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En grosses difficultés financières depuis janvier 2019, le Tianjin Tianhai, club de Chinese Super League, a officiellement été mis en vente à frais ultra limités. Une affaire à saisir pour les investisseurs. Ou pas.

 

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Pato, sous le maillot du Tianjin Quanjian. Copyright / Imagine China.

Tianjin Tianhai, ce nom ne vous dit peut-être rien ou pas grand-chose. Et pourtant, le club chinois, qui a été renommé en 2019 – il se nommait Tianjin Quanjian pendant ses plus belles heures, a vu passer quelques grands noms du football mondial ces dernières années. Profitant de l’essor et de l’expansion de la Chinese Super League, le club du nord-est de la Chine avait réussi à attirer dans ses filets des joueurs comme Axel Witsel, Alexandre Pato, Anthony Modeste –  avec qui le club est toujours en conflit, l’ancien attaquant du RB Salzburg Alan ou encore Luis Fabiano. Sur le banc, Tianjin a également eu quelques têtes très connues du football international comme l’ancien Merengue Vanderlei Luxemburgo, le Ballon d’Or 2006 Fabio Cannavaro ou Paulo Sousa, l’actuel coach des Girondins de Bordeaux.

Oui, mais voilà, depuis quelques mois, le rêve de Tianjin est en train de virer au cauchemar. Après quelques saisons concluantes sur la scène nationale et continentale – le club a terminé troisième de CSL en 2017 et a atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions de l’AFC en 2018, Tianjin est en pleine perdition. En décembre 2018, Shu Yuhui, président du Quanjian Group –un groupe pharmaceutique chinois– et propriétaire du club, est arrêté pour une affaire de corruption en marketing. Quelques semaines plus tard, il est condamné à neuf ans de prison pour l’organisation et la direction d’un programme illégal de vente pyramidale, laissant ainsi le club dans une situation financière très préoccupante. Le début de la fin pour la club.

Alors que le pays fait actuellement face à l’une des plus grandes épidémies depuis le début du siècle retardant le début du championnat, le club peine à trouver les fonds nécessaires pour rester en vie. Depuis le départ de Shu Yuhui, le club ne parvient pas à trouver un repreneur décent pour éponger ses dettes et relancer la machine. Et la mauvaise nouvelle est finalement tombée. La semaine dernière, Tianjin a officiellement annoncé que le club avait atteint un point de non-retour.

« Le club a atteint un point critique et afin de maintenir la position durement acquise dans la Chinese Super League, il a, après mûre réflexion, pris une décision difficile. Nous avons décidé de transférer 100 % des parts du club, sans frais. »

Si le club est, pour l’instant, parvenu à conserver sa place dans l’élite, le coach Li Weifeng a démenti toutes les rumeurs de relégation administrative. « De telles rumeurs sont irresponsables et irrespectueuses envers les joueurs qui ont tout donné la saison dernière. Le club rencontre des difficultés, mais elles peuvent être résolues. », a notamment relevé le technicien de Tianjin. Weifeng a également ajouté que « [toutes les équipes avaient leurs propres soucis et que c’était normal.] »

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Li Weifeng, capitaine du navire en perdition. Visual China Group via Getty Images/Visual China Group.

À l’heure actuelle, le club doit essuyer une dette de près de 130 millions d’euros. Cependant, comme le mentionne le communiqué, les décideurs de Tianjin Football Association – qui ont repris le club après l’éviction du gourou pharmaceutique – sont prêts à céder le club « pour peanuts ».

Coronavirus, dettes ; bon courage au futur repreneur !