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Il arrive rarement qu’un litige oppose deux clubs de foot, et encore moins un club amateur face à un club professionnel. C’est pourtant la folle histoire qui oppose le SL Benfica au Västerås Sportklubb, en D3 suédoise.

Thauvin face à Lille, Lassana Diarra face au Lokomotiv Moscou, ou Andy Delort face au Stade Malherbe de Caen, les conflits contractuels sont nombreux et les raisons qui y mènent le sont tout autant. Cependant, le problème entre Benfica et le Västerås Sportklubb est assez singulier en lui-même, et cela pour de nombreuses raisons.

Il concerne la cession du défenseur Victor Nilsson-Lindelöf en 2011, et comme à son habitude, le Benfica a proposé un paiement échelonné après validation de certains paramètres. Si certains ne savent pas de quoi il s’agit, c’est le même genre de contrat que celui qui a été mis en place avec la vente d’Anthony Martial. Il contient divers bonus qui s’activent si le joueur parvient a réaliser certaines performances, comme un nombre de buts ou de passes décisives à atteindre, ou encore parvenir à figurer dans la liste des nominés au Ballon d’Or.

Si le premier versement a été réglé par le club portugais, il semblerait que Victor Nilsson-Lindelöf ait rempli une nouvelle condition nécessaire à un second versement en avril 2016, que Benfica aurait refusé de payer aux pensionnaires de 3e division suédoise. Le champion du Portugal en titre argue le fait que cette clause était devenue caduque à la signature d’un nouveau contrat du joueur en 2015. Le montant de la clause est de 250 000 euros, soit très peu de choses pour le Benfica mais une manne énorme pour un club amateur. La décision a donc été prise de régler le litige devant la justice, mais les coûts engendrés (entre 10 000 et 15 000 euros) ont obligé le Västerås Sportklubb à demander un soutien financier à ses fidèles supporters.

Ces supporters ont décidé de ne pas en rester là, se formant derrière une campagne nommée #CrookedBenfica (soit littéralement « Benfica véreux »), animant des opérations de dénigrement sur les réseaux sociaux. La dernière en date ? Une lettre pleine de franchise adressée à l’équipementier du Benfica, adidas, comparant les valeurs de la firme allemande avec celles moins glorieuses du cador portugais. La même chose a été faite avec Repsol, Caixa, Emirates ou L’Oreal, tous partenaires du Benfica.

Conscient de ses droits, le Västerås Sportklubb ne compte pas abdiquer et compte bien faire savoir sa situation au plus grand nombre pour faire pencher la balance en sa faveur. C’est à l’usure que ces pensionnaires de 3e division suédoise réussiront peut-être à faire entendre leur voix. La réponse du Benfica sera scrutée avec attention.