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Actuel 4ème de Ligue 1, le FC Lorient impressionne. Si la qualité de jeu des bretons n’a rien de nouveau, son efficacité et sa rage de vaincre sont le résultat de la métamorphose d’un groupe. Explications.

Si l’on faisait un onze type des joueurs passés par le FC Lorient, l’équipe aurait fière allure : Gameiro, Gignac, Amalfitano, Koscielny, Jallet… Cependant, à chaque début de saison, les bookmakers se montrent sceptiques vis à vis des bretons.  Pour cause, le club a frisé la relégation l’an dernier et n’a jamais accroché une qualification européenne sur les neuf dernières saisons. La donne a changé. Invaincus en championnat depuis mai dernier, personne n’a encore trouvé la recette pour vaincre les merlus dans cette édition 2012-2013.

Un mercato ambitieux

Le FC Lorient a le 12ème budget de ligue 1. Il est pourtant le 4ème club à avoir le plus investi sur le marché des transferts, cet été. Avec notamment les arrivées de B.Corget et A.Traoré, près de 10 millions d’euros ont été déboursés. Cette marge de manœuvre est possible grâce à la gestion pour le moins singulière des finances du club. En effet, Loïc Fery, actuel président du club, a mis en place un système motivant pour les joueurs tout en permettant d’alléger la masse salariale. Pour se faire, les contrats des joueurs du FC Lorient se basent sur un salaire fixe bas, auquel vient s’ajouter de nombreuses primes variables en fonction des performances. Si les recrues phares du mercato estival restent Alain Traoré et Benjamin Corgnet, la venue d’un joueur expérimenté comme Ludovic Giuly et celle d’un joueur prometteur comme Enzo Réale complètent à merveille l’effectif lorientais. Enfin, l’éclosion de joueurs comme Wesley Lautoa, arrivé en provenance de Sedan cet hiver, confirme  le flair inégalable des recruteurs du club morbihannais.

L’équilibre parfait

Cela fait quelques saisons que le FC Lorient produit l’un des plus beaux jeux de ligue 1. Quelque soit le résultat, Lorient fait vivre le ballon, se base sur des mouvements incessants de la part des joueurs offensifs amenant un danger constant sur la cage adverse. Bref, tout le monde adorait le FCL, certes parce qu’il développait un jeu plaisant, mais surtout parce qu’il ne faisait de mal à personne et pointait systématiquement aux alentours de la 10ème place. Cette époque est révolue, les merlus ont durci leur jeu. Sur les cinq dernières saisons, les bretons ont toujours fini entre la 1ère et la 7ème place au classement du fair play. Au soir de la 8ème journée, c’est le club qui a récolté le plus de cartons. Un mal pour bien ?  Cette nouvelle force d’abnégation se traduit aussi par les fins de match des oranges et noirs. Depuis le début de saison, pas loin d’un tiers de leurs buts ont été marqués dans les cinq dernières minutes (4/14) !

Les lorientais montrent ainsi que beau jeu ne rime pas avec frileux. Evidemment il ne s’agit pas de faire les louanges d’un club belliqueux, mais l’équilibre trouvé entre construction limpide et récupération agressive est parfait. Si il est encore trop tôt pour faire de ce club un outsider, le prochain match à Valenciennes donnera encore plus d’informations sur le nouveau visage du FCL et leur permettra d’élever à 9 leur nombre de matchs sans défaite… leur record.