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Ce lundi, alors que Bale a encore assumé son rôle de leader de la sélection galloise, la Slovaquie a obtenu ce qu’elle était venu chercher : un match nul. Et si l’Euro à 24 avait déjà tué, avant même le début de la compétition, toute velléité offensive pour ce premier tour ?

Le premier tour est-il condamné à être chiant ?

Il faut l'avouer : on a attendu avec impatience le début de l'Euro. On imaginait du spectacle, des buts, beaucoup de buts, beaucoup plus que ce qu'on voit finalement. N'aurait-on pas pu prévoir ces rencontres fermées dès le départ ? Poser la question, c'est déjà y répondre. Cet Euro à 24 allait nécessairement accoucher d'un pauvre spectacle au premier tour. Merci Platoche.

Car oui, c'est bien beau de vouloir inviter tout le monde à la table, c'est même une question de principes quand c'est une des promesses électorales qui vous conduisent tout droit à la tête de l'UEFA. Mais à 24, soit environ la moitié des fédérations du Vieux Continent affiliées à la FIFA, on réussit un double exploit : convier des nations pauvres techniquement, mais surtout leur donner l'espoir d'un second tour en bétonnant, puisque le fait de repêcher la moitié des 3e de groupe permet finalement d'arriver en huitièmes de finale sans gagner un match. Si le calcul est logique pour les petites nations, tout le monde n'étant pas le Barça, c'est malheureusement assez triste pour les spectateurs. Voir la Slovaquie se contenter du match nul ce soir, pour sécuriser sa troisième place, ne fait que renforcer notre nostalgie d'un Euro qui était passionnant et spectaculaire dès le début. Au final, autant passer à 32 pour inciter les équipes à se battre pour la seconde place. Cette année, on attendra les matches à élimination directe pour ça…

L’œil de l’Euro

Puisque le football n'est pas qu'une histoire de résultats, et que les histoires et faits de jeu restent ce qui fait la beauté de ce , on livre une poignée de choses qu'on a observées. Et on a vu ce lundi :

  • Akinfeev réaliser une double parade magistrale dès l'entame du match. Mais abandonné par sa défense, il finira par en prendre 3. Amateur de soccer, Tom Hanks a forcément apprécié ce remake de Seul au monde.
  • Bale vouloir disputer à Payet, Modric et Iniesta le titre de meilleur joueur de la compétition. Intenable, passeur décisif puis buteur. Son 3e en autant de match. Cristiano qui ?
  • Pekarik vouloir disputer à Corluka le titre de warrior de la compétition. Moins glorieux.

  • Le Pays de Galles finir premier de son groupe. Qui l'eût cru ?
  • Clyne se montrer plus dangereux en un match que les latéraux français durant le premier tour. Bon, on se doute que ce ne sont pas seulement les qualités de nos joueurs qu'il faut remettre en cause, chacun ayant des consignes qu'on ignore. Mais qu'est-ce que c'est beau un latéral qui va de l'avant. Bixente, Willy, revenez !
  • Les Anglais tenter beaucoup, mais toujours manquer de peu.
  • Ramsey marquer un but parfait (l'appel, le timing de la passe, la finition). On a un conseil à vous donner : priez pour vos idoles.

  • Vardy montrer qu'il allait toujours aussi vite. Le jour où le foot devient un 4×100 mètres, les Anglais auront de sacrés arguments. Et Walcott deviendrait enfin le héros annoncé il y a 10 ans.
Aujourd'hui, on veut voir :
  • Gomez titulaire en pointe de l'Allemagne. Aussi bon joueur soit-il, Götze manque de poids pour jouer devant.
  • L'Ukraine enfin obtenir son premier point. Une équipe avec Yarmolenko et Konoplyanka qui rentre à la maison avec un zéro pointé, ça fait tâche quand même.
  • Une belle bataille du milieu entre l'Espagne et la Croatie.
  • Les supporters turcs faire la paix avec .