AvideceWopyBalab

Après la terrible démonstration de force délivrée par le défenseur-milieu-défensif-boxeur-judoka-catcheur portugais Pepe lors du classico, il apparaît légitime de revenir sur l’enfance terrible de Pepe. Non pas pour l’excuser mais pour tenter de comprendre…

Pour revenir sur la vie du joueur, nous pouvons visiter sa page Wikipedia. Six résultats français s’affichent. Le premier est un militaire, j’ai donc de la chance de tomber directement sur ce que je cherche. Je lis un peu les exploits de ce dernier, ses faits d’armes. Condamné à la prison à perpétuité : ok, condamné à mort : ok … Tiens ! « Pepe aide Manin à défendre Venise » ? Mais de quoi ils parlent ? Aider ? J’ai dû faire une erreur quelque part. En effet, il s’agissait d’un autre…

Pepe est né en 1983 dans une favela brésilienne, réputée pour être une des plus violentes. Il n’a pas connu sa mère, morte suite à de multiples infections subies durant l’accouchement de trottoir. Comme pour beaucoup de footballeurs devenus professionnels, son père était fan de foot et idolâtrait le roi Pelé. Mais il avait aussi une face cachée, Père Pepe demandait régulièrement à son fils de l’aider à boxer dans son sac de frappe. Seul problème : il n’y avait pas de sac de frappe.

Elevé à coups de poings dans le bide, le jeune Képler Laveran Lima Ferreira, dit Pepe, n’a d’autre choix que de s’adonner à des trafics illégaux en tout genre et autres guerres de gangs.

Entre deux braquages, il apprend à jouer au football sur les terrains de sable des bidonvilles. N’arrivant pas ou peu à mettre la balle entre les deux bouteilles qui font office de poteaux, attendu qu’il a également du mal à prendre un adversaire de vitesse, et surtout vu son visage loin d’être angélique, ses copains du ballon rond lui conseille de se concentrer sur les tâches défensives.

Le temps passant, il commençait à préférer les crampons au cran d’arrêt. Sa progression était telle qu’un club des Corinthians s’en approche. Il n’est pas aisé de passer le stade de la majorité lorsque l’on né dans un endroit où le taux de mortalité s’élève à 32 ans et demi. C’est donc un tremplin pour lui. Malheureusement, l’appel du calibre se fait oppressant. Pepe veut changer de vie et une proposition vient à point nommé. Un homme lui propose de jouer au pays du soleil velus ! Véritable aubaine pour le joueur qui n’aura aucune barrière de langage.

Trois saisons pour Maritimo, trois pour le FC Porto et c’est la nationalité portugaise que le tamoul choisi !  Ghetto, enfance miséreuse, football de pauvre, repérage, voici le cheminement d’un homme détesté en 2012, qui a toujours dû lutter, d’abord mentalement puis malheureusement physiquement pour arriver à tel parcours.

Pepe, un ami qui vous veut du bien…