AvideceWopyBalab

Cet événement a sonné comme une bombe dans le milieu du football le 28 octobre 2008. L’enfant terrible du football mondial, Diego Armando Maradona, plus habitué à retracer les lignes des terrains de football à coups de narine, vient d’être choisi pour remplacer Basile à la tête de l’équipe albiceste. Analyse d’un bide déguisé en coup marketing

Un choix par défaut

Pouvez-vous me citer un autre entraineur argentin de qualité ? Au hasard des rares entraineurs de renom côté argentin, car il est hors de question de recruter un étranger, nous pouvons citer : Diego Simeone (jeune entraineur encore inexpérimenté avec son club du Racing), Carlos Bianchi (lié par un pacte de sang avec Boca Juniors), Daniel Passarella (qui a déjà entrainé l’Argentine durant sa « période sombre » entre 94 et 98). Aucun de ces entraineurs n’a la reconnaissance populaire del Pibe de Oro. Le poste d’entraineur en Argentine n’a jamais été une spécialité.

Des résultats déjà décevants

D’abord vainqueur de l’Ecosse au mois de novembre, L’Argentine a enchainé avec une victoire 2-0, face a la France. Pour son premier match officiel dans le cadre de la qualification pour la coupe du monde 2010 en Afrique Du Sud, Diego de ses siens ont remportés un large succé face au Vénézuela 4-0 mais trois jours après cette victoire, l’Argentine a été humiliée par la Bolivie 6 à 1, à La Paz en altitude, lors d’un match qualificatif de la zone Amsud pour le Mondial 2010, première défaite de Diego Maradona à la tête de la sélection mais aussi historique pour le football argentin depuis la Coupe du Monde 1958 (défaite 6-1 contre la Tchécoslovaquie) . Le «Pibe de Oro» s’est refusé à prendre comme excuse l’altitude (3680 m), qui «n’a pas influé» sur le résultat. «N’importe quelle équipe qui aurait joué contre cette Bolivie aurait souffert comme nous avons souffert», a-t-il ajouté.

Ces résultats font déjà grincer des dents les plus hautes instances argentines, qui ont peur d’une non qualification historique. De plus, le jeu déployé n’a rien de magique et d’extraordinaire, se rapprochant plus d’un Nancy version 2008/2009 sur un terrain gelé à 90%. Emprunté, lent, sans prise de risques, le jeu de l’équipe blanche et bleue déçoit même ses adversaires.

Pire ! Diego s’est mis à dos une partie de son équipe qui lui repproche de critiquer LA star de son 11, Lionel Messi. Devenu, à raison, le joueur actif le plus populaire en argentine, le petit barcelonais s’est vu repprocher son manque d’altruisme pendant les entrainements. Connaissant le personnage, ses coéquipiers en Espagne n’ont pas hésité à monter au créneau. Gérard Piqué commente : «Il y a quatre mois, Maradona désignait Messi comme le meilleur joueur du monde, aujourd’hui il le critique. Pourtant, lorsque Messi avait marqué un but incroyable en dribblant cinq joueurs, il ne trouvait rien à redire. Tout cela parce qu’il avait inscrit un but identique contre l’Angleterre, à la Coupe du monde 1986 !»

Maradona, l’influençable

Diego joue le dur. Le genre de joueur dont l’on craint la moindre sortie lyrique. Cependant, comme l’a prouvée sa carrière, il a fait des choix qui n’ont pas été les siens. Transferts douteux, drogue, alcool, fréquentations, tout n’allait pas bien chez lui à la fin de sa carrière sportive.

Ses transferts

On en a souvent parlé du côté de Marseille, mais Diego avait finalement refusé de rejoindre la Cannebière pour une sombre histoire de bon de sortie de son président. Seulement, la vérité a éclaté depuis et il s’est avéré que c’était la mafia napolitaine, qui gère en secret le club local, qui a forcé les dirigeants à retenir le prodige contre sa volonté.

Son rapport aux addictions

Diego était connu plus pour ses frasques extra-sportives sur la fin de sa carrière. En 2004 et 2007 il fait deux attaques cardiaques dues à une vie faite de débauche. Complètement accro aux cigares cubains, à la cocaïne et à l’alcool, il ne semble pas être le bon exemple pour une génération dorée qui voit les dollars s’amasser sur leurs comptes en banque aussi facilement qu’Ulrich Ramé laisse passer les ballons.

On se souvient tous de ce moment pathétique où Maradona s’éffondre en larmes après son contrôle positif durant la Coupe du Monde 1994 aux USA. Pathétique, surtout après avoir marqué cette compétition de la main.

Comme le dit si bien l’ancien portier paraguayen José Luis Chilavert : « Je pense très clairement que le poste de sélectionneur est une trop grosse responsabilité pour Maradona. Il est difficile pour quelqu’un qui est passé aussi près de la mort en raison de la drogue d’être aussi stable que ne le demande la position de sélectionneur. La réputation ne peut pas vous garantir le succès, cela ne vous assure pas le contrôle sur un groupe de joueurs »

Ses relations

Diego a profité de ses convalescences consécutives à ses attaques en se rendant dans le pays de son ami, Fidel Castro le cubain. Loin d’être la personne la plus recommandable, il n’hésitait pas à s’afficher en public avec lui et à montrer son tatouage au bras illustrant le leader cubain Che Guevara. Il est aussi connu pour admirer un autre révolutionnaire, Chavez le vénézuélien. L’enfant des favelas qui doit tout à une planète football pro capitaliste peut-il se permettre de retrouver une image sobre en prenant les rènes de l’équipe nationale ? Non.

Un coup de pub flagrant

Pour preuve, Diego n’a pas été appelé seul à la tête de l’équipe nationale. Il lui a été imposé Carlos Bolardo qui, à défaut d’avoir un nom connu des jeunes générations, est l’ancien sélectionneur de l’Argentine lors de leur dernière victoire en Coupe du Monde en 1986. Il a été nommé manager général des sélections argentines. Certains disent que toute les consignes passent par cet ancien joueur surnommé « le Docteur » et que Diego servirait de vitrine médiatique. Carlos était d’ailleurs le coach de Maradona durant ce dernier succès argentin au Mundial et on peut penser que cette hiérarchie a été conservée.

Terminons par cette vidéo qui circule ces temps-ci sur Diego Armando Maradona, montrant bien qu’il est prêt à jouer le zouave dans une publicité en portant le maillot de l’énnemi juré, au lieu de s’occuper de sa nationale :

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