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Un nom qui claque. Qui pose une ambition. Oui, avec son Champions Project, le nouveau propriétaire américain de l’Olympique de Marseille, Frank McCourt, annonce sa volonté de remettre le club dans le game, tout en haut. Mais la route reste encore longue.

Redorer le blason marseillais

Lorsqu’il pose ses valises à Marseille, McCourt a tout de l’homme providentiel. Out Margarita Louis-Dreyfus qui n’était plus en odeur de sainteté du côté de la Canebière, l’homme d’affaires arrive avec des envies de grandeur, et les supporters phocéens peuvent se mettre à rêver. L’objectif est simple : disputer le titre chaque saison. C’est sans doute le moment idéal pour y parvenir, au vu du nombre de projets ambitieux qui fleurissent en Ligue 1. Celui du PSG bien sûr, mais aussi Monaco, Lyon, ou encore Lille avec l’arrivée de Gérard Lopez. C’est peut-être un championnat à l’anglaise qui se dessine, dominé par quatre ou cinq clubs, et Marseille ne voulait pas rater ce train-là. Au-delà de l’aspect sportif, McCourt esquisse un idéal pour l’OM. Il annonce vouloir créer une organisation forte, soudée au sein du club, et rendre la passion aux supporters. En clair, refaire de l’OM une institution, pour la ville, mais aussi au niveau national.

Des paroles aux actes

On le sait, ce genre de promesses doit vite se matérialiser par des actes. Alors, Frank McCourt a lancé son chantier. Voilà maintenant plus de cent jours qu’il a pris les commandes, et les choses ont déjà bien bougé. Jacques-Henri Eyraud a été intronisé comme président, Andoni Zubizarreta comme directeur sportif. Surtout, Rudi Garcia est arrivé, lui qui restait sur un titre de champion de France avec Lille en 2011 et un très bon travail en Italie, où il a remis la Roma au premier plan. De quoi susciter quelques espoirs. Mais la question que tout le monde se pose reste celle des moyens financiers que McCourt va être disposé à injecter. Car pour aller concurrencer le PSG sur la durée, il va falloir sortir le chéquier. A son arrivée, le montant de 200 millions sur quatre ans a été évoqué.

Ce mercato d’hiver devait aussi être un révélateur de l’ambition marseillaise. La première pierre du projet marseillais s’appelle Morgan Sanson, débarqué de Montpellier contre 12 millions d’euros. Un joueur qui facture 5 passes décisives en Ligue 1 cette saison, et déjà aligné comme titulaire face à Lyon pour son premier match. Une bonne pioche certes, mais sans doute pas de quoi s’extasier, pour l’instant du moins. C’est surtout derrière que l’on attendait du monde, aux vues des prestations alarmantes dans ce secteur ces derniers temps. Alors c’est Patrice Evra qui arrive à la rescousse, pour enflammer son couloir gauche et les réseaux sociaux. Si on est en droit de douter du niveau actuel de l’international français, qui n’a que très peu joué cette année, son expérience devrait faire du bien, et on a déjà appris qu’il ne fallait pas enterrer Tonton Pat’ trop vite.

Et maintenant ?

Aucune victoire contre une équipe du Top 10 cette saison

Alors que le nom de Dimitri Payet continue à circuler, il va surtout falloir que l’OM se remette vite dans le sens de la marche, avec ou sans lui. Les Olympiens viennent d’en prendre quatre face à Monaco et trois au Parc OL. Et ces deux défaites peuvent inquiéter, car si la situation s’est nettement améliorée depuis l’arrivée de McCourt – l’OM ayant pointé jusqu’à la sixième place du classement – l’équipe de Garcia peine toujours autant dans les gros matchs (aucune victoire contre une équipe du top 10 cette saison). Pour l’instant, Jacques-Henri Eyraud joue l’apaisement, assurant que cette saison est une transition, et que l’objectif véritable est en 2017. Une qualification européenne serait tout de même plus que bienvenue à la fin de l’année, et les erreurs de parcours vont commencer à coûter cher. Vendredi, Morgan Sanson affrontera son ancien club au Vélodrome. L’occasion pour lui de donner de l’ampleur à l’OM Champions Project ?

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