AvideceWopyBalab

Le football a toujours été un terrain propice aux différents cultes et croyances, joueurs et supporters prêtant un côté mystique aux événements liés au ballon rond. Cet attrait pour ce qui dépasse l’entendement et les simples règles footballistiques est d’autant plus fort sur le continent africain.

L’information nous est livré par l’excellent site Afrik-foot et concerne le match Guinée / Sénégal décisif pour la qualification en phase finale de la CAN des moins de 17 ans et interrompu durant plus de 10 minutes suite à une altercation provoquée par les joueurs guinéens. Les locaux, qui n’avaient besoin que d’un point pour se qualifier, accusaient les sénégalais d’avoir placé des fétiches dans leur but afin de protéger leur équipe qui menait alors 1-0. S’en suit une chasse au fétiche et un attroupement mêlant joueurs, staffs et supporters des deux camps sur fond de croyances mystiques.

En ce qui concerne ce match, la recherche ayant été infructueuse, la rencontre a pu reprendre et l’arbitre s’est vu obligé d’ajouter 10 minutes de temps additionnel. Moment choisi par la Guinée pour… égaliser et se qualifier !

Au bon souvenir de la Coupe du Monde 2002, ce n’est pas la première fois que ce genre d’événement entoure le monde du football. Ainsi, à l’époque le Ministère des sports sénégalais et la Fédération sénégalaise de football s’était vu épinglé par la Cour des comptes qui les accusait d’avoir détourné la bagatelle de 90,5 millions de francs CFA pour que les Lions de la Teranga bénéficient des services de marabouts au moment d’aborder le mondial. Les Sénégalais avaient réalisé cette année-là une performance exceptionnelle, se hissant en quart de finale pour sa première participation.

Un phénomène loin d’être une exclusivité Africaine

En Amérique du Sud, la frontière entre mystique et football est également très fine. A la coupe du monde 2014, l’entraîneur argentin Alejandro Sabella est connu pour sa croyance et sa cabála. Ce mot, qui signifie rituel en espagnol d’Argentine, désigne justement ces rituels qui habitent chaque joueur, chaque entraîneur, chaque supporter. Religieuse (signes de croix…), vestimentaire ou comportementale, la cabála est le mimétisme de tous les ingrédients qui ont accompagné une victoire et est répétée jusqu’à la défaite. Au Brésil, Sabella avait donc une cabála qui régissait la vie de son groupe, des places dans le bus ou l’avion aux images pieuses qui l’accompagnent, en passant par les pastilles à la menthe d’une certaine marque distribuées avant chaque match. D’ailleurs, le soir de la grande finale, le technicien argentin avait demandé aux allemands si ceux-ci acceptaient de revêtir leur maillot extérieur, celui des argentins leur portant malheur. Requête refusée par les allemands, on connaît la suite…

Quitte à parler de mystique, il ne faut en fait pas aller très loin. Souvenez-vous du slip fétiche de Robert Pirès… Et puis, vous n’avez pas un maillot fétiche qui vous accompagne en tribune à chaque match important ?