AvideceWopyBalab

Le football roumain a toujours été entouré d’un grand mystère. Entre matchs truqués, scores improbables et sommes folles pariées chez les bookmakers, retour sur une des belles histoires de ces dernières années, celle de l’Unirea Urziceni. Une belle histoire qui va se finir en banqueroute.

Demain dimanche, les joueurs d’Urziceni, à côté de Bucarest, vont jouer pour leur survie avec la peur au ventre. Ils ont encore 4 points de retard sur le premier non reléguable, Craiova. C’est justement contre eux qu’ils vont essayer de se rappeler à leur bons souvenirs.

Rappelez-vous 2009, le tirage au sort de la Ligue des Champions plaçait ce club au nom imprononçable dans la même poule que Séville, Stuttgart et les Rangers, qui commençaient déjà à se foutre de leur gueule. Après 3 ans seulement en 1ère Liga roumaine, ils avaient été champions et avaient décroché cette place au mérite.

Quelques mois plus tard, les Rangers déchantaient : une défaite 1-4 à domicile contre ces roumains que personne ne connait, dont 2 CSC pour enfoncer le clou. Ils sont même à deux buts de passer en 8èmes de la compétition, avant que Stuttgart ne tue leurs espoirs en 11 minutes et 3 buts.

Depuis, silence radio. Aujourd’hui, qu’est-ce qui a fait que le club est à quelques matchs de descendre en seconde division ?

Des transferts pas chers, mon fils

Vice champion l’année dernière, l’Unirea Urziceni a attaqué l’exercice à deux doigts de la faillite. Les recrues ont donc été pêchées à la sauvette, entre vieux briscards et L2. L2 ?! L’Unirea Urziceni a eu la belle idée de faire son marché en partie à Arles-Avignon, fraichement promu en L1 et donc fragile sur le marché des transferts. Si Piocelle a refusé (il doit s’en mordre les doigts), Maurice Junior Dalé, l’ancien attaquant d’Auxerre et Martigues, a craqué. Il est même le seul recrutement payant du club, contre seulement 300 000€. Depuis, il est parti en prêt en Grèce.

Les autres ? Des anciens internationaux roumains gratuits sur le marché des transferts et brebis gâleuses dans leur club, plus proches de la retraite que des terrains : l’attaquant Adrian Mihalcea, 34 ans, ou le défenseur Petre Marin, 36 ans. De quoi préparer l’avenir en somme, avec un nombre incroyable (19 !) de joueurs prétés du fin fond des équipes réservistes de Bucarest.

Pour éponger les dettes, ça brade les titulaires : le gardien Arlauskis part chez les nouveaux riches de Kazan, les defenseurs Galamaz et Bordeanu, les milieux Paraschiv, Brandan, Marinescu, Onofras, et Ricardo, et enfin les attaquants Bilasco et Neaga, pratiquement tous partis au Steaua voir si la pelouse est plus verte.

Pretescu de fusil

Malgré des résultats incroyables en Coupe d’Europe, le club avait décidé de se séparer d’un commun accord de son entraineur fétiche fin 2009, au grand étonnement du public mais surtout des joueurs. Dan Petrscu n’aurait pas supporté l’environnement malsain du club et a fui en Russie, remplacé par l’israelien Ronny Levy (Zenga était pisté), puis début 2011 par Marian Pana après que les dirigeants aient mal pris le transfert du gardien titulaire en Russie, sans plus de succès.

Au jeu des chaises musicales, le manager général Stoica a lui aussi sauté, peu de temps après Dan Petrescu. Comme un signe, leur site Internet est suspendu depuis plusieurs mois, faute de paiement des frais de gestion.

Il est loin le temps des exploits en Ligue des Champions...

Il est loin le temps des exploits en Ligue des Champions...

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