AvideceWopyBalab

Depuis le 14 juin, le Brésil vibre au rythme de la Copa America, équivalent continental de notre Euro. S’il est alléchant sur le papier de voir toutes les stars sud-américaines se disputer la victoire finale, force est de constater la pauvreté de cette 46e édition.

L’heure de diffusion tardive en France ne poussant pas franchement à l’enthousiasme, il faut être sacrément passionné pour rester éveillé devant le festival de simulations des joueurs sud-américains. Des matchs interminables, souvent fermés et prolongés par un temps additionnel considérable (nous y reviendrons juste après) poussent franchement à la somnolence dans cette première phase de la compétition.

Il est important de souligner également que les grandes nations que sont le Brésil, qui joue à domicile, et l’Argentine proposent un jeu d’une pauvreté affligeante. Seuls quelques joueurs (Everton, Neres, …) surnagent dans un océan de balles perdues, rendant encore une fois difficilement supportable le décalage horaire. Les stades sont souvent peu remplis, à ma grande surprise, et les milliers de supporters présents doivent composer avec une phase de groupe gangrenée en grande partie par la VAR.

Moi-même défenseur de cette technologie, je suis obligé de reconnaître la totale absurdité avec laquelle celle-ci est utilisée. Voici une petite sélection …

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En plus d’un terrible sentiment d’injustice, la VAR supprime totalement l’aspect « sport de contact » du football. Impossible alors de jouer pour un défenseur, puisque la moindre touche sur l’adversaire est interprétée comme une faute. Le penalty accordé a Cavani (ci-dessus) montre l’attaquant uruguayen manquer sa reprise et frapper la semelle du défenseur. Celui-ci ne peut donc même plus se mettre en opposition pour contester le tir. Et ce ne sont que quelques exemples !

Un autre problème découle de l’utilisation de la VAR. Chaque rencontre bénéficie environ de 15min de temps additionnel, notamment suite au temps nécessaire aux arbitres pour prendre une décision grâce à la vidéo. De plus, lors du temps supplémentaire, des minutes sont rajoutées à chaque action freinant la progression du jeu (comme la blessure d’un joueur, qu’elle soit simulée ou non). Un « extra-time » peut donc être de 4min à la 90e mais finalement durer 7 ou 8 minutes au total.

Quoiqu’il en soit, il convient de féliciter quelques nations qui apportent de la lumière dans des nuits bien tristes. Le Japon, invité de cette édition 2019, propose un jeu offensif, technique et plaisant à regarder. Pas de simulations chez les Nippons, juste de l’honneur et du plaisir de jouer.
Bravo également au Qatar, autre invité, qui a tenu tête au Paraguay là aussi grâce à un jeu plein d’énergie. L’Uruguay et le Chili font aussi partie de ces équipes dont la réputation n’est plus à faire et dont la grinta offre un spectacle attrayant.

Aller, on croise les doigts pour une meilleure phase finale et on prend un café. La nuit va être longue.