Sportivement, on peut penser que la venue de Balotelli s’imposait à l’OGC Nice, orpheline de Ben Arfa et Germain, et en déficit de solution offensive. Dans une ville proche de l’Italie, et encadré par un coach d’expérience, le Transalpin pourrait exploser. Mais la vérité pourrait être ailleurs. Le club azuréen, s’il s’en défendra sûrement, a surtout réussi un joli coup marketing, au détriment du sportif. Car c’est bien par son comportement en dehors des pelouses que le joueur fait parler de lui.
Conscient que le monde du football est à l’image de la société, où l’image prédomine auprès du grand public, Balotelli arrive à conserver une étiquette de joueur au potentiel énorme, quand bien même il n’a inscrit que 2 buts en championnat sur les 2 dernières années, quand bien même il n’a jamais atteint la barre des 15 buts sur une saison en championnat. Favre ne s’y est pas trompé, lui qui avait déclaré qu’il n’était même pas sûr qu’il jouait encore au football, lorsqu’on lui parlait d’une possible arrivée il y a quelques jours. Nul doute que ce recrutement n’est pas à l’initiative du Suisse, qui se retrouve avec un attaquant à qui il sera obligé d’offrir du temps de jeu. Si beaucoup voient en ce recrutement une occasion pour les Niçois de relancer et de profiter d’un talent, comme ce fut le cas avec Ben Arfa, le véritable gros coup du mercato de Nice a un autre nom : Belhanda.