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Oussama Ben Laden mort, vous n’avez maintenant plus envie de regarder la télévision qui vous repasse en boucle la photo de son cadavre, au point d’en avoir la gerbe au réveil. C’est là que PKFoot vous vient en aide, en vous proposant de gagner des livres qui traitent de la face cachée du football business.

Les 5 gagnants annoncés !

Découvrons le synopsis de ce livre vraiment facile à lire :
Par quels mécanismes économiques et financiers le joueur Cristiano Ronaldo a-t-il pu être transféré au Real Madrid à l’été 2009 pour le montant record de 94 millions d’euros alors que l’économie mondiale traversait sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale ? Y a-t-il une corrélation entre la masse salariale et les performances sportives des clubs professionnels ? La très forte inflation des salaires et des indemnités de transfert met-elle en péril l’industrie du football ? Comment certains d’entre eux arrivent-ils à survivre malgré un endettement très important ? Les propriétaires de clubs ont-ils un objectif de profit ? Pourquoi les compétitions européennes sont-elles aussi déséquilibrées ? Quels sont les enjeux de la régulation de la mobilité internationale ? L’introduction en Bourse est-elle une bonne idée ? Cet ouvrage répond à ces questions en mobilisant les outils de la théorie économique. L’économie du football professionnel y est analysée de façon rigoureuse mais accessible au plus grand nombre. De nombreux thèmes en rapport avec l’actualité sont traités. Les multiples dérives (endettement excessif, discrimination salariale, dopage, corruption) sont présentées et analysées, ce qui conduit à mettre l’accent sur la régulation au niveau national et international

Bastien Drut travaille au sein de l’équipe « Stratégie » d’une grande société de gestion. Il est également doctorant à l’université Paris Ouest-Nanterre La Défense et à l’Université libre de Bruxelles.

Pour avoir parcouru les 2 tiers du livre, on apprend des petits détails très croustillants des clubs et championnats avec des situations bien documentées. Sans verser dans l’alarmisme pur, Bastien Drut arrive à capter notre attention et nous fait ouvrir les yeux sur un monde du ballon rond plus calculé qu’il n’y parait.

Comment faire pour gagner un exemplaire du livre ?

Pour recevoir à domicile un des ces exemplaires, un tirage au sort aura lieu dans les commentaires ci-dessous. Mais ce qui est génial, c’est que nos commentaires sont sur la plate-forme Disqus, qui permettent de rendre nos commentaires sociables.

Ainsi, les lots vont être répartis de la manière suivante :

2 exemplaires du livre seront à gagner directement en écrivant un commentaire en dessous et en nous citant les 3 marques que vous associez le plus facilement au football.2 exemplaires du livre seront à gagner en faisant suivre l’url de cet article sur tous les réseaux sociaux : Twitter, Digg, FriendFeed, … Disqus se chargera d’afficher les pseudos des personnes qui ont fait suivre l’url de l’article en bas de page et j’effectuerai un tirage au sort. L’URL peut etre raccourcie (http://goo.gl/B8mdb ou autre) ou entière.

1 exemplaire du livre + 1 tshirt + 1 casquette seront enfin à gagner pour la personne qui rédigera le billet le plus décalé sur le football business (à envoyer à contact@pkfoot.com)

Pour les plus méritants, des lots supplémentaires sont à gagner : tours de cou, serre-tête à la Dugarry, … alors bonne chance !

Le concours aura lieu du lundi 3 au dimanche 8 mai
Le tirage au sort aura lieu le lundi 9 mai au matin

Les gagnants du concours sont donc :
Commentaires : Fabien Idoux & Arquos
Social :
@gouffa83 & @dcourdier
Article : Bastien d’Enclo

Les gagnants seront avertis par mail/twit/FB

Gagnez 5 exemplaires de "L'économie du football professionnel" de Bastien Drut

Gagnez un des exemplaires de ce livre sur PKFoot

Quel est ton rapport avec le football à l’origine ?

Je suis assidument le football professionnel depuis toujours mais j’ai toujours été attiré par les à-côtés. Avec ma formation d’économiste, j’ai de façon assez naturelle essayé de décortiquer et comprendre les mécanismes économiques liés au foot.

Pourquoi s’être concentré sur le football professionnel ? Le football amateur est-il épargné ?

Le football professionnel brasse des montants de plus en plus importants depuis une vingtaine d’années. Le chiffre d’affaires des cinq plus grands championnats (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie) s’approche désormais de 8 milliards d’euros par saison, ce qui est considérable. Je me suis focalisé dans le livre sur le football professionnel à cause de la diversité des mécanismes économiques en jeu (inflation salariale, endettement, efficience des salaires, théorie des jeux, diversification d’activités, etc.). Le football amateur dépend, lui, essentiellement des subventions et des cotisations des joueurs.

Lyon est précurseur dans le domaine du marketing en France en se lançant en Bourse et en créant son écurie de Supercar. Qu’est-ce que cela apporte au football ?

L’Olympique Lyonnais est précurseur sur un grand nombre de sujets dans le football français. Si le groupe possède des filiales n’ayant rien à voir avec l’activité du football professionnel (OL Brasserie, OL Coiffure, etc.), son grand projet de diversification d’activités reste à venir avec l’OL LAND. Ce dernier lui permettrait de capter des ressources financières dé-corrélées non liées à la réussite sportive. A l’heure actuelle, une non-qualification en Champions League couterait au club plusieurs dizaines de millions d’euros, c’est-à-dire un pourcentage très important de son budget : cela le contraindrait à revendre des joueurs importants. La diversification de l’activité permettrait au groupe de ne pas être trop dépendant des résultats sportifs.

Les finances du football allemand reposent leur marketing sur le sponsoring. Est-ce une technique viable à long terme ?

