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Tombée contre une équipe de Finlande volontaire, l’équipe de France n’a pas montré un visage séduisant ou même combatif. Une défaite pour du beurre ?

Zéro motivation

Match observé : France 0-2 Finlande

Un match de football dure 90 minutes, tout le monde le sait, y compris les enfants. Pourtant, les Bleus, qui évoluent tous dans des grands clubs, l’ont oublié, puisqu’ils n’ont joué que 20 minutes face à la Finlande. Ces 20 premières minutes étaient convaincantes et maîtrisées. Fort d’un pressing à la perte coordonné, les Français acculaient les Finlandais dans leurs 30 derniers mètres, et se procuraient des occasions. Hyper actif, et complice avec Digne, Thuram se créait 2 occasions franches, envoyant une tête sur la barre, puis vendangeant un centre parfait de Dubois. Le novice, plein d’envie, débordait plusieurs fois la défense adverse, profitant du bon jeu en remises de Ben Yedder, toujours avide de combinaisons dans les petits espaces. Malgré un bloc bas en face, on voit mal comment la France pourrait ne pas marquer, et encore moins comment elle pourrait être mis en danger.

Contrairement au basket ou au hand, le foot se joue à seulement quelques unités (buts) d’écart. Toute erreur peut avoir de graves conséquences. Sissoko qui perd la balle, Lenglet trop lent pour rattraper Forss, Mandanda qui perd son duel : voilà comment la France se retrouve menée. Cela peut arriver, et on se dit que cela va s’arranger, tant le score ne reflète pas les 20 premières minutes. On croit donc rêver quand on voit Valakari envoyer une frappe dans la lucarne de Mandanda, nullement pressé par Nzonzi qui était face à lui. En 3 minutes, et sur ses 2 seules frappes du match, la Finlande s’est offert le scalp des champions du monde en titre.

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Menée de 2 buts, la France a eu une heure de jeu pour recoller. Mais toutes les bonnes intentions du début de match se sont volatilisées, comme si le coup de massue était trop dur pour ces joueurs pourtant habitués au plus haut niveau. Digne et Thuram pouvaient s’employer, ils n’allaient pas gagner à 2. Kauko (qui évolue en seconde division danoise) a littéralement mangé le milieu adverse, notamment un Pogba souvent dans sa zone et à côté de ses pompes. Quelconque voire mauvais à Manchester United, la Pioche n’arrive plus à utiliser la sélection comme bouffée d’oxygène. Peu cherché à la construction, (Nzonzi tenant le rôle de premier relanceur), il a vu le jeu se développer côté gauche alors qu’il se trouvait souvent demi-espace droit. Lorsqu’il a été trouvé, il a réussi quelques bonnes passes, mais en a raté bien plus. Voilà pourquoi nous ne comprenions pas complètement sa convocation, malgré son importance dans le groupe, et même s’il a le talent pour rebondir. Le double pivot, déficient à la création, n’a pas protégé sa défense. Outre le match raté de Pogba, Nzonzi a joué comme le Busquets de 2020 : pas assez mobile ou agressif, et pas suffisamment créatif pour justifier cette faiblesse au repli. Evidemment, ces 2 joueurs ne sont pas les seuls fautifs, mais il est difficile de ne pas souligner leur performance tant il est rare de voir la France se faire percer ainsi dans le cœur du jeu.

Après des tests en 3-4-1-2 et en 4-4-2 losange, Deschamps a pu constater que le 4-4-2 sauce Simeone ne correspondait peut-être pas à ses joueurs. Dominés dans les duels, les Bleus peuvent se consoler en se disant qu’il s’agit d’un match sans importance. Il n’en reste pas moins que c’était une occasion de faire des tests, de lâcher la bride, et de se faire plaisir. Du plaisir, il n’y en a pas eu sur cette rencontre.

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