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La fondation de certains clubs a souvent été faite sous des conditions particulières, ou des contextes politiques historiques. En Colombie, un nouveau club pourrait faire son apparition sur les cendres des forces révolutionnaires.

La Liga Aguila (D1 Colombienne) se joue actuellement, et à l’aube de la 15ème journée, l’Atlético Nacional est en tête, suivi de près par Santa Fe et l’Atlético Junior. Ce même championnat pourrait peut-être voir prochainement l’arrivée d’une équipe tout à fait singulière, créée par les FARC.

Les ex-Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, récemment rebaptisées Forces Alternatives Révolutionnaires Communes (pas le même maillot mais la même passion toussa), étaient les principaux acteurs de la guerilla au sein du pays, du moins jusqu’à ce qu’un traité de paix ne soit signé le 26 septembre 2016 avec le président de la Colombie.

Intégrer d’abord la D2 colombienne.

Désormais nouveau parti politique, les FARC veulent aussi participer à la vie sportive du pays en lançant leurs propres équipes masculines et féminines, une information qui a été confirmée par Jorge Perdomo (président de la Liga Aguila). Si sur le papier, cela ressemble à un scénario Netflix digne d’un spin-off de Narcos, l’objectif des Farc est lui concret puisqu’il consisterait à intégrer dans un premier temps la seconde division Colombienne, avant de parvenir à décrocher une promotion en première division.

Mais avant de pouvoir espérer atteindre ce niveau, ils vont devoir se confronter à plusieurs paramètres obligatoires, le premier étant de convaincre les 2/3 des institutions du football colombien d’accepter leur candidature au sein du championnat. Le second est un obstacle de taille puisqu’il est d’envergure économique : les FARC devront s’acquitter d’une cotisation de l’ordre de 10 millions de dollars pour assurer leur participation, une somme que les FARC n’ont pas à disposition et qui risque de compromettre fortement leur candidature pour intégrer le football professionnel colombien.