Un an et demi après notre premier échange, nous avons retrouvé Florent Poulolo. Partons à la (re)découverte de ce jeune martiniquais, bien décidé à se mettre en lumière au pays de Pavel Nedved, après sa belle expérience du côté de Getafe.
Pour commencer, pourrais-tu te présenter rapidement ?
Bonjour, je m’appelle Florent Poulolo, j’ai 23 ans, je suis martiniquais. Je joue actuellement en professionnel au Sigma Olomouc, en République Tchèque.
Tu as démarré le football à l’aiglon du Lamentin, peux tu nous parler de ces premières années de formation ?
A l’Aiglon du Lamentin, franchement j’ai passé des années merveilleuses, j’ai des souvenirs plein la tête. Pratiquement depuis que j’ai commencé le foot jusqu’à maintenant, j’ai encore des souvenirs incroyables à l’Aiglon du Lamentin. On remportait pas mal de tournois, à l’époque. Je gagnais également des trophées individuels et ce sont des souvenirs que je ne vais jamais oublier. C’est de là aussi que mon cercle d’amis actuels est né. Quand on parle ensemble de tous ces souvenirs, cela fait chaud au cœur.
As-tu eu l’occasion de réaliser des tournois, en Métropole ou inter-îles par exemple ?
J’ai eu la chance d’être en sélection de Martinique en jeunes pour des tournois en Guyane et aussi en métropole, à Clairefontaine. J’ai fait aussi des tournois inter-îles entre mon club qui avait un partenariat avec un club qui s’appelait La Solidarité Scolaire en Guadeloupe. Et franchement là aussi, on a passé de bonnes années et c’est là que j’ai connu mes amis guadeloupéens.
Tu as ensuite quitté le cocon familial pour rejoindre la France. Comment s’est passée cette année d’adaptation ?
J’ai quitté le cocon familial pour tenter ma chance en France. C’est sûr qu’au début ce n’était pas évident mais après je savais pourquoi j’étais en France, je savais pourquoi je quittais le cocon familial, pour justement me chercher, me chercher une vie. C’est sûr que je reviens de très loin, se retrouver loin de sa famille au début ce n’est pas facile mais c’est aussi une source de motivation au quotidien.
Tu as ensuite enchaîné à Arles-Avignon puis Alès, comment parlerais-tu de ton expérience dans ces 2 clubs et comment as-tu vécu la liquidation judiciaire de l’ACAA ?
A Arles-Avignon, c’est sûr que le dépôt de bilan n’a pas été facile. J’ai passé 3 ans là-bas où le club était vraiment bien structuré. La dernière année où le dépôt de bilan a eu lieu, c’est sûr que ça nous a fait mal. En plus, j’étais avec 2 amis martiniquais qui étaient plus âgés que moi. Malheureusement ils ont dû rentrer mais moi j’ai eu la chance de rester, de poursuivre mes études, de ne pas lâcher, parce que j’avais l’âge de jouer en U19 nationaux. Donc j’ai continué l’année avec ma catégorie. J’ai eu aussi la chance, cette année-là, d’être approché par certains clubs professionnels comme l’OGC Nice. Mais malheureusement, ça ne s’est pas fait.
A la fin, je suis resté dans une situation un peu bizarre où je ne savais pas encore où j’allais allé. Ce n’était pas facile. Mais par l’intermédiaire d’un contact, j’ai eu vent d’une détection à Alès donc j’ai décidé de partir, essayé de faire une détection là-bas . J’ai passé 3 jours et à l’issue de ces 3 jours ça a été concluant. J’ai passé 2 ans au club où c’était pas évident et où j’ai dû travailler pour avoir ce que je voulais.
Comment as-tu vécu la transition entre Alès (N3) et Getafe ?
La transition, je l’ai plutôt bien vécue. Il y a eu au départ, la barrière de la langue mais je me suis assez vite adapté. J’ai eu de suite l’envie de travailler et de montrer ce que je savais faire. J’ai juste fait ce que j’avais à faire.
En 2019, tu as inscrit le but de la montée pour ton équipe. Que ressent-on lors d’un tel événement ?
J’ai ressenti une grande fierté, beaucoup de bonheur. Ce jour-là, c’était le match référence et ils le savent à Getafe. A l’aller on perd 2-0, au final on fait une remontada, c’était vraiment l’un des plus beaux souvenirs que j’ai eu à Getafe. Avoir débuté en première division était aussi intéressant mais ce moment a vraiment été inoubliable.
Tu as eu quelques courtes occasions de jouer avec l’équipe première, qu’as-tu pensé de ta découverte du haut niveau ?
La première sensation que j’ai eu, en découvrant le haut niveau, c’est comme me disait un coach à l’époque : prends du plaisir, profite, ça ne dure qu’un temps , c’est du football. Le football d’aujourd’hui tu as, demain tu n’as pas. Et franchement c’était tout un plaisir d’être avec l’équipe première. J’ai pu débuter en professionnel, en première division, être sur les bancs. Pour moi, c’était que du plaisir. Quand vous venez d’en bas et que vous finissez en première division du jour au lendemain, vous ne pouvez que prendre du plaisir.
De l’Espagne à la République Tchèque, cela fait beaucoup de changements, comment s’est réglé ton transfert et avais-tu quelques appréhensions avant d’arriver ?
Non, je n’ai pas eu d’appréhension sur le fait de venir en République Tchèque. Je connaissais déjà Pablo Gonzalez qui m’a déjà un peu parlé et qui ne m’a dit que du bien du club. Ma décision était donc déjà prise et ça s’est réglé rapidement.
Que connaissais-tu du championnat tchèque ?
En général, je savais que le championnat tchèque était un championnat très physique et très athlétique. Je le savais déjà. Ça se dispute tous les duels et c’est une chose à savoir.
Quelles sont tes objectifs pour les saisons à venir ?
Des objectifs, c’est sûr que j’en ai. Après, j’ai signé 3 ans en République Tchèque, je suis aujourd’hui un joueur du Sigma Olomouc. J’ai envie de faire de grandes choses avec ce club et de bien travailler. Je ne pense qu’à mon club et à progresser.
Toute l’équipe de PKFoot le remercie pour sa disponibilité et lui souhaite une excellente saison du côté du Stade Andrův d’Olomouc ! N’hésitez pas à suivre ses aventures sur son Instagram : poulolo.972 ou celui de son club : sigma_olomouc !