AvideceWopyBalab

Favoris de la compétition, l’Allemagne et le Brésil n’ont pas réussi à gagner, comme l’Argentine ou l’Espagne avant eux.

Peut-on jouer sans numéro 6 ?

On se posait déjà la question avec un double pivot Modric-Rakitic dans l’entrejeu croate. La discipline de ces deux joueurs et la faiblesse technique nigériane, avaient permis à la Croatie de s’en sortir avec une victoire tranquille. Cela n’a pas été le cas pour l’Allemagne, qui avait décidé d’aligner un double pivot Khedira-Kroos pour gérer le milieu de terrain. Le joueur de la Juventus, comme celui du Real Madrid, ont l’habitude de jouer dans un milieu à 3, avec un véritable récupérateur. Ainsi, Sami peut se projeter, tandis que Toni peut réguler le jeu à sa guise. Mais aucun des deux n’est fait pour le double pivot, tout du moins pas sans un récupérateur, comme Kanté lors du titre de Chelsea, pour reprendre un exemple connu du public français.

Résultat ? L’équipe a été coupée en deux, sans aspirateur dans l’entrejeu. Chaque récupération mexicaine donnait lieu à un contre express qu’un numéro 6 de métier aurait pu endiguer un minimum. Au lieu de ça, Hummels a réussi quelques fois à anticiper en montant d’un cran, mais lorsqu’il n’a pas réussi à le faire, cela a donné l’action du but de Lozano. On ne milite pas nécessairement pour un milieu à trois : c’est beau de pouvoir aligner quatre joueurs offensifs. Mais dans un double pivot, il faut une certaine complémentarité et une discipline qui a manqué à Kroos et Khedira, pourtant joueurs expérimentés et ô combien talentueux. Avec de tels boulevards dans l’axe, cela pourrait faire très mal face à la Suède, qui dispose en Forsberg d’un joueur capable de se régaler dans ces conditions.

https://twitter.com/BaabsDia/status/1008374120764071937

Ce qu’on a vu et retenu

  • Dans une seconde période fermée, Kolarov a trouvé la clé en marquant d’un super coup franc. Le capitaine ne perdra sans doute jamais cette jolie patte gauche.

  • Ivanovic a fêté, comme il se doit, son record de sélections pour son pays : en récoltant un carton jaune indiscutable sur un tacle trop appuyé. On ne se refait pas.
  • Par sa vitesse, Campbell avait de quoi faire mal. Mais l’attaquant du Costa Rica a croisé la route d’un athlète avec Milenkovic, toujours prompt à le gêner. Le jeune défenseur de la Fiorentina a fait bonne impression.

https://twitter.com/FiorentinaFR_/status/1008357150454964224

  • A moins d’aimer souffrir, Mitrovic n’a pas pris de plaisir. Mais dans son rôle ingrat, il a rendu service à son équipe, et aurait peut-être dû bénéficier d’un penalty. Sa seule occasion nette a été un duel remporté par Navas.
  • Le jeu penchait plus du côté de Tadic que de celui de Ljajic, discret. Le joueur du Torino n’a pas trop à s’en faire pour sa place : son remplaçant Kostic a fait n’importe quoi, notamment sur ce contre en fin de match qu’il galvaude sans qu’on comprenne son intention, alors que c’était une situation en 4  contre 1.

  • Après l’ouverture du score, la Serbie a mis en place un double rideau efficace. Cette équipe de techniciens sait aussi faire preuve d’une certaine discipline.
  • Sergej est le vrai patron de la Serbie. Les ballons passent par lui, ses prises de balle limpides font du bien à sa formation, et il est en confiance, en témoigne ce retourné acrobatique tenté.

  • Trump voulait ériger un mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Une idée complètement débile, mais prise à la lettre par Moreno, solide comme un roc pour repousser les attaquants allemands.

  • Les individualités ne font pas toujours l’animation… C’est fou de voir le manque d’imagination de l’Allemagne quand on voit que sont alignés Kroos, Ozil, Müller, Werner ou Draxler…

  • Gallardo, qui n’a rien à voir avec Marcelo, et Lozano, qui n’a rien à voir avec Ladislas, ont parfaitement occupé le couloir gauche du Mexique. Ce sont deux des hommes forts de cette victoire surprise.
  • Kroos a tiré le même coup franc que Ronaldo, mais il faut croire qu’Ochoa est meilleur que De Gea (on plaisante bien sûr).
  • Patron de l’entrejeu, Herrera a su profiter des espaces laissés par Kroos et Khedira pour poser le jeu de son équipe, et lancer les contres lorsqu’il le fallait. Le stratège de Porto signe une de ses performances les plus abouties en compétition internationale.

https://twitter.com/ZacleElMaestro/status/1008376383821709314

  • Vela a profité des boulevards entre le milieu et la défense allemande pour s’exprimer, manquant de peu le but du break sur un service mal ajusté de Chicharito. Sans remettre en cause son talent, le fait qu’il fasse aussi mal au champion du monde en titre témoigne malgré tout d’un problème tactique criant.
  • En première période, on a eu droit à de belles combinaisons du Brésil (16e, 40e) avec des courses coordonnées, des mouvements collectifs de toute beauté. Neymar, en jouant simple, contribue à fluidifier ces offensives. On ne lui demande pas de jouer toujours en une touche, il ne serait plus du tout marrant, mais c’est parfois plus efficace.

https://twitter.com/Eskander_V/status/1008414895023558656

  • Durant 70 minutes, Behrami a été la caution agressivité de la Suisse.
  • Comme la frappe enroulée d’Henry ou Robben qui rentre sur son pied gauche, rien de surprenant sur ce but de Coutinho, qui a souvent gratifié les supporters de Liverpool de ce type de frappe. A lui de continuer à le faire avec le Brésil, puis le FC Barcelone.

https://twitter.com/Nathan_twl/status/1008414366226616320

  • Sorti avec une image écorchée du dernier Mondial, Thiago Silva a semblé mieux dans ses baskets face à la Suisse. Le défenseur du PSG a été solide au duel, et a même failli marquer sur corner.
  • Le Brésil a perdu pied suite à l’égalisation suisse. Les inspirations collectives ont disparu, laissant place à un jeu cantonné aux tentatives individuelles. Les occasions ont d’ailleurs eu lieu que sur phase arrêtée, mais Firmino ou Miranda n’ont pas sur régler la mise.

https://twitter.com/Eyeshield_78/status/1008436331687669761

Les résultats du jour

Costa Rica 0-1 Serbie
Allemagne 0-1 Mexique
Brésil 1-1 Suisse