AvideceWopyBalab

Contre toute-attente, et même si tout le monde voyait la Croatie faire de belles choses, l’Espagne a cédé la première place en concédant une défaite qui les mène tout droit vers un huitième de finale face à l’Italie. Autrement, Müller et Lewandowski sont fâchés avec leur sens du but, et la Turquie attend de savoir si elle fera partie du prochain tour.

Perisic ou l’éloge du football imparfait

On avait déjà aimé son match face à la Turquie, même si certains observateurs avaient préféré insister sur le fait qu’il s’était montré brouillon. Pourtant, c’est bien le propre et même le charme de ces joueurs qui osent : Perisic aura toujours du déchet dans son jeu, mais c’est parce que sa prise de risques est constante.

Contre l’Espagne, son rôle de sauveur apporte évidemment plus de crédit à son match. Mais même avant son but victorieux, on avait aimé sa prestation pleine de culot. Ses nombreuses tentatives de percées ont fatigué la défense espagnole, et ses passements de jambes ont rappelé le bon joueur de foot qu’il est. Alors non, Perisic n’est pas devenu en 3 matchs le meilleur joueur européen, ou même le meilleur élément croate. Mais on ne peut que se réjouir de voir un joueur qui ose, quitte à se tromper, dans un football de plus en plus aseptisé et avare en risques.

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L’œil de l’Euro

Puisque le football n’est pas qu’une histoire de résultats, et que les histoires et faits de jeu restent ce qui fait la beauté de ce sport, on livre une poignée de choses qu’on a observées. Et on a vu ce lundi :

  • Une passe lumineuse d’Özil que Müller aurait convertie si on était en Coupe du monde. Mais il faut croire que son mojo ne s’applique pas à l’Euro. Preuve en est, un peu plus tard, sa frappe sur la barre.
  • On le réclamait, il a bien été titulaire et même décisif : Gomez est bien rentré dans son Euro, et a prouvé que l’Allemagne avait besoin d’un Bomber. On aurait d’ailleurs aimé le voir doubler la marque sur son occasion de fin de match. De la tête, comme tout buteur allemand qui se respecte.

  • Une combinaison sur corner aboutir à un but. L’héritage rémois de Krychowiak ?
  • Blaszczykowski rappeler que rien n’est plus beau qu’une belle feinte de frappe. Golazo !
  • L’Ukraine partir, comme on le craignait, avec un zéro pointé. Sale histoire.
  • Lewandowski solidaire de son copain Müller : le Polonais est fâché avec sa finition en ce début de compétition, lui qui est d’ordinaire si adroit devant le but.
  • De belles séquences tchèques mal récompensées. Désolé les gars, la vie est injuste.
  • S’il a baissé de rythme en seconde période, Iniesta a brillé par sa conservation de balle.
  • Suite à son ouverture du score, l’Espagne trouvait sans doute le match trop facile, et a donc offert à la Croatie ses 2 premières occasions sur 2 grossières erreurs. On pimente sa vie comme on peut.
  • En première période, Silva a régalé avec ses passes précises.
  • Kalinic égaliser d’une subtile touche de balle. En tant qu’amoureux des numéros 9, on est contents, on l’avoue. Prends ça, Zlatan.
  • Sergio Ramos a donné du grain à moudre à ses détracteurs, qui se souviennent de son penalty raté en Ligue des Champions.
Aujourd’hui, on veut voir :

  • Ronaldo faire comme en 2012 : qualifier son équipe lors du dernier match de poule via un triplé. La place de meilleur buteur n’est pas si loin Cristiano, come on.
  • Une des individualités autrichiennes se distinguer : une frappe de mule d’Alaba, un coup franc de Junuzovic, un geste imprévisible d’Arnautovic… peu importe !
  • Zlatan marquer son premier but de l’Euro. Ce zéro pointé, ça ne fait pas très sérieux pour une légende.
  • L’Italie continuer à nous émerveiller. Et dire qu’on la voyait galérer à franchir ce premier tour…