AvideceWopyBalab

Mardi 17 avril, toute l’Oise et la Vendée retenaient leur souffle autour de Nantes, lieu choisi pour la première demi-finale de Coupe de France entre deux petits poucets, Les Herbiers et Chambly. Retour sur sur soirée folle, en images.

L’affrontement entre ces deux équipes qui se connaissent bien a commencé quelques jours plus tôt. Chacune dans son PMU local, elles ont reçu leurs maillots de Petit Poucet et ont fièrement posé avec le trophée de la Coupe de France, sagement gardé pour l’occasion. Elus locaux, journalistes de PQR et badauds alternaient entre les yeux rivés sur l’écran PMU et les joueurs de leur équipe préférée.

Ils sont grands, frêles comparés aux joueurs pros, mais aussi étonnés de se retrouver pour cette cérémonie, eux qui ont plutôt l’habitude de l’anonymat du championnat de National. Je me suis rendu aux Herbiers, 10 000 âmes et un maire à la teinture parfaite. Ca tombe bien, elle n’arrête pas de répondre aux sollicitations de la presse qui met en lumière la « fierté » de voir une équipe, une ville, un département et même une région représentée par des gars dont leur job premier n’est pas le ballon rond.

C’est frais, c’est « la magie de la Coupe » et ça ne se cantonne pas aux équipes.

Le mardi suivant, il fallait arriver tôt à la Beaujoire pour ne pas se perdre dans des embouteillages que le lieu n’a pas connus depuis les années Moldovan du FC Nantes. Les Oisiens, Oiseaux, Oisals les supporters de l’Oise ont pris les devants et commencaient à subir les effets du soleil qui tape fort sur ces testeurs de houblon. Les couleurs de l’Inter habillaient le parvis. C’était sans compter sur les 16 bus des supporters vendéens.

« Non mais laissez-moi, non mais laissez-moi, boire mon Chambly 🎶 »
– le kapo des Herbiers

Le gros tambour et le crâne mi-rasé, mi-rouge, mi-non-identifié, le leader avait déjà une longueur d’avance niveau ambiance. Les équipes de jeunes du club ont aussi fait le déplacement, se lançant périodiquement dans des chants collectifs seulement atténués par des « Allez Chamblyyy » d’un groupe de Picards aux hauts de forme noir et bleu. Il y avait des enfants, des adultes, des familles surtout. Chacun racontait à sa manière l’épopée que son club était en train de vivre, parce que la leur est forcément plus marquante que celle de l’adversaire. Ils n’oubliaient pas de chambrer.

Dans le stade, le niveau sonore était plutôt côté rouge. D’ailleurs, tout Nantes supportait Les Herbiers, c’est plus pratique. Les chauffeurs de virage trahissaient d’ailleurs ce supporteurisme de circonstance avec un maillot des Canaris mal dissimulé. « Le club de Francis Lalane » se contentait d’un parcage visiteur, où s’affichait le portait de leur président décédé. La Brigade Loire du « club de Philippe Katerine« , rouge de monde (tiens, la couleur de Rennes, l’ennemi juré😅), était plus grande que la capacité totale du stade complet des Herbiers. Ça danse, sa chante, ça crie… « yolo » comme ils disent. C’est pas tous les jours qu’un club vendéen vole l’affiche à une quarantaine de clubs pros.

https://twitter.com/pkfoot/status/986351262533865473

Au final, la victoire a choisi son camp. Ca sera Les Herbiers contre le PSG dans une finale où il n’y a rien à perdre, tout est déjà acquis. La France est tombée amoureuse des Herbiers. Et si le 8 mai devenait férié aux Herbiers ? Madame le maire, si vous nous lisez…

Les deux équipes « Petits Poucets » ont reçu leur trophée peu avant le match ❤️