Depuis une cinquantaine d’années, ceux qui marquent célèbre leur but. Aujourd’hui, chaque attaquant à sa célébration personnelle, et certaines font le tour du monde. Voici 8 célébrations qui ont marquées l’histoire.
1- Suuuu
Un bond, un tour sur lui même à 180°, une réception les deux pieds, les bras écartés après un mouvement vers l’extérieur et surtout un cri. Un « Suuu » fort et long.
C’était le 8 août 2013 lors de l’International Champions Cup. Un match amical, remporté par le Real Madrid face à Chelsea durant lequel Cristiano Ronaldo avait inscrit un doublé et fêté son premier but avec cette célébration. Un geste devenu emblématique, symbole de CR7.
2- Messi
Après avoir marqué le but du 3-2 en faveur du Barça quelques secondes avant le coup de sifflet final, Léo a enlevé son maillot, l’a montré aux fans du Real Madrid pour qu’ils lisent son nom sur le dos, et est resté là. Aujourd’hui encore, on ne sait pas pourquoi Messi a enlevé son maillot et l’a montré aux supporters madrilènes. Certainement l’une des célébrations les plus emblématiques de la carrière de l’argentin.
3- Les muscles de Ballotelli
Une célébrations mythique face à l’Allemagne, lors de la demi-finale de l’Euro, remportée par l’Italie face à l’Allemagne (2-1).
Auteur d’un doublé ce jour-là, Super Mario enlève son maillot, contracte ses muscles et reste figé pendant plusieurs secondes.
Impossible de connaître l’objectif de son geste, mais certains observateurs interpréter comme une réponse aux insultes racistes donc il a fait l’objet.
4- Topless de Forlan
À l’époque, Forlan évolue sous les couleurs de Manchester United. Le 2 novembre 2002, les Red Devils reçoivent Southampton. Lors de ce match, Diego arrache la victoire à la 85e minute, d’une frappe magnifique.
Pour le célébrer, Forlan célèbre sa réalisation en retirant son maillot. Le problème, c’est que à la reprise du jeu, l’Uruguayen est toujours torse nu ! Il n’arrive pas à se remettre en tenue, et reprend donc le match maillot à la main.
En réaction, la FIFA modifie l’article 12 des lois du jeu, et cette célébration est depuis sanctionnée d’un carton jaune.
5- Le bébé de Bebeto
Comment oublier cette célébration ? 9 juillet 1994, quart de finale de Coupe du Monde. Le Brésil affronte les Pays-Bas. À l’heure de jeu, Bebeto inscrit le deuxième but de la rencontre, et le célèbre en mimant le bercement d’un enfant, pour la naissance de son 3e enfant, né 2 jours plus tôt. Deux de ses coéquipiers, Romário et Mazinho, le rejoignent et cette danse fera le tour du monde.
6- La danse de Roger Milla
Lors de la Coupe du monde 1990 en Italie, où il réalise sa plus belle performance, l’attaquant de 38 ans se fait remarquer avec une danse pour célébrer ses buts.
Milla inscrivit quatre buts dans la compétition, et après chaque réalisation, l’attaquant se dirigeait vers le poteau de corner pour exécuter un déhanché insolite. Sans le vouloir, Milla a lancé une véritable mode. Jusque là, les joueurs se contentaient de lever les bras ou de câliner les coéquipiers. Maintenant, tous les buteurs ont leur célébration personnelle.
7- Pelé
Finale du Mondial 1970 à Mexico. Face à l’Italie, il faut 18 minutes à Pelé pour reprendre de la tête un centre de Rivelino. Il célèbre son but en se jetant dans les bras de son coéquipier Jairzinho et lève le poing. C’est l’image la plus célèbre du roi Pelé.
8- Le cri de Maradona
L’ Argentine gère tranquillement son premier match du Mondial 1994. 59e minute, le capitaine se décale sur son pied gauche pour envoyer une frappe en lucarne. La célébration qui suit est encore plus célèbre que le but, elle montre un visage transformé par la rage. Maradona se dirige, les bras contractés, en direction de la caméra au bord du terrain pour rugir face à elle.
« J’ai crié à la caméra, oui. Mais pas parce que j’étais drogué, comme ont pu l’affirmer certains imbéciles. Je l’ai fait parce que je voulais que tout le monde comprenne que j’étais de retour. »
Bon, après, c’était aussi son dernier but avec l’Albiceleste. Pourquoi ? Parce qu’il est exclu de la compétition après un contrôle positif à l’éphédrine. Sacré Diego.
Mentions honorables :
Why always me ? De Ballotelli
En octobre 2011, Balotelli est un joueur de Manchester City. Lors d’un derby à Old Trafford remporté 6-1 par les Citizens, il inscrit le premier but, soulève son maillot, et dévoile un t-shirt sur lequel est inscrit « Why always me? », « Pourquoi toujours moi ? » pour les plus mauvais en anglais. « Je laisserai les gens réfléchir à ce que ça signifie ». Le message évoque probablement la présence régulière de son nom dans les articles extra-sportifs.
Le pivot de Cantona
Après une chevauchée splendide, il effectue un lob magnifique qui tape le poteau avant de rentrer dans la cage. 5-0. Le but à peine marqué, Cantona, col relevé et regard perçant se retourne vers la tribune présidentielle d’Old Trafford. Il pivote, lentement, et les supporters mancuniens exultent.
Le poing levé de Socrates
Sócrates, un joueur qui s’est consacré à la promotion politique de la démocratie à une époque où le Brésil évolue en pleine dictature militaire. Il célébrait souvent ses buts en levant le poing droit, en signe de protestation et de combat : un geste entré dans la légende. Parce que sa célébration ne s’arrête pas à la sortie du stade, mais parce qu’il était synonyme de liberté et qu’il a pesé sur la démocratisation de son pays.