AvideceWopyBalab

On a beau être un backpacker perdu à l’autre bout du monde et coincé sur les terres saintes de l’Ovalie, il y a toujours de la place pour un match de football. Samedi 15 octobre, alors que toute l’Australie rêve de rejoindre la France en finale du mondial (en vain), le soccer fait de la résistance. Pour le compte de la deuxième journée de la Hyundai A-league, le championnat australien nous offre une affiche de champion : le Sydney FC, lauréat en 2010, reçoit son successeur, Brisbane Roar.

Le championnat d’Australie a été crée en 1977 sous le nom de National Soccer League. Interrompu en 2004 sous sa forme ancienne, il a connu un sérieux coup de lifting : implant mammaire, liposuccion et cure de botox. On dit merci Docteur Hyundai. La fédé met elle aussi le paquet et nous vend du rêve : « Le foot, comme vous ne l’avez jamais vu. »

Sur le papier, 10 franchises (9 australiennes, 1 néo zélandaise) se disputent le titre de champion avec une petite particularité, aucune équipe ne monte ni ne descend. Depuis quelques années, et pour pimenter un peu la chose, les deux premiers accèdent à la Ligue des Champions asiatique.

Come on Sydney!

Moore Park Road, les bus déversent des vagues bleu ciel à quelques centaines de mètre du stade. Le Sydney Football Stadium a des allures de vaisseau spatial avec toutes ses lumières allumées. Construit en 1988, il donne pourtant l’impression de sortir tout juste de terre. On prend les billets au guichet, pas le temps de souffler que la match a déjà commencé. A l’intérieur, le stade est encore plus magnifique et ressemble furieusement au stade de la Beaujoire, avec une capacité supérieure (45 000) et les « Kita démission » en moins. L’antre est seulement rempli au tiers et mériterait d’être revu à guichet fermé.

Sur le terrain, malgré un déchet technique important, les joueurs font preuve d’un engagement physique de tous les instants : ça tacle, ça joue des coudes et ça fricote pas mal. Où quand l’expression « aller au mastic » prend tout son sens. Hormis quelques occasions de part et d’autre, le score reste désespérément bloqué à 0-0. Arrive alors le moment redouté par tous les spectateurs : le syndrome de la 40è minute. Faut-il écouter sa raison et filer à la buvette pour s’éviter une queue interminable ou écouter sa passion pour ne pas louper le tournant du match ? Faut-il satisfaire son ventre qui réclame corps et âme des frites et autres mets délicats ou contenter son coeur  avide d’une montée d’adrénaline provoquée par un but ? Comme le disait si bien Blaise Pascal : « Le ventre a ses raisons que la raison ignore. » C’est parti pour un cornet de frites. Mais comme le Dieu du foot est impitoyable avec les traîtres, Brisbane en profite pour scorer. Shiiit. Pas grave, les australiens ont eu la bonne idée de placer des écrans géants. La deuxième mi-temps est similaire à la première, sauf que cette fois, on reste vissé à notre siège. Les équipes se tatent, oui, non, j’y vais, j’y vais pas… devant le manque d’audace des locaux, Brisbane décide d’en planter un deuxième comme pour mieux asseoir sa suprématie. Le match se finit tranquillement et le score en restera là.

See ya’ soon

D’une manière générale, le match valait une bonne confrontation de Ligue 2, pas plus. Au niveau des supporters, Wikipedia nous promettait une ambiance « électrique« , digne d’un OM-PSG. Le classico devait être enrhumé ce soir là. A noter tout de même un noyau dur d’environ 150 personnes qui a eu le mérite de chanter tout au long du match. C’est fou comme le répertoire peut-être le même d’un continent à un autre.

Si les requins, les alligators et les milliers d’espèces venimeuses nous le permettent, nous serons bientôt de retour pour de nouvelles aventures.

Sydney FC / Brisbane Roar

Une frappe en soufflant sur le ballon. Bienvenue en Australie.

Le Sydney FC recevait Brisbane sans son buteur, Mark Bridge, qui a pris deux matchs de suspension suite à un rouge direct sur une agression peu évidente sur Rodrigo Vargas, le défenseur central des Melbourne Victory. La vidéo ici : http://youtu.be/uCzSSViIt3E

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