AvideceWopyBalab

Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent en Allemagne contre le 50+1, cette règle permettant aux supporters de détenir 51% des parts des clubs professionnels et donc d’en avoir le contrôle. Mais un vote organisé par la Ligue vient de contrecarrer les plans des partisans du changement.

A l’heure où les clubs de l’élite ont du mal à rivaliser avec les géants européens, la suppression de cette règle permettrait l’arrivée de nouveaux investisseurs. Le Président du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge milite activement pour que le 50+1 disparaisse.

J’espère que la ligue va libérer les clubs de cette règle. Chaque club devrait pouvoir décider de l’ouverture à de nouveaux investisseurs, sous quelle forme ou de le refuser.
Karl-Heinz Rummenigge

Il existe toutefois des exceptions. Un sponsor peut acquérir la majorité d’un club, avec l’accord des supporters, après un soutien d’au moins 20 ans. A l’heure actuelle, seuls Wolfsburg, Hoffenheim et le Bayer Leverkusen, détenus respectivement par Volkswagen, Dietmar Hopp (investisseur privé) et les laboratoires Bayer, bénéficient de cette exception.

Le cas du RB Leipzig, détenu officieusement par Red Bull, a ainsi ouvert la boîte de Pandore, la firme autrichienne ayant réussi à contourner la règle tout en ayant le contrôle décisionnaire. La progression rapide du club de Timo Werner fait donc des envieux et un changement semblait en marche.

La réussite de Leipzig fait des envieux

Un vote décisif

Mais c’était sans compter sur la grogne des fans, bien décidés à conserver le contrôle sur leurs clubs et sauvegarder l’ADN du football allemand. Un groupe de supporters a d’ores et déjà fait comprendre leur point de vue.

Si la règle venait à disparaître, une tempête nationale se déclencherait. Ce serait une véritable déclaration de guerre.

Et ils ont été entendus. Lors d’un vote entre les clubs de division 1 et 2, la règle a reçu un soutien massif des différentes institutions avec seulement 4 clubs en faveur d’une suppression du 50+1. Une surprise lorsqu’on s’attarde sur les différentes déclarations dans la presse lors des dernières semaines.

Le peuple a parlé. Les clubs resteront la propriété des supporters … mais jusqu’à quand ?