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16e, une défaite inquiétante dans la lutte pour le maintient face à Lorient ( 4-1 ) les Girondins ont appris avant cette défaite que leur actionnaire majoritaire, King Street, arrêtait de soutenir financièrement le club. Voici une analyse que l’on peut faire de cette situation.

Les raisons de cette « trahison »

Il faut tout d’abord rappeler que le but d’un fond d’investissement est de générer du profit économique. Ici, King Street, qui avait déjà racheté les parts de GACP il y a presque deux ans de cela, a perdu près de 80 millions d’euros alors que le club avait été acheté 100 millions d’euros. Cela a été causé par une masse salariale trop élevé mais aussi à cause d’une crise du Covid-19 faisant perdre une grande partie des revenus pour les clubs.

L’arnaque Mediapro n’est pas a oublié non plus. Cela a fait perdre des dizaines de millions d’euros aux clubs. La situation économique n’était donc pas favorable à la prospérité du projet. De plus, sans amour pour le football, lorsque le seul but est de générer du profit économique, le risque est de placer des individus qualifiés, diplômés mais pas forcément adaptés pour ce club.

Frédéric Longuépée s’est vu confier la gestion totale du club lors du rachat de King Street qui lui a donné le rôle de PDG. Cet homme avait connu de francs succès lorsqu’il était président de la Fédération Française de tennis mais aussi dirigeant du Paris Saint Germain mais ici la situation est différente.

Une fédération n’est pas un club de football et le PSG n’est pas les Girondins de Bordeaux.

La culture est différente à Bordeaux, la situation sportive et financière aussi. L’emploi n’est pas le même. En étant PDG à Bordeaux, le natif de Lille gravit encore un échelon lui qui était directeur général adjoint du PSG. Il est celui qui dirige tout. Son plus gros problème, d’après une grande partie des observateurs est qu’il ne communique pas, ou très peu, alors que l’instabilité est omniprésente depuis le rachat de King Street.

Cela a comme conséquence un mécontentement grandissant des supporters. Ces derniers vont tancer directement les joueurs en vandalisant le centre d’entraînement par exemple ou en s’y rendant directement pour rencontrer le coach. Tout cela faisait régner un climat délétère en plus d’une instabilité économique. Cela mettait une pression importante sur les épaules des joueurs qui n’ont pas résisté à cette dernière. Sans succès, le club ne progresse pas économiquement et les propriétaires finissent abandonner aussi à cause d’une gestion catastrophique des finances et d’une série de mauvais choix.

Tout n’est pas perdu

La situation des Girondins de Bordeaux n’est pas désespérée. C’est un club historique qui se place dans le vente mou du championnat depuis près d’une dizaine de saisons avec des installations de haute qualité dont un stade flambant neuf ainsi qu’un public et une popularité régionale toujours aussi haute. Il faut aussi rappeler que le fond de pension américain a certes quitté le navire mais ce n’est pas pour cela que le club ne retrouvera plus jamais de repreneurs. Si le club se maintient en Ligue 1, l’exposition médiatique restera toujours aussi forte et la popularité suivra. De plus, Francois Pineault a écrit une « lettre ouverte à mes collègues, propriétaires de grands crus bordelais » ( il est propriétaire du grand cru Château Latour mais aussi du Stade Rennais … que les Bordelais ont battu cet après-midi 😏) dans laquelle il propose à ces derniers de monter un projet de rachat du club qui serait ici en accord avec les valeurs du territoire.

En étant des acteurs très importants de la région, les propriétaires de grands crus pourraient proposer un projet sur le long terme comme l’avait fait Peugeot avec Sochaux avant le rachat du repreneur chinois. Avant cela, le club fonctionnait correctement grâce à l’acteur régionale qu’était Peugeot. Cet exemple pourrait servir de modèle à l’hypothétique projet de rachat des producteurs de grands vins bordelais.