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En fin de carrière, beaucoup de joueurs partent dans des destinations exotiques pour se faire une dernière pige sous l’ombre des cocotiers. Aujourd’hui on s’intéresse à Iniesta, au Japon et à sa J-League.

Zlatan à Los Angeles, Rooney à D.C United, Eto’o au Qatar, et depuis peu c’est le maestro Iniesta qui s’en est allé rejoindre Podolski au Vissel Kobe pour distribuer des caviars. Mais concrètement, que savons-nous du niveau de la J-League ?

Les joueurs

Bien que compétition majeure du continent asiatique, la constance et la régularité ne sont clairement pas les paramètres dominants de ce championnat à 18. Cette année, c’est le Sanfreece Hiroshima qui prend actuellement la tête de la compétition avec déjà 6 points de plus que son dauphin, le Kawasaki Frontale, champion de la dernière J-League qui a plusieurs atouts à revendre. Le premier étant Yu Kobayashi (30 ans/international japonais), auteur cette saison de 11 buts et culminant à 23 buts la saison dernière (7 sur penalty). Kengo Nakamura du haut de ses 37 ans était le meilleur passeur de la saison dernière avec 11 passes décisives, mais semble avoir plus de mal lors de cette exercice (4 passes décisives en 21 matchs).

La même inconstance est visible chez d’autres joueurs comme Kenyu Sugimoto (25 ans/Cerezo Osaka) qui était à 22 buts la saison dernière contre 4 actuellement, ou chez la flopée de Brésiliens du championnat, dont Cristiano Da Silva (31 ans/Kashiwa Reysol) avec 12 buts et 10 passes décisives en 2017 contre 3 buts et 3 passes décisives en 2018. D’ailleurs, les joueurs les plus performants offensivement proviennent très souvent du Brésil avec Diego Oliveira (FC BIBOPo/21 matchs/12 buts), Patric (Hiroshima Sanfrecce/23 matchs/17 buts), et Jo, l’ex-international brésilien qui a rejoint le mal classé de Nagoya Grampus (14e) en culminant à 13 buts en 21 matchs. Au total ce sont trois Auriverdes qui occupent les trois premières places du classement des buteurs.

Comme on peut le remarquer, les joueurs les plus décisifs sont souvent les plus expérimentés, que ce soit des Brésiliens ou des joueurs locaux, comme Shinzo Koroki (32 ans/Urawa Reds) qui marque plus de 10 buts par saison depuis 2012 et qui a eu un exercice 2017 de haute volée en mettant 20 pions en 33 matchs.

Les clubs

En J-League, il n’y a pas de clubs qui se démarquent particulièrement du lot. Le championnat est homogène et n’importe qui peut très vite se retrouver sur le devant de la scène : l’édition 2017 de la J-League a vu son vainqueur l’emporter au golavérage. Certains restent tout de même plus habitués aux bonnes performances que d’autres, le Kawasaki Frontale, Kashima Antlers, ou le Cerezo Osaka occupent souvent le haut du tableau, mais le niveau général de la ligue rend difficile les pronostiques d’avant-saison sur le nom du champion.

Les espoirs

Très peu de jeunes joueurs sortent du lot mais ceux qui nous tapent à l’œil sont Takuma Nishimura (21 ans/Vegalta Sendai) et Takefusa Kubo (17 ans FC BIBOPo). Le premier fait déjà un peu parler de lui puisqu’il fait une saison aboutie (22 matchs/10 buts), tandis que le second est en train de faire toutes ses classes avec les équipes du Japon et a déjà été surclassé avec les U-20 nationaux. En club, Kubo a déjà joué dix matchs et réussi à mettre trois buts, ce qui n’est pas rien pour un joueur de son âge.

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Pour résumer

La J-League est un championnat intéressant et imprévisible, le dernier peut devenir le premier et inversement. Bien que l’expérience soit un très bon atout pour s’imposer dans cette compétition, arriver avec un gros nom n’est pas l’assurance d’une retraite facile en surnageant la concurrence, en témoigne Fernando Torres qui n’a toujours pas réussi à ouvrir son compteur but en sept matchs avec le Sagan Tosu (16e). Bien avisé celui qui sera capable de pronostiquer le bon classement au début de saison.