AvideceWopyBalab

Un nom à jouer dans Batman, voilà ce qui caractérise le mec le plus classe du football mondial, Robbie Keane. A mi-chemin entre George Clooney et Joey Barton, portrait d’un mec qui distribuait des chataignes tout en étant un grand sentimental. Le tout sur une musique de Keane, évidemment.

I’m a lonely Robbie…

Robbie Keane, c’est le genre de joueur qui n’arrive pas à 8h à l’entrainement pour couper des citrons. Précoce, il a de suite montré des prédispositions athlétiques et techniques. Véritable acharné du travail, Keane est aussi un fin tacticien. Comme un Trézéguet, il est capable d’être au bon endroit au bon moment. Le transfert le plus cher de Premier League pour un -20 ans, ça ne s’invente pas.

Robbie, en prêt, a toujours été un top scorer. Alors à l’Inter lors d’un transfert bien trop jeune pour un anglophone, il tape 9 buts avec Leeds et permet au club de se qualifier pour une Ligue des Champions dans laquelle Leeds et lui vont briller. En 2006, le président de l’Inter Moratti avoua que c’était l’une de ses pires décisions que d’avoir laissé partir un tel joueur.

L’année dernière, le Celtic lui fait les yeux doux pendant qu’à Tottenham Robbie regarde un russe lui voler sa place. Ni une- ni deux il saute dans le train pour le club de son coeur. En effet, le Celtic Glasgow est le club catholique de la mégalopole écossaise. Une destinée pour un irlandais farouchement attaché à ses racines. 12 buts en 16 matchs suffiront pour le monter au grade de Dieu vivant chez les Bhoys. « Cela a toujours été un rêve de signer ici, je ne m’en cache pas. Même si je dis ouvertement adorer Tottenham, le vrai club de mon coeur est le Celtic. »

Malheureusement, le Celtic n’a pas les moyens financiers pour le garder. Le salaire est trop élevé et l’indemnité incompatible avec ce championnat digne d’une élection bolchevique.

Adulé dans pratiquement tous les clubs où il est passé (même à Liverpool où le bide fut retentissant), Robbie est nominé cette année pour l’élection du sportif irlandais de l’année en compagnie d’Aiden McGeady, Padraig Amond, Killian Brennan, Gary Twigg, Darron Gibson, Seamus Coleman et Kevin Doyle. Seul le dernier nommé semble être une concurrence de son niveau.

Enfin, en cette période de Boxing Day, il tient le haut de l’affiche. Il est en effet le second meilleur buteur (8 buts) lors de jours de Boxing Day après un autre Robbie (Fowler, 9 buts). Autant de galipettes après ses buts, à la manière d’un gymnaste, tout en embrassant tous les tatouages qui le recouvrent.

Une blessure mentale indélébile

En sélection, il n’a plus ses preuves à faire. 45 buts avec plus de cent sélections en ont fait le meilleur buteur d’une nation pas vernie pour les grands rendez-vous. Mais un soir de novembre 2009, sa carrière internationale bascula sur une main. Tout de suite, il lâcha les chevaux sur Michel Platini et Sepp Blatter. « Je suis sûr qu’ils sont ravis du résultat. Si ça se trouve, ils s’envoyaient des textos pendant tout le match. Rien qu’à voir le sourire de Platini, on avait tout compris… »

Autant dire qu’un garçon comme ça revient sur les terrains comme un mort de faim. Ou comme un irlandais, tout simplement…