L'Allemagne a cédé à la malédiction du champion sortant. Pas de soucis par contre pour le Brésil et la Suède, qui montent en puissance, tandis que la Suisse assure.
Même l’Allemagne peut perdre
La victoire sur le gong face à la Suède devait les lancer. On se disait que l'Allemagne, la légendaire Allemagne, allait forcément passer ce tour. On parle de l'équipe du célèbre dicton de Lineker, de cette formation qui atteint au moins les quarts de finale de la compétition depuis 1954… Et bien non. Le champion du monde en titre est tombé, comme la France, l'Italie et l'Espagne lors de ce XXIe siècle. Fébrile derrière, peu inspirée devant, avec un bloc qui se décompose à chaque récupération adverse, et une possession trop stérile, l'Allemagne n'a jamais su emballé ce premier tour. Avec deux défaites pour une victoire, c'est une élimination logique. Le niveau individuel des cadres supposés, ainsi que le manque de cohésion en phase de transition, auront eu raison d'un des favoris du tournoi.
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Ce qu’on a vu et retenu
- Granqvist est peut-être le meilleur défenseur central sur ce premier tour. Pas uniquement parce qu'il marque sur penalty, mais aussi et surtout parce qu'il s'arrache pour son équipe, quitte à prendre des coups, quitte à contrer des tirs à bout portant. Un vrai viking.
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- Le Mexique a eu beaucoup moins de mordant, à l'image d'un Lozano méconnaissable sur ce match. Vela est celui qui a le plus tenté, mais il a été maladroit (16e, 80e) et peu inspiré dans le jeu, comme ses partenaires.
- Certes, il rate une énorme occasion (17e). Mais comment en vouloir à quelqu'un qui a le toucher de balle de Forsberg ?
- Berg presse, prend des coups, se sacrifie pour l'équipe, obtient des fautes… sans marquer. Le Suédois est un attaquant travailleur, qu'on aimerait voir récompensé par un but.
- Müller avait toujours été irréprochable en Coupe du monde. Mais ça, c'était avant.
Choqué du niveau d'ozil et muller ils sont très très nul la et werner n'en parlons pas
— Bruce Wayne (@AdelTns) June 27, 2018
- Entre Reus qui oublie de servir Werner dès le début du match (11e) ou Neuer fébrile sur un coup franc anodin (18e), cela semblait mal parti…
- L'Allemagne a développé du jeu, mais n'a pas pu compter sur des armes habituellement fiables. Kroos a l'habitude de réussir ses passes ou de cadrer ses tirs, comme Hummels a l'habitude de mieux viser de la tête. Son ballon pris de l'épaule, à 0-0, à quelques minutes de la fin, est incompréhensible.
Moi je trouve que c'est dur pour Ozil, okay il a pas fait d'énormes différences mais il a délivré deux centres sur la tête de Hummels et de Gomez qui, seul devant le but, ont tirés au dessus. S'ils avaient été plus précis on parlerai des passes extraordinaire de Ozil.
— Mr.PhD (@TechNewsFoot) June 28, 2018
- C'est une belle image que de voir Son buteur. Espérons qu'il n'ait pas à mettre sa carrière entre parenthèse pour effectuer son service militaire : le Sud-Coréen est un joueur qu'on apprécie de voir sur la pelouse.
- Quand ils le veulent, les Allemands peuvent mettre de la vitesse et développer du jeu, comme sur cette séquence menée par Ozil et mal terminée par Werner (50e).
- Le vrai leader technique de ce Brésil reste Coutinho. Présent dans le jeu, buteur lors des 2 premiers matches, il offre une passe décisive délicieuse à paulinho sur l'ouverture du score.
Depuis le début de la compétition, philippe coutinho impressionne beaucoup plus que neymar. Est-ce le réel patron du Brésil ? pic.twitter.com/3SHv3Y5ZaI
— JayLM (@JayLM_official) June 28, 2018
- thiago silva est de retour. Autoritaire, solide, bon dans les relances, le Brésilien est toujours aussi bon dans l'anticipation, et a ponctué sa prestation d'un but de la tête.
- Neymar n'a pas été irréprochable, pas encore, mais il a moins ralenti le jeu, et moins simulé. Et comme par hasard, il a été plus utile pour son équipe.
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- Attendu comme le leader serbe, Sergej a peiné au milieu. Il n'a pas su se montrer à la hauteur de l'événement, comme la plupart de ses coéquipiers, exception faite de Tadic qui a été plutôt inspiré.
- Le gros début de match du Costa Rica aurait mérité un but, mais le dernier geste n'y était pas.
- Shaqiri est plus motivé que jamais avec sa sélection. Le Suisse apporte souvent une bonne impulsion, même s'il connaît forcément du déchet.
Les résultats du jour
Mexique 0-3 Suède
Corée du Sud 2-0 Allemagne
Suisse 2-2 Costa Rica
Serbie 0-2 Brésil