AvideceWopyBalab

C’est la tendance de ces dernières années, l’explosion du football de l’Est est bien une réalité à laquelle les championnats européens doivent maintenant se confronter. Le PSG et l’OM l’ont bien compris, « ceux venus du froid » jouent dorénavant dans la cour des grands. Récit d’un football en pleine mutation.

Vous l’avez peut-être remarquer mais la famille du football européen de haut niveau (entendez par la le football italien, anglais, espagnol, français ou allemand) s’agrandit. On voit donc apparaitre des clubs complètement méconnus du grand public comme le Shakthar ou le Metalist Kharkiv qui ne sont plus là pour faire figuration, mais bien pour obtenir des résultats. Pourquoi explose-t-il qu’aujourd’hui me direz-vous? Et bien c’est la loi du foot-business. Des investissements financiers lourds, ça demande du temps avant qu’on puisse en voir les effets.

Vodka, billet vert, foot

Et oui car la raison principale d’un tel succès ne vient certainement pas d’une mise en place d’une politique d’excellence dans les centres de formation, non non mais bel et bien d’un empilement de joueurs (certes de qualité) recrutés dans les quatre coins du monde. L’exemple typique : le FC Chakhtior Donetsk. Sans son maillot orange caractéristique, on pourrait croire que c’est l’équipe du Brésil -23ans qui est alignée avec les Luiz Adriano, Fernandinho, Ilsinho, Willian, ex-Brandao et consort. Ajoutez-y quelques croates et bien sur des locaux comme Hubschman ou Kucher et vous obtenez l’ossature modèle d’une de ces équipes qui brillent en ce moment dans les compétitions européennes.
Car c’est le bien le foot-business qui est le roi là-bas. « Le championnat des milliardaires » ou « business-championship » comme on pourrait l’appeler reste faible au niveau national car seulement quelques équipes profitent de ces investissements en masse. Une élite s’est créé dans ces « sous-championnats » qui peinait il y a quelques temps mais qui a su attendre, et voir ses meilleurs espoirs exploser pour obtenir les résultats qu’on leur connait (Le CSKA Moscou achète très tot des joueurs prometteurs à prix d’or en cassant le marché, ex. Vagner Love acheté 8M€ à 20ans) . A l’image des Vagner Love cité juste avant, Fernandinho ou bien Pogrebniak qui aujourd’hui montrent leurs talents dans leurs équipes respectives, certes montées de toutes pièces, mais qui font très mal lorsque celles-ci tournent à plein régime. Soulignons aussi le fait que ces clubs se dotent de ce qui se fait de mieux en terme de coaching puisqu’on retrouve sur les banc gelés des noms comme Advocaat, Zico ou Lucescu qui n’ont plus qu’à composer avec l’effectif qu’il leur ait proposé.

Pourquoi le football de l'Est explose-t-il ?

Nasdrovia, à tes souhaits

Ne soyez donc pas étonner de voir le Dinamo Kiev et le FC Chakhtior en demi finale de la coupe UEFA, c’était écrit, il fallait tout simplement attendre que les billets verts fassent leurs effets et c’est chose faite. Conséquence à cette émergence soudaine d’un football de grande qualité, les performances de haute volée de l’équipe nationale Russe (ou même Ukrainienne) qui a fait plus que bonne figure lors du dernier Euro en Suisse (demi finaliste de la compet’ quand même eliminée par l’Espagne). Représentation faite de cette montée en puissance avec le transfert d’Arshavin à Arsenal, véritable révélation de l’Euro 2008 et ex-maitre à jouer du Zénith St Petersbourg qui s’est brillamment illustré aux yeux de l’Europe en gagnant la coupe UEFA en 2008 justement.
Vous pouvez donc commencer à réviser vos leçons d’ukrainien et faire vos devoirs en retard en 3ème langue Russe, parce que c’est pas demain la veille que le Zénith, Kiev, CSKA, Metalist (pour ne citer qu’eux) vont faiblir, bien au contraire on entre à peine dans le cycle de performance de ces équipes là. Mais comme le décrit si bien le titre du roman de Erich Maria Remarque « à l’ouest, rien de nouveau » , il semblerait qu’à l’Est un vent de fraicheur et de nouveauté souffle fort, très fort.