AvideceWopyBalab

Une machine pour donner des consignes aux joueurs ? Ne rêvez plus, c’est désormais possible. Wingate & Finchley FC, club amateur de la banlieue de Londres, a adopté l’IA pour entraîner l’équipe première.

Si l’AS Monaco semble quelque peu perdue sur l’identité de son entraîneur, elle aurait pu se tourner vers une solution révolutionnaire pour sortir le club du marasme. C’est le pari du club anglais de Wingate & Finchley FC, pensionnaire de septième division anglaise, qui a nommé l’IA comme coach de l’équipe première. Une grande première dans le monde du football qui détonne. Et qui en appelle d’autres.

Crédit/The Independent

Einstein disait « Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité. » Dans le cas du Wingate & Finchley FC, on pourrait presque se poser la question. Avec la nomination de l’IA – intelligence artificielle – comme coach principal, les dirigeants du club londonien font donc le grand saut dans le « coaching technologique ». En plus du – probable – retour de Thierry Henry à la Sky, ce système, développé en collaboration avec le Big Band Fair, un salon dédié aux jeunes britanniques, férus de sciences et d’innovations technologiques, est une des curiosités de ce début d’année outre-Manche.

Une nouvelle façon de manager

Plus qu’une simple innovation qui pourrait venir aider un staff, l’IA devient ici le cœur du réacteur du club. Ce coach technologique sera capable de définir la composition de l’équipe, le système ainsi que l’ensemble de la tactique à adopter. Au-delà du tableau noir, l’IA coach sera aussi capable de délivrer la causerie d’avant-match et les changements à apporter en fonction de la situation sur le terrain. Comme un coach lambda en somme.

À première vue, on pourrait se dire que l’innovation déstabilise les joueurs mais aussi le staff « déchu par la machine ». Ce dernier n’y croit pas et y voit plutôt une belle opportunité. En effet, Dave Norman, le manager de Wingate & Finchley juge l’IA coach plutôt pertinent, utile et réfute l’argument déshumanisant que l’on pourrait lui porter :

« Cela ne va pas changer les pratiques du football, cela ne va pas prendre la place du manager, cela ne va pas prendre la place de l’entraîneur, mais ce qu’il peut faire, c’est soutenir l’infrastructure et les changements technologiques que nous avons vus au cours des dix dernières années ».

Crédit/The Independent

Dans la préparation des rencontres, la machine a la capacité d’évaluer le niveau de forme, la motivation et la performance des joueurs pour aligner le meilleur 11 de départ possible. L’IA sera également capable de faire des recommandations après échanges avec les coachs. Plus surprenant encore – et décalé par la même occasion, le système peut aussi citer du Kevin Keegan dans ses causeries et ses consignes aux joueurs.

Le plus important, c’est les 3 points

Pour le moment, l’IA coach est dans une phase de test au Wingate & Finchley FC. Utilisé lors des entraînements jusqu’à maintenant, le système fera ses grands débuts sur le banc le 9 février prochain à l’occasion d’un match capital pour le maintien contre le Whitehawk FC, dernier de la ligue. La nomination avait d’ailleurs fait sourire les Hawks sur leur compte Twitter. Un sourire qui pourrait vite tomber puisque la machine est aussi capable de présenter les forces et les faiblesses de l’adversaire.

Cette pratique, encore peu répandue dans le monde du sport, devrait prendre encore plus de poids dans les années à venir. Jusqu’à devenir partie intégrante du sport ? C’est probable. De toute évidence, cette technologie fait parler d’elle et suscite beaucoup de curiosités.

Et si l’IA donnait des idées à Waldemar Kita, adepte de la valse des entraîneurs ?