer ses méthodes. Sa plus grande réussite fut d’amener Foggia à un niveau que peu avaient imaginé entre 1989 et 1994. Romantique dans l’âme, il avait accepté de revenir au club l’année passée pour revivre sa plus belle histoire d’amour. Mais cela n’a pas marché. Déçu de sa saison à Foggia, en D3 italienne, l’entraîneur italo-tchèque, a pris la décision de quitter le club l’été dernier car il a échoué dans son objectif de faire remonter le club. Avant de rebondir à Pescara, à l’échelon supérieur, en Série B.

Dans les Abruzzes, Zeman applique ses inusables recettes : de jeunes joueurs, un jeu spectaculaire, une équipe enthousiaste, joueuse et donc naïve. Treizième du dernier exercice, Pescara vise cette année encore le maintien en espérant profiter des échecs de clubs amenés à terminer devant eux au classement. Avec quatre victoires, un nul, trois défaites et une septième place au classement, le début de saison des « dauphins » est supérieur aux attentes. Comme prévu, Zeman s’appuie sur un groupe très jeune puisque deux tiers de l’effectif a moins de 24 ans. Comme prévu là encore, le spectacle est au rendez-vous. Pescara est en effet la meilleure attaque (19 buts en 8 journées) mais aussi la deuxième moins bonne défense (17 buts encaissés).

Symbole de cette philosophie si ambitieuse et parfois presque folle, le match de la 7ème journée face à l’Albinoleffe. Menant 5-0 à la 50ème minute, les joueurs ont continué à attaquer de toute part et ont encaissé trois buts en contre pour une victoire final 5-3. Du Zeman tout craché. Et ne comptez par sur cet exemple pour l’empêcher de recommencer au prochain match à domicile…

Non, Rudi Völler n'est pas devenu l'adjoint de Zeman

Non, Rudi Völler n’est pas devenu l’adjoint de Zeman