AvideceWopyBalab

La nouvelle vient de tomber. Comme une passe réussie de Ronald Zubar, inattendue. Le board de la FIFA vient d’interdire la paradinha pour la prochaine Coupe du Monde en Afrique du Sud. Je sais, c’est dur. Mais ne pleurez pas tout de suite et lisez ces quelques arguments qui nous font dire que les instances ont pris la bonne décision. Car oui, il peut arriver qu’elles en prennent.

Petite remise à niveau pour ceux qui ne connaissent pas : la paradinha, au nom aussi exotique qu’un slovène en Major Ligue Soccer, est l’action de s’arrêter lors de la frappe du ballon pendant un coup de pied de réparation, autrement appelé penalty par nos amis anglais. Entre temps, le gardien a eu le temps d’aller au pressing et le but est ainsi grand ouvert, laissant le tireur tranquille pour inscrire son but.

Ce geste est pourtant interdit dans les lois du jeu (Loi XIV) mais était clairement toléré par la plupart des instances. La FIFA a ainsi mis son veto à de telles pratiques en vue de la plus grande manfestation sportive du monde dans moins de 30 jours.

Voici quelques arguments qui penchent pour la décision de la FIFA :

1. C’est ridicule

Honnêtement, un joueur qui s’arrête dans sa course pour agiter ses jambes dans tous les sens est à assimiler à un vrai carnaval. Déjà que nous nous faisons souvent chambrer par les rugbymen, c’est pas pour en plus passer pour des faibles avec ce geste.

2. Fair-play ?

Les joueurs sont les premiers à l’annoncer : effectuer une paradinha c’est clairement se foutre de son adversaire. Même Roy Keane n’aurait jamais tenté un geste pareil. Plusieurs paradinha ont d’ailleurs été suivies de bagarres générales. Tout comme les foquinha à une époque. Imaginez un Egypte / Algérie avec foquinha et paradinha. Pur bonheur.

3. Biaiser le penalty

Au delà du fair-play, et même du football en lui même, le sport permet de véhiculer des valeurs humaines de dépassement de soi et de challenge que viennent frapper en plein front ces paradinhas. Adieu glamour, place au football inhumain.
Le pénalty est une sanction. Seulement ce n’est pas un essai de pénalité. Je veux dire par là que le but n’est pas sensé être accordé une fois le point de pénalty désigné par l’arbitre central. Il reste une notion de réussite pour son exécution qui laisse à l’équipe défendante la possibilité de se racheter. Or la paradhina allait dans le sens inverse.

A titre de comparaison, une Panenka est le côté noble de pénalty. On joue sur une agilité et un sang froid qui n’existent pas sur la paradhina. La prise de risques sur une panenka est maximale. Sur une paradinha moins.

4. Tout le monde n’attendait que son interdiction

S’il y a bien une décision qui fait l’unanimité chez les fans de foot, c’est bien l’interdiction de ce geste. Quand ton équipe marque ainsi, tu sors souvent un « ouais je sais c’est pas très réglo mais bon c’est autorisé » et quand c’est ton équipe qui le prend tu dis « pfff ridicule, autant accorder le but directement. Et un péno sans gardien t’en que tu y es non ?? ». De plus, la paradinha peut avoir de graves dégats collatéraux.

C’est Neymar qui va être déçu. Le joueur de Santos, à l’origine de tout ce merdier, ne pourra plus effectuer son geste lors de la sentence des 16 mètres 50. Ca n’était vraiment pas sa journée. Entre cette interdiction et sa non-sélection pour le mondial avec le Brésil, il devrait annoncer sa retraite sous peu. Fichue vie.