AvideceWopyBalab

Les Bleus continuent leur préparation à la Coupe du monde en se payant l’Italie, adversaire de prestige via son histoire, un peu moins via sa compétitivité actuelle. Offensivement, cette équipe a des arguments, même s’il n’est pas dit qu’ils seront utiles face à toutes les équipes.

Des flèches en attaque, mais peu d’efficience

Dembélé-Mbappé-Griezmann. Sur le papier, cela fait rêver de combinaisons endiablées, plus rapides que l'éclair, surtout quand on connaît la vitesse des 2 premiers protagonistes. On n'a pas été déçu face à l'Italie, ou comme face à l'Irlande, Mbappé a montré qu'il avait des jambes de feu. Dans son rôle d'accélérateur, il a été rejoint par Dembélé, au moins aussi rapide et déroutant. Pourtant, on ne peut pas s'empêcher d'avoir un drôle de sentiment d'inachevé.

La nature même du jeu que pratique ce trio d'attaque (nettement plus via la présence des wonderkid du PSG et du Barça que via celle de Griezmann) va créer beaucoup d'opportunités, mais également un certain déchet. Il est naturel de manquer de lucidité quand on est lancés à 100 km/h, mais quand on aime un football plus réfléchi et collectif, on ne peut apprécier complètement d'être tributaires de l'unique capacité d'accélération d'un ou deux éléments. Alors certes, on a des envolées lyriques, comme ce rush de Dembélé qui échoue sur la barre transversale, mais il est probable qu'un jeu plus maîtrisé soit nécessaire pour défaire l'Allemagne ou l'Espagne. S'il faut apprécier à sa juste valeur cette jolie victoire, n'oublions pas que le but ultime reste la préparation à la Coupe du monde.

Ce qu’on a retenu

  • Balotelli, même s'il est impliqué sur le but italien, ne peut pas être l'homme du renouveau. Trop de mauvais choix, qui agacent ses coéquipiers, et trop peu d'implication dans le jeu sans ballon. Dommage, car il affiche une réelle envie quand son équipe a la balle.
  • On l'a élu meilleur espoir de Série A dans notre bilan, il nous donne raison. Chiesa est très prometteur, on sent vraiment qu'il a quelque chose en plus balle aux pieds. A lui de le fructifier.

  • Sirigu est de retour. Profitant de la pénurie derrière Buffon, Perin et Donnarumma n'ayant pas (encore?) le niveau de leurs illustres prédécesseurs, l'ancien Parisien a au moins privé Thauvin de son premier but en sélection. Maigre consolation, mais c'est déjà ça.
  • Certains l'ont comparé à Cassano. Aussi précoce que Fantantonio, Berardi connaît un déclin encore plus rapide. Adolescent jovial balle aux pieds, il est devenu un joueur transparent, incapable de faire la moindre différence individuellement.

  • Difficile de dire si Umtiti fait un bon match ou non. Beaucoup d'autorité, un but inscrit, mais aussi quelques erreurs quand il laisse Balotelli tenter sa chance seul de la tête, ou qu'il le couvre sur une belle ouverture d'Insigne.
  • Pauvre Pogba. Quand il réussit un bon décalage, Tolisso manque d'un rien le cadre : pas de passe décisive, donc personne ne s'en souvient. Quand il envoie Lemar au charbon sur un une-deux, ça se voit par contre beaucoup plus. Le public attendra toujours plus d'un joueur qui se met autant en avant. Sans savoir complètement ce qu'il faut en attendre, d'où un problème de compréhension qui devrait perdurer.

  • Rappel pour Lloris : boxer le ballon n'est pas aveu de faiblesse. Le capitaine aura l'occasion de se rattraper pendant la Coupe du monde.
  • Pourquoi on s'inquiétait de la méforme de Kurzawa ou de l'état de Mendy ? Avec Hernandez, il était déjà disponible, l'arrière-gauche de haut niveau de la France. Enorme dans l'axe depuis quelques années, il a profité de l'absence de cette saison. On peut tous remercier Simeone pour ce replacement.

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