La Bundesliga est le championnat qui, avec la Premier League, tire le plus de recettes des contrats de sponsoring. Les clubs allemands ont su saisir l’occasion de la Coupe du Monde 2006 et la rénovation des stades pour nouer des partenariats forts avec les sponsors. De très nombreux clubs sont entrés des contrats de « naming » de leurs stades. Jusque là, très rares étaient les clubs professionnels en Europe à avoir osé ce type de partenariat (Emirates Stadium d’Arsenal). De plus, les entreprises ont adopté des stratégies globales en entrant au capital des clubs : Adidas et Audi sont propriétaires d’une partie du Bayern Munich. En conséquence, avec le strict contrôle des finances des clubs par la ligue, les clubs allemands obtiennent les meilleurs résultats financiers en Europe, ce qui leur permettra d’accroître leurs performances sportives lors des saisons à venir… et donc de recevoir plus de dotations en Champions League.

Les bons parcours en Coupe d’Europe sont-ils du aux facilités fiscales nationales de ces clubs ?

Les systèmes fiscaux des différents pays peuvent expliquer une partie des différences de résultats sportifs : les cotisations patronales diffèrent effectivement quelque peu selon les Etats. En revanche, les cotisations sociales versées par les joueurs, elles, ne diffèrent que très peu… Tout ceci ne doit cependant pas masquer que ce sont super les très grandes disparités au niveau des budgets qui sont la principale explication des différences de résultats entre clubs européens. Le Real Madrid a un budget environ trois fois plus important que l’Olympique Lyonnais ou l’Olympique de Marseille… ce qui explique sa plus grande faculté à recruter des superstars…

Il y a 20 ans, le record de transfert dépassait à peine les 5M€. L’arrêt Bosman a-t-il perverti l’économie de ce sport ?

Perverti, ce n’est pas à moi de le dire… Mais l’arrêt Bosman a à coup sûr fortement accéléré l’inflation des salaires des superstars et des indemnités de transfert. Avec l’abandon en Europe des quotas basés sur la nationalité, les excellents joueurs ont pu mettre en concurrence beaucoup plus d’employeurs potentiels et ont donc pu négocier des salaires beaucoup plus importants. C’est la combinaison de l’arrêt Bosman et de la forte augmentation des revenus des clubs (droits de retransmission) qui a rendu possible des indemnités de transfert de plusieurs dizaines de millions d’euros. Sans recettes supplémentaires, il n’y aura pas eu une telle hausse des salaires donc l’arrêt Bosman n’est pas le seul « responsable ».

Les revenus pubs de certaines personnalités du ballon dépassent leur salaire brut. Est-ce un signe de l’influence des marques dans le football ?

Effectivement, de nombreuses superstars signent des contrats publicitaires pour des montants supérieurs aux salaires et primes que leur versent leurs clubs. Les clubs essaient de plus en plus de lier des clauses de partage des revenus publicitaires aux contrats de travail des joueurs, afin de bénéficier de ressources additionnelles. Même s’il ne faut pas perdre de vue que les principales recettes des clubs professionnels sont les droits de retransmission télévisuelle (60% environ en France), il est intéressant de relever que les recettes liées aux sponsors sont plus importantes en France que celles liées à la billetterie…

Le modèle américain de dépenses extrêmes appliqué au football a fait imploser la NASL. La MLS se redirige-t-elle vers cette fin tragique ?

La NASL a pris fin à cause des recrutements très onéreux de superstars venues d’Europe. Depuis quelques années, les clubs de MLS embauchent de plus en plus de joueurs en provenance des clubs européens. Pour cela, la MLS a permis des exceptions au système de « salary cap » en vigueur jusqu’alors. De plus, le seuil de salaire maximal a été relevé plusieurs fois. Avec des dépenses qui augmentent, la survie de la MLS dépendra de la faculté de ses clubs à rendre attractif le championnat, en particulier pour des chaînes de télévision.

Les équipementiers prennent part à la vie du club : affaire de la finale 98 avec Ronaldo/Nike, Burrda qui arrive en France ou Reebok Stadium. Peut-on imaginer un maillot sans marque et sponsors ?

Non. Actuellement, les sponsors maillot sont indispensables aux clubs professionnels. En fait, les clubs voulant obtenir de bons résultats sportifs ne doivent pas seulement disposer d’importants moyens financiers mais de plus de moyens financiers que les autres. Pour un club de Ligue 1, se passer de sponsor maillot reviendrait à se priver de plusieurs millions d’euros par an (25 millions d’euros par saison pour un club majeur européen), ce qui se ressentirait directement sur l’enveloppe de recrutement…

Le sponsor maillot du FC Barcelone cacherait une sombre affaire de fonds en provenance du Moyen-Orient. La pseudo charité est-elle une nouvelle forme de marketing ?

Le FC Barcelone était jusqu’à cette année le dernier club européen majeur à ne pas avoir de contrat de sponsoring maillot avec une entreprise. Il s’y était toujours refusé. Mais avec la concurrence économique de plus en plus forte des clubs européens et à cause de ses déficits budgétaires, le club catalan a du se résoudre à accepter un contrat de 5 ans pour 30 millions d’euros par saison avec la Qatar Fondation. Le plus troublant est que celle-ci est une organisation à but non-lucratif dévouée à l’éducation et de la recherche… Ce cas est complètement à part car les sponsors sont habituellement des entreprises privées. On peut assimiler le contrat du FC Barcelone et de la Qatar Fondation aux centaines de millions d’euros dépensés par Mansour Ben Zayed al Nahyan (vice-président des Emirats Arabes Unis) à Manchester City : le cheikh ne reverra sans doute jamais l’argent dépensé dans le club. On est ici entre le divertissement et l’opération de communication.