PKFoot distribue ses prix pour la 15e journée de Ligue 1 afin de récompenser ou dénoncer des joueurs, entraîneurs, dirigeants, supporters… Pas question cependant de primer uniquement le meilleur et le pire mais plutôt de se pencher sur quelques faits de jeu ou déclarations qui symbolisent la beauté du foot (prix Orange), ses boulettes (prix Banane) mais aussi toutes les dérives qui font malheureusement partie de ce sport : l’agressivité ou l’anti-sportif (prix Citron), l’individualisme ou l’ego (prix Melon).
Prix banane : Abdennour
N’tep déborde Raggi sur l’aile gauche, il adresse un centre tendu coupé par Abdennour qui dévie le ballon dans ses filets. Quelques minutes plus tard, le Rennais déborde à nouveau… et le défenseur tunisien oublie Toivonen dans son dos.
Prix Orange : Moukandjo
Appelez le Ole-Gunnar Moukandjoker. Pas toujours titulaire (8 fois dans le 11 de départ) mais souvent décisif en sortant du banc, Benjamin Moukandjo a inscrit son troisième but (sur cinq) en tant que remplaçant pour le Stade de Reims. Alors que certains joueurs ne saisissent pas leur chance en entrant en jeu, l’attaquant camerounais se donne lui à fond et prouve sa capacité à être décisif. Et au-delà de sa réussite personnelle, ses buts valent de l’or pour les Rémois : après avoir donné la victoire aux siens contre Montpellier à la 90 minute de la 11e journée contre Montpellier (1-0), arraché un nul à Monaco à la 80e de la 12 journée (1-1), Moukandjo a offert les trois points à son équipe contre Bastia samedi soir à la 85e (2-1).
Prix Citron : l’attaque lilloise
Usés et fatigués par l’Europe, les Lillois n’y arrivent vraiment pas. Venus pour défendre et contrer à Bordeaux, ils n’ont jamais été en mesure d’inquiéter leurs adversaires et ont cédé sur des rares occasions tranchantes des Girondins. 14e (un match en moins), les Lillois n’ont que deux points d’avance sur la zone rouge. Cela fait six matchs sans victoire en L1, dix en comptant l’Europe, pour l’équipe inoffensive de René Girard qui n’a marqué que 9 buts en 14 rencontres de championnat.
Prix Melon : Jordan Ayew
Buteur (sur pénalty) contre Toulouse, l’attaquant ghanéen n’a pas apprécié qu’on le questionne sur son manque d’efficacité à la fin du match.
Regardez les stats et on parlera… Les gens peuvent tout dire, mais ça fait un moment que je suis impliqué sur tous les buts de Lorient, alors voilà. Si je ne marque pas, je fais des passes décisives. Je ne sais pas à combien de passes je suis, mais je pense que je suis pas mal. Il faut que je continue comme ça. Je ne peux pas tout faire seul ! Même si vous ramenez Messi dans cette équipe ou le coach Guardiola, ça ne va rien changer.
Jordan Ayew, en lice pour le prix Melon de l’année
Certes, depuis 3-4 journées, Ayew devient décisif avec 2 buts et 2 passes sur les quatre dernières journées, mais avec un total de 3 buts et 3 passes en 13 rencontres en tant que titulaire, pas de quoi s’enflammer non plus pour un « buteur » qui n’a marqué que 22 fois en 141 apparitions en L1.